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vendredi 30 août 2013

La fête de Noël : Divinisation, de Omraam


S’il existe quatre fêtes cardinales : Noël, Pâques, la fête de saint Jean et celle de saint Michel, ce n’est pas par hasard ou parce qu’il a plu à certains religieux de les instituer ; elles correspondent à des phénomènes cosmiques. Au cours de l’année, le soleil passe par quatre ponts cardinaux : 21 mars, équinoxe de printemps ; 21 juin, solstice d’été ; 21 septembre, équinoxe d’automne et 21 décembre, solstice d’hiver. Durant ces quatre périodes, il se produit dans la nature de grands afflux et circulations d’énergies qui influencent la terre et tous ses habitants. Alors, si nous sommes attentifs, si nous nous préparons à recevoir ces effluves, de grandes transformations peuvent se produire en nous.

D’après la tradition chrétienne, Jésus est né le 25 décembre à minuit. Le 25 décembre, le soleil vient d’entrer dans la constellation du Capricorne. Symboliquement, le Capricorne est lié aux montagnes, aux grottes et c’est justement dans l’obscurité d’une grotte que l’enfant-Jésus peut naître ; pendant le reste de l’année, la nature et l’homme ont eu une grande activité, mais à l’approche de l’hiver beaucoup de travaux s’arrêtent, les jours diminuent, les nuits s’allongent, le moment est à  la méditation, au recueillement, ce qui permet à l’homme de pénétrer dans les profondeurs de son être et de trouver les conditions pour la naissance du Christ en lui.

Quand il sort du Capricorne, le soleil entre en Verseau, et le Verseau c’est l’eau, l’eau lustrale du baptême, la vie pure qui jaillit, créant de nouveaux courants. Au sortir du Verseau, le soleil entre dans les Poissons, et là a lieu cette pêche miraculeuse dont Jésus parlait quand il disait à ses disciples qu’ils seraient des pêcheurs d’hommes.

Donc, chaque année, le 25 décembre à minuit, la constellation de la Vierge monte à l’horizon, c’est pourquoi astrologiquement aussi on peut dire que Jésus est né de la Vierge. A l’opposé, apparaissent les Poissons, et au milieu du ciel on aperçoit la magnifique constellation d’Orion avec, au centre, l’alignement des trois étoiles qui, selon la tradition populaire, représentent les trois Rois Mages. Nous laisserons de côté la question de savoir si Jésus est réellement né le 25 décembre à minuit. Ce qui nous intéresse, c’est qu’à cette date a lieu dans la nature la naissance du principe christique ; cette lumière et cette chaleur qui vont tout transformer. Et dans le Ciel aussi, on célèbre cet événement : les Anges chantent et tous les saints, les grands Maîtres et les Initiés se réunissent pour rendre gloire à l’Eternel et fêter la naissance du Christ, le principe cosmique, qui naît réellement dans l’univers.

Et pendant ce temps, sur la terre, que font les humains ?
Ils sont dans les cabarets, les dancings, les boîtes de nuit où ils mangent, boivent et s’amusent. Et ce qui est le plus extraordinaire, c’est que même les gens les plus intelligents trouvent normal de fêter Noël de cette façon. Au lieu d’être conscient de l’importance d’un événement qui se produit une seule fois par an, quand toute la nature est attentive à préparer la nouvelle vie, l’homme a la tête ailleurs. C’est pourquoi il n’en reçoit aucun bienfait, au contraire, il perd la grâce et l’amour du Ciel. Car que voulez-vous que le Ciel puisse donner à un être qui reste insensible à ces courants divins ? Le disciple, lui, se prépare ; il sait que, la nuit de Noël, le Christ naît dans le monde sous forme de lumière, de chaleur et de vie, et il prépare les conditions convenables pour que cet Enfant divin naisse aussi en lui.

Il y a deux mille ans, Jésus est né en Palestine ; mais cela, c’est l’aspect historique de Noël, et l’aspect historique, vous le savez, pour les Initiés c’est secondaire. Avant d’être un événement historique, la naissance du Christ est un événement cosmique ; c’est la première manifestation de la vie dans la nature, le commencement de tous les jaillissements. Ensuite, cette naissance est un événement mystique, c'est-à-dire que le Christ doit naître dans chaque créature humaine comme principe de lumière et d’amour divin. C’est cela, la naissance du Christ : tant que l’homme ne possède pas la lumière et l’amour, l’Enfant-Christ ne naîtra pas en lui. Il peut le fêter, il peut l’attendre… rien ne se produira.

Jésus est né il y a deux mille ans ; alors, en souvenir, certains vont à l’église et chantent qu’il est venu pour les sauver, et puisqu’ils sont sauvés, n’est-ce pas, ils peuvent continuer à pêcher, à boire et à manger, ils sont tranquilles pour l’éternité. Voilà comment les chrétiens comprennent la naissance de Jésus. Très peu sont prêts à étudier, à faire des efforts pour préparer cette naissance en eux. S’il suffisait que Jésus soit venu sur la terre il y a deux mille ans, pourquoi le Royaume de Dieu n’est-il pas encore arrivé ? Non seulement cela ne suffit pas, mais la vérité, c’est que Dieu a envoyé sur la terre plusieurs de ses fils. Comment peut-on s’imaginer que la venue du Christ dans le monde est un événement qui s’est produit une seule fois il y a deux mille ans ? d’abord, c’est incompatible avec l’immensité de l’amour de Dieu. On dit que Dieu est amour : et alors qu’il y a des millions d’années que des humains vivent sur la terre, Dieu n’aurait envoyé son Fils qu’une fois, et pour prêcher pendant seulement trois ans dans un tout petit pays ?... Mais alors, avant la naissance de Jésus, cet amour-là, où était-il, que faisait-il ? Et ensuite Il aurait abandonné le monde pour l’éternité ?... Vraiment, c’est insensé !

La vérité, c’est que sous différentes formes, le Christ est apparu de nombreuses fois sur la terre et même sur d’autres planètes, dans tout l’univers, et il apparaîtra encore dans l’avenir. Si vous ne pouvez pas accepter cela, c’est qu’en réalité vous n’êtes ni religieux, ni chrétien, ni rien du tout. Vous croyez à des choses invraisemblables, mais ce qui est sensé, vous refusez de le croire. On ne fait que répéter : « Dieu est amour, Dieu est amour »… mais à quoi cela sert-il, si on fait tout pour prouver le contraire ? On vous raconte qu’une fois seulement dans l’histoire cet amour s’est manifesté sur la terre… et vous n’étiez même pas là !

On ne peut pas nier l’importance historique de la naissance de Jésus ; mais l’essentiel, ce sont les aspects cosmique et mystique, parce que la naissance du Christ, dont la naissance de Jésus ne représente qu’un aspect, est un événement qui se produit chaque année dans l’univers, et qu’à chaque instant le Christ peut naître aussi en nous. Pour quelques-uns il est déjà né, pour certains il naîtra bientôt, et pour d’autres on ne sait quand. Tout est dans la préparation des conditions. Voilà pourquoi il est très important de se préparer longtemps à l’avance pour cette fête de Noël, afin d’en comprendre toute la signification.

La naissance de Jésus doit être comprise dans les trois mondes, c'est-à-dire comme un phénomène historique, comme un phénomène psychique, mystique, et enfin comme un phénomène cosmique. Aujourd’hui, c’est surtout le phénomène mystique qui m’intéresse. Dans son récit de la naissance de Jésus, saint Luc n’a retenu que les images des événements qui se répètent dans chaque être humain, et c’est sur ces images symboliques que nous allons nous arrêter. Pour que l’enfant naisse, il faut un père et une mère. Le père, Joseph, représente notre intellect, et à un niveau supérieur, notre esprit. La mère, Marie, c’est notre cœur, et à un niveau supérieur, notre âme. Quand le cœur et l’âme sont purifiés, alors l’enfant naît ; mais il ne naît pas de l’intellect et de l’esprit, il naît du Saint Esprit, cette pure flamme qui vient féconder l’âme et le cœur humains. L’intellect et l’esprit représentent le principe masculin en nous, qui prépare les conditions pour que le Saint Esprit prenne possession du principe féminin, le cœur et l’âme, afin de mettre au monde l’Enfant-Christ.

Rien n’est plus important que de travailler à faire naître l’Enfant divin en nous. a ce moment-là, la terre et le Ciel chanteront ; des quatre coins du monde des êtres comprendront qu’une nouvelle lumière est née et ils viendront nous visiter et nous apporter des présents. Bien sûr, il y aura Hérode (il y a toujours eu des Hérode) qui sera furieux et qui, voulant tuer Jésus, demandera aux Rois Mages : « Aller, renseignez-vous sur cet enfant, et quand vous l’aurez trouvé, faites-le moi savoir pour que, moi aussi, j’aille l’adorer ». Mais heureusement, il y aura aussi un ange qui viendra donner des avertissements, comme celui qui a dit à Joseph : « Prends l’enfant et sa mère et fuis en Egypte, parce qu’Hérode va le faire chercher pour le tuer. » Un ange du Seigneur vint donc auprès des Rois Mages pour leur dire de ne pas retourner auprès d’Hérode, et ils repartirent dans leur pays par un autre chemin. Cela signifie que tous ceux qui viendront auprès de Jésus, auprès du principe christique, ne pourront pas retourner par le même chemin, ils devront prendre une autre direction.

Et maintenant, savez-vous pourquoi existe cette coutume de faire un repas de nuit de Noël ? C’est aussi symbolique. Quand l’enfant est né, il faut célébrer sa venue par des champs, par un festin (sans dépasser les limites, bien sûr), car l’enfant a besoin de nourriture ; et la première nourriture de l’enfant quand il est né, c’est le lait de sa mère. Quand elle le portait, elle le nourrissait de son sang, et maintenant elle le nourrit de son lait ; il y a là deux couleurs, le rouge et le blanc, et ces deux couleurs sont symboliques. Elles sont déjà présentes pendant la conception, puisque la femme donne le rouge et l’homme le blanc, et elles le sont encore, plus tard, lorsque la femme nourrit l’enfant pendant neuf mois avec son sang, puis avec son lait ; et ce sont ces mêmes couleurs que l’on retrouve dans le sang lui-même, avec les globules rouges et les globules blancs. Le rouge et le blanc représentent les deux principes sur lesquels est fondée la vie. Le rouge, le sang, c’est la force vitale, l’amour, et c’est grâce à ce sang, à notre amour, que l’Enfant-Christ peut devenir chair et os en nous. Après sa naissance l’enfant est nourri avec le lait, c'est-à-dire avec la pureté, la lumière. De même que la mère ne cesse de s’occuper de son enfant après la naissance, de même une fois que l’Enfant-Christ est né, le travail continue, mais sous une autre forme. C’est pourquoi nous allons le matin contempler le lever du soleil, afin de nous nourrir de sa lumière…


Et n’oubliez pas que Noël dure encore quelques jours après le 25 décembre. En haut, dans le Ciel, on célèbre une fête, et cette fête vous devez y participer au moins par la pensée. De même que la naissance d’un enfant contient tout l’espoir de la vie, la naissance du Christ chaque année dans l’univers, c’est l’espoir que Dieu n’a pas abandonné les hommes. Bien qu’ils transgressent sans cesse ses lois, Il leur fait crédit en leur envoyant toujours un Sauveur, parce qu’Il ne veut pas qu’une seule âme se perde.

Omraam raconte : La naissance de Jésus


De tous les Evangiles, c’est celui de saint Luc qui donne le plus de détails sur la naissance de Jésus et je vous en lis un passage.

 « En ce temps-là, parut un édit de César Auguste, ordonnant le recensement de toute la terre. Ce recensement, le premier, eut lieu pendant que Quirinus était gouverneur de Syrie. Et tous allaient se faire inscrire, chacun dans sa ville. Joseph, lui aussi, quittant la ville de Nazareth en Galilée, monta en Judée dans la ville de David appelée Bethléem, parce qu’il était de la maison et de la lignée de David, afin de s’y faire inscrire avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte. Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où elle devait enfanter se trouva révolu. Elle mit au monde son fils premier-né, l’enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie.

            « Il y avait dans la contrée des bergers qui vivaient aux champs et qui la nuit veillaient tour à tour à la garde de leur troupeau. L’Ange du Seigneur leur apparut et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa clarté, et ils furent saisis d’une grande frayeur. Mais l’Ange leur dit : « Rassurez-vous, car voici que je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple ; aujourd’hui dans la cité de David, un Sauveur vous est né qui est le Christ Seigneur. Et ceci vous servira de signe : vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une crèche. » Et soudain se joignit à l’Ange une troupe nombreuse de l’armée céleste, qui louait Dieu, en disant :

« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’Il aime ! »

                        « Or, lorsque les anges les eurent quittés pour le ciel, les bergers se dirent entre eux : « Allons à Bethléem et voyons ce qui est arrivé et ce que le Seigneur nous a fait connaître. » Ils vinrent donc en hâte et trouvèrent Marie, Joseph et le nouveau-né couché dans la crèche. Et l’ayant vu, ils firent connaître ce qui leur avait été dit de cet enfant ; et tous ceux qui les entendirent furent émerveillés de ce que leur racontaient les bergers. Quant à Marie, elle conservait avec soin tous ces souvenirs et les méditait dans son cœur. Puis les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu pour tout ce qu’ils avaient vu et entendu, en accord avec e qui leur avait été annoncé.

«  Quand vint le huitième jour, où l’on devait circoncire l’enfant, on lui donna le nom de Jésus, nom qu’avait indiqué l’Ange avant sa conception.

« Et quand vint le jour où, selon la loi de Moïse, il devait être purifié, ils le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, ainsi qu’il est écrit dans la Loi du Seigneur : « Tout garçon premier-né sera consacré au Seigneur », et pour offrir en sacrifice, suivant ce qui est dit dans la Loi du Seigneur, un couple de tourterelles ou deux jeunes colombes. Or il y avait à Jérusalem un homme du nom de Siméon. Cet homme était juste et pieux : il attendait la consolation d’Israël et l’Esprit-Saint reposait sur lui. Et il lui avait été révélé par l’Esprit-Saint qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ du Seigneur. Il vint donc au Temple, poussé par l’Esprit, et quand les parents apportèrent le petit enfant Jésus pour accomplir à son égard les prescriptions de la Loi, il le reçut dans ses bras, bénit Dieu et dit :
« Maintenant, ô Maître, tu peux selon ta parole,
Laisser ton serviteur s’en aller en paix ;
Car mes yeux ont vu ton salut,
Que tu as préparé à la face de tous les peuples,
Lumière pour éclairer les nations
Et gloire de ton peuple Israël ».

On peut se demander Pourquoi est-il dit : « Marie conservait avec soin tous ces souvenirs et les méditait dans son cœur » ??

 C’est donc qu’il y avait quelque chose qu’elle ne pouvait pas dire. Si c’était ce qu’elle avait entendu raconter par les bergers, elle aurait pu en parler, puisque les bergers le racontaient à tout le monde. C’était donc autre chose qu’elle gardait précieusement dans son âme, quelque chose de sacré. Et qui était Siméon ?? Il est dit que l’Esprit-Saint était sur lui, c’est donc qu’il était très pur. Mais je ne pourrai pas toucher la question de Siméon parce que cela ébranlerait toutes les consciences chrétiennes. Oui, qui était Siméon ? Quel lien avait-il avec Jésus ?...

Quant à Marie et Joseph, s’ils avaient été choisis pour être les parents de Jésus, c’est qu’ils s’étaient déjà préparés : pour être dignes de recevoir Jésus dans leur famille, c’est qu’ils avaient déjà fait un grand travail spirituel dans leurs vies antérieures. Dans ce domaine aussi, il ya une justice, des règles, des lois. C’est le Seigneur qui a fait les lois et ce n’est pas Lui qui va les transgresser. Quand Dieu choisit des créatures, c’est qu’elles remplissent certaines conditions. Bien sûr « avec des pierres Dieu peut faire des enfants d’Abraham », mais en les faisant préalablement passer par l’état de plante, puis d’animal, et enfin d’homme. C’est comme pour l’enfant : le germe doit, lui aussi, passer par toutes sortes de formes et d’états avant de prendre l’aspect d’une créature humaine.

Et de même, Jésus a été obligé de franchir certaines étapes avant de devenir le Christ. Voilà encore ce que les chrétiens ne peuvent pas accepter. Ils pensent que Jésus, fils de Dieu, était Dieu Lui-même, qu’il était né parfait. Mais alors, pourquoi a-t-il dû attendre sa trentième année pour recevoir le Saint-Esprit et faire des miracles ?... Même si Dieu en personne doit venir s’incarner sur la terre, Il accepte de se soumettre aux lois qu’Il a Lui-même établies. Il se respecte Lui-même, le Seigneur, comprenez-vous ? C’est ainsi que les Initiés voient les choses ; dans leur tête, tout est en ordre, tout est logique, tout est sensé. Alors, est-ce le Saint Esprit qui a donné naissance à Jésus ? Oui, c’est le Saint Esprit. Dans le plan divin, c’est le Saint Esprit  mais dans le plan physique, il fallait aussi quelque chose, quelqu’un… afin que dans ce plan-là également il y ait un reflet du Saint Esprit. Pour que là correspondance soit parfaite entre les trois mondes, pour que dans le plan physique, dans le plan spirituel et dans le plan divin tout soit toujours saint, lumineux et pur, dans le plan physique aussi il fallait un conducteur du Saint Esprit.

Que Jésus soit né « par l’opération du Saint Esprit », oui bien sûr. Dans la mesure où sa conception n’a été souillée par aucun désir, aucune passion, aucune sensualité, on peut dire qu’il est né par l’opération du Saint Esprit. C’est ainsi qu’il faut comprendre la virginité de Marie. La virginité est une qualité plus spirituelle que physique. Combien il y a de femmes qui sont vierges extérieurement, mais intérieurement…. Voilà je ne vous en dirai pas plus, mais je vous en ai déjà dit beaucoup en vous parlant de Siméon.

La naissance de Jésus doit être comprise dans les trois mondes, c'est-à-dire comme un phénomène historique, comme un phénomène psychique, mystique, et enfin comme un phénomène cosmique. Aujourd’hui, c’est surtout le phénomène mystique qui m’intéresse. Dans son récit de la naissance de Jésus, saint Luc n’a retenu que les images des événements qui se répètent dans chaque être humain, et c’est sur ces images symboliques que nous allons nous arrêter. Pour que l’enfant naisse, il faut un père et une mère. Le père, Joseph, représente notre intellect, et à un niveau supérieur, notre esprit. La mère, Marie, c’est notre cœur, et à un niveau supérieur, notre âme. Quand le cœur et l’âme sont purifiés, alors l’enfant naît ; mais il ne naît pas de l’intellect et de l’esprit, il naît du Saint Esprit, cette pure flamme qui vient féconder l’âme et le cœur humains. L’intellect et l’esprit représentent le principe masculin en nous, qui prépare les conditions pour que le Saint Esprit prenne possession du principe féminin, le cœur et l’âme, afin de mettre au monde l’Enfant-Christ.

Quant Marie et Joseph ont voulu chercher refuge dans une hôtellerie, il n’y avait plus de place pour eux ; cela veut dire que les humains qui sont occupés à manger, à boire et à s’amuser, n’ont jamais de place pour l’être qui a reçu l’enfant divin. Cet enfant est déjà conçu en lui comme une lumière ; cela peut être un idéal, une idée qu’il nourrit, qu’il chérit .. Mais où aller maintenant avec cet enfant ? Personne ne lui ouvre la porte, c'est-à-dire personne ne le comprend. Mais voilà, il y a une étable. Cette étable, avec la crèche, est un symbole, et d’abord le symbole de la pauvreté, de la difficulté des conditions extérieures. Oui, pour l’homme que l’Esprit habite, ce sera toujours ainsi : son entourage ne l’appréciera pas, ne le recevra pas. Mais grâce à la lumière qu’il projette au-dessus de la crèche, d’autres le verront de loin et viendront le visiter. Cette lumière, représentée par l’étoile à cinq branches, est une réalité absolue. Elle brille au-dessus de la tête de tous les Initiés dont le principe féminin, c’st à dire l’âme et le cœur, a mis au monde l’Enfant-Jésus conçu de l’Esprit Saint. Et à ce moment-là, l’intellect, Joseph, au lieu d’être jaloux et de répudier Marie comme un homme grossier, en criant : « Cet enfant que tu as mis au monde n’est pas de moi, va-t-en ! »… doit s’incliner et dire : « C’est Dieu qui a effleuré le cœur et l’âme de Marie. Moi, je ne pouvais pas le faire ». Donc, l’intellect ne doit pas se révolter et se mettre en colère, mais comprendre correctement en disant : « Il y a là quelque chose qui me dépasse », et garder Marie. Répudier Marie, c’est répudier la moitié de son être et devenir comme ceux qui, sous l’empire exclusif de l’intellect, ont banni le côté réceptif, toutes les qualités de douceur, d’humilité, d’intuition. Beaucoup ont répudié Marie parce qu’elle aimait recevoir la visite du Saint Esprit…

Il faut que vous compreniez que Marie et Joseph sont des symboles de la vie intérieure : ceux qui ont répudié Marie se sont desséchés et ils n’ont plus que l’intellect qui disloque, qui critique, qui est toujours mécontent. Mais vous voyez, Joseph au contraire a respecté Marie, il l’a gardée avec lui, il a dit : « Oh, elle attend un enfant. Bien sûr, ce n’est pas moi le père, mais je la protégerai parce qu’elle a besoin de mon appui ».

Et que représente l’étoile ?



C’est un phénomène qui se produit inévitablement dans la vie d’un véritable mystique, d’un véritable Initié : au-dessus de sa tête apparaît une étoile, un pentagramme lumineux. Et puisque « ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas », ce pentagramme doit exister doublement. D’abord, l’homme lui-même est un pentagramme vivant ; et ensuite, en haut dans le plan  subtil, quand il a développé en plénitude les cinq vertus ; la bonté, la justice, l’amour, la sagesse et la vérité, un autre pentagramme le représente sous forme de lumière.  Cette étoile qui brillait au-dessus de l’étable signifie qu’une lumière émane de chaque Initié qui possède le Christ vivant. Cette lumière est aperçue de loin par d’autres, et ils sentent que quelque chose de spécial se manifeste à travers cet être. Ce qui se manifeste, justement, c’est le Christ, et à ce moment-là, tous ceux qui représentent des autorités, tous ceux qui sont puissants et riches viennent auprès de lui. Et même les grands chefs religieux qui s’imaginent être au sommet, sentent eux aussi qu’il leur manque quelque chose, qu’ils ne sont pas arrivés à ce degré de spiritualité, et ils viennent s’instruire, ils viennent s’incliner et apporter des présents.

Alors, voilà la raison de la présence des Rois Mages auprès de l’Enfant-Jésus : « Des mages d’Orient arrivèrent à Jérusalem et dirent : Où est le roi des juifs qui vient de naître ? Car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l’adorer ». Ces Mages étaient des chefs religieux dans leur pays respectif. Ils sont venus parce qu’ils ont senti cette lumière. Et comme ils étaient astrologues, en observant dans le ciel certaines configurations exceptionnelles, ils en avaient conclu qu’il devait se produire quelque événement extraordinaire sur la terre. La naissance de Jésus correspond donc aussi à un phénomène qui s’est produit dans le ciel il y a deux mille ans.

D’après la tradition, les Rois Mages qui étaient au nombre de trois : Melchior, Balthazar et Gaspard, apportèrent à l’Enfant Jésus l’or, l’encens et la myrrhe, et chacun de ces présents est symbolique ; l’or qu’apportait Melchior signifiait que Jésus était roi : la couleur or est la couleur de la sagesse, dont l’éclat brille au-dessus de la tête des Initiés comme une couronne de lumière. L’encens apporté par Balthazar signifiait que Jésus était prêtre ; l’encens représente le domaine de la religion,  c’est à dire aussi du cœur, de l’amour. Et la myrrhe qu’apportait Gaspard, est un symbole d’immortalité : on se servait de la myrrhe pour embaumer les corps et les préserver ainsi de la destruction. Ces présents ont donc un rapport avec les trois domaines de la pensée, du sentiment et du corps physique. Chacune st aussi lié à une séphira ; la myrrhe à Binah, l’éternité ; l’or à Tiphéreth, la lumière ; et l’encens à Hessad, la dévotion.

Occupons-nous maintenant de l’étable, dans laquelle la tradition a placé un bœuf et un âne. Aucun autre animal n’est mentionné dans cette étable, seulement un boeuf et un âne. Pourquoi ? Depuis des siècles on répète cette histoire sans la comprendre, parce que la clé du symbolisme universel est perdue. L’étable représente le corps physique. Et le bœuf ? Vous savez que dans l’Antiquité le taureau (ici il faut rapprocher évidemment le bœuf et le taureau) a toujours été considéré comme le principe de la génération. En Egypte, par exemple, le taureau Apis était le symbole de la fertilité et de la fécondité. Le boeuf est sous l’influence de Vénus et il représente la force sexuelle. L’âne, lui est sou l’influence de Saturne ; il représente la personnalité, c’st à dire la nature inférieure de l’homme, ce que l’on appelle le vieil Adam, têtu, buté, mais bon serviteur. Et voilà que ces deux animaux étaient là pour servir Jésus. Mais le servir comment ? C’est maintenant que je vais vous révéler quelque chose d’essentiel.

 Quand l’homme commence à travailler pour se perfectionner, il entre en conflit avec les forces de la personnalité et celles de la sexualité. Et l’Initié, justement, est celui qui est arrivé à maîtriser ces deux forces et à les mettre à son service. Oui, vous voyez, il les met à son service, il ne les anéantit pas, il ne doit pas les anéantir. La preuve, si ces deux animaux étaient là, présents, c’est qu’ils étaient utiles. Et que faisaient-ils ? Ils soufflaient sur l’Enfant Jésus, ils le réchauffaient de leur souffle. Donc, quand l’Initié arrive à transmuer l’âne et le bœuf en lui et à les mettre à son service, ils viennent ensuite réchauffer et vivifier l’enfant nouveau-né de leur souffle. Non seulement ces forces ne sont plus là pour le tourmenter, mais elles deviennent des forces bénéfiques. Le souffle, c’est déjà la vie. Vous voyez, le souffle de l’âne et du bœuf est une réminiscence du souffle par lequel Dieu a donné l’âme au premier homme. L’âne et le bœuf ont servi l’Enfant Jésus ; cela signifie que tous ceux qui possèdent le Christ en eux seront servis par les forces de la personnalité et de la sexualité, car ce sont des forces extraordinairement utiles si on peut les atteler à un travail.

Ensuite un ange est apparu aux bergers qui possédaient cette étable ; ils gardaient leurs troupeaux dans les champs, et quand l’ange leur a annoncé la nouvelle de la naissance de Jésus, ils ont été émerveillés ; ils ont pris des agneaux et les ont apportés en offrande à l’enfant. Cela signifie que tous ceux qui possèdent des actions sur le corps physique, c'est-à-dire les esprits familiaux, réincarnés ou non, et qui ont des richesses (ces richesses sont ici symboliquement représentées par les brebis, les agneaux et les chiens) sont avertis. Ils sont avertis parce qu’ils ont participé à la formation de cette étable (le corps physique) et alors ils arrivent tous en disant : « Oh là là ! Nous n’avions jamais pensé que nous aurions un honneur pareil dans notre étable ! » Donc, tous les esprits familiaux, qu’ils soient dans l’au-delà ou sur la terre, reçoivent la nouvelle qu’un événement splendide s’est passé dans votre cœur et dans votre âme, et alors ils viennent aussi s’incliner et vous apporter des présents. Oui, le monde entier se met au service de l’Enfant. Mais tant que vous ne l’avez pas fait naître, ne comptez pas qu’on vienne vous servir, ni les anges chanter la gloire de Dieu auprès de vous. Car les anges ne viennent chanter que pour célébrer la naissance du principe divin.

Pourquoi Jésus, le fils de Dieu, devait-il naître dans une crèche, sur la paille, et non dans un magnifique berceau, dans la chambre d’une demeure vaste et somptueuse ? Là encore, ce détail est symbolique. Et vous comprendrez dans quel endroit de notre corps se trouve cette crèche si vous vous souvenez des conférences que je vous ai faites sur le centre Hara : je vous ai expliqué quel rôle peut jouer ce centre dans la vie spirituelle pour celui qui sait travailler avec lui. Si son nom, Hara, un mot japonais qui signifie ventre, montre que ce centre, situé à quelques centimètres au-dessous du nombril, est surtout connu au Japon, en réalité il était connu de tous les Initiés du passé et c’est de lui que parle Jésus quand il dit ; « De son sein jailliront des fleuves d’eau vive.. » Ce « sein » c’est le centre Hara : c’est là que se trouve la crèche où doit naître le Christ entre le boeuf et l’âne, c'est-à-dire entre la rate et le foie.

Vous êtes étonnés, je le vois, vous croyez que c’est dans votre tête que Jésus naîtra. Avez-vous vu un enfant naître du cerveau de sa mère ? Non, Eh bien, il faut s’arrêter là-dessus pour réfléchir. Le ventre, les entrailles, on trouve cela dégoûtant, mais voilà que le Seigneur a choisi justement cet endroit pour que l’humanité se perpétue. Et c’est là aussi, dans le centre Hara, que le disciple doit faire naître en lui cette nouvelle conscience ; l’Enfant Christ.


Rien n’est plus important que de travailler à faire naître l’Enfant divin en nous. A ce moment-là, la terre et le Ciel chanteront ; des quatre coins du monde des êtres comprendront qu’une nouvelle lumière est née et ils viendront nous visiter et nous apporter des présents. Bien sûr, il y aura Hérode (il y a toujours eu des Hérode) qui sera furieux et qui, voulant tuer Jésus, demandera aux Rois Mages : « Aller, renseignez-vous sur cet enfant, et quand vous l’aurez trouvé, faites-le moi savoir pour que, moi aussi, j’aille l’adorer ». Mais heureusement, il y aura aussi un ange qui viendra donner des avertissements, comme celui qui a dit à Joseph : « Prends l’enfant et sa mère et fuis en Egypte, parce qu’Hérode va le faire chercher pour le tuer. » Un ange du Seigneur vint donc auprès des Rois Mages pour leur dire de ne pas retourner auprès d’Hérode, et ils repartirent dans leur pays par un autre chemin. Cela signifie que tous ceux qui viendront auprès de Jésus, auprès du principe christique, ne pourront pas retourner par le même chemin, ils devront prendre une autre direction.

L'émergence de la divinité de l'homme

Dans toute l'histoire de l'humanité, jamais il n'y a eu d'époque semblable à la nôtre. Jamais, à travers tous les cycles qui ont marqué l'évolution de l'homme, pareil potentiel de transformation n'avait été présent. Cette période est donc exceptionnelle. Elle présage un changement de conscience si radical et d'une si grande portée que de nouvelles définitions et un nouveau lexique devront voir le jour pour décrire l'homme tel qu'il est appelé à devenir.

Un dieu en puissance
Le facteur le plus déterminant de cette profonde mutation sera l'influence des Frères aînés de l'humanité, les Maîtres de Sagesse et de celui qui les dirige, Le Maître, le Christ et Instructeur mondial. On ne saurait trop souligner l'importance des effets que produira leur contact rapproché avec l'humanité sur la vie, les pensées et le comportement des hommes.

A de nombreuses reprises vous avez entendu dire que l'homme était un dieu en puissance ; ce ne sont pas là des mots creux, mais la vérité même de la nature et l'être de l'homme. Cette vérité se vérifiera, et tous verront s'exprimer cette divinité : ce n'est qu'une affaire de temps.

Les Maîtres dispenseront à profusion les fruits de leur innocuité, de leur sagesse et de leur amour, et guideront en toute sécurité le vaisseau des hommes vers le port de l'accomplissement. Ainsi en sera-t-il. Avec le temps, les hommes prendront la place qui leur revient et collaboreront avec les Maîtres dans l'intérêt de tous. Ainsi les hommes apprendront-ils les Lois de la vie et de l'amour, et façonneront-ils un avenir d'une beauté sans égale.

Le deuxième grand stimulateur de l'avancée évolutive de l'homme sera le lointain Verseau. Déjà, comme notre soleil pénètre toujours plus profondément dans la zone d'influence de cette puissante constellation, on voit percer les germes du changement dans le cœur et l'esprit des hommes. La synthèse, qualité essentielle du Verseau, ne se rencontre que rarement dans la vie sur Terre aujourd'hui. Pourtant elle montera en puissance et remplacera progressivement en tous domaines la fragmentation et la discorde actuelles. Les hommes seront amenés à comprendre la signification de l'unité, et à reconnaître qu'ils sont frères et sœurs au sein d'une même famille et progressent ensemble dans leur voyage d'exploration.

Un tremplin vers la grâce
Lorsque les hommes de l'avenir se tourneront vers notre époque, ils verront en elle un tremplin vers la grâce. Le chaos et la confusion actuelle ne sont pas autre chose. De ce chaos émergeront les formes qui béniront la nouvelle civilisation — les formes nouvelles et meilleures qui répondront partout aux besoins des hommes, et combleront chacun d'entre eux.

L'homme lui-même est soumis à de telles stimulations qu'il tend à appréhender l'avenir. Ne voyant ni ne comprenant guère les énormes changements déjà en cours, il se cramponne vainement au passé. Bientôt, sa fébrilité et sa peur se changeront en courage et en sentiment de responsabilité pour l'œuvre de transformation. Sous la conduite de Le Maître et son groupe, les hommes poseront les pierres angulaires de cette vie nouvelle et meilleure dont ils rêvent tous, chacun à sa manière.


Extrait de l'entremise de Benjamin Creme,

La création d’un Dieu


Au commencement, tout ce que l’homme ne comprenait pas était inquiétant : la nuit, l’orage, la naissance, la mort, la pluie … Afin de lutter contre ses angoisses, il créa les premières divinités responsables de ce qu’il ne pouvait expliquer. Ces divinités étaient sensées le protéger, mais aussi le punir. Puis il s’aperçut que cela était pratique et permettait d’expliquer et aussi d’accepter énormément de choses. Les puissants de ces mondes naissants s’aperçurent vite du parti qu’ils pourraient tirer de ces croyances, tandis qu’une autre catégorie se fit les portes parole de ces divinités. Ces nouveaux prêtres au service du pouvoir purent vivre grâcement en délivrant la bonne parole en adéquation avec les intérêts des princes et des puissants. Profitant de la crédulité des populations et les menaçant des foudres de ces nouveaux dieux, les puissants et les serviteurs des dieux engrangeaient pouvoir et richesses …, jusqu’à ce qu’apparaisse un concept révolutionnaire : le Dieu unique !

Les cartes du pouvoir sont alors redistribuées, l’humanité allait avoir une seule divinité ! Mais c’était compter sans les hommes, qui allaient diviser ce dieu unique en trois entités et chaque entité sous divisée en multitudes de versions de la parole divine, chaque version pouvant elle même être divisée en différents courants ou autres branches. Ensuite s’ensuivirent de grands massacres, pour savoir qui avait le mieux interpréter le message de dieu, des massacres sur aucune certitude, rien de tangible, rien, ou plutôt l’opportunité pour certains d’acquérir puissance et pouvoir. Evidement Dieu laisse les hommes libres, libres pour les plus malins de faire massacrer les plus … naïfs ! Et pour les plus crédules il y a aussi cette phrase « les premiers seront les derniers », et l’on remarquera que les premiers ne la remettent jamais en question ! Les premiers préfèrent profiter tout de suite, car ils savent qu’après… et apprendre aux plus humbles à s’agenouiller devant un dieu leur permet ensuite d’accepter plus facilement de s’agenouiller devant un roi !

Dieu n’a pas besoin d’apporter aux humains la preuve ultime, incontestable, irréfutable de son existence, car par définition, Dieu est improuvable, et les croyants disposent de la réponse ultime : « les voies du seigneur sont impénétrables », formule magique qui réfute définitivement tout discours rationnel. Dieu n’a rien à prouver, il est, un point c’est tout ! Et comme Dieu ne s’occupe de rien, chacun peut lui faire dire n’importe quoi : pour les juifs Dieu en a fait le peuple élu, pour les chrétiens Dieu nous a créés à son image, pour les musulmans Dieu nous a créés pour qu’on l’adore, et pour les créationnistes Dieu aurait créé l’univers en 7 jours… De toute façon chacun pense ce qu’il veut, car ce qui caractérise Dieu, c’est bien qu’il n’a pas de comptes à rendre.

Pour beaucoup d’esprits sains, limiter l’existence de l’humain à 6000 ou 10 000 ans est une thèse difficilement défendable, mais lorsque l’on a la foi on ne compte pas, ou plutôt si, car toutes les religions aiment bien en général les espèces sonnantes et trébuchantes ! Par contre Dieu n’étant pas responsable de nous, il s’en lave les mains, et ne fait absolument rien pour empêcher une guerre ou une épidémie ou toute autre saloperie qui toucherait l’humanité. Il a bien raison, car après tout lui n’a rien demandé, c’est nous qui l’avons créé, et maintenait lui se contente d’exister ! Ce concept ultime de la divinité universelle est tout de même un coup de maitre du génie humain en matière de créativité. Et ceux qui émettent des doutes, en sont pour leur frais, car on ne lutte pas contre quelque chose d’impalpable, qui est partout et nulle part à la fois. Dieu devient légende et on ne lutte pas contre une légende !

Les religions restent l’opium des peuples, la clef de voûte d’un dogme insidieux qui, de la même façon que le libéralisme économique est le discours du capitalisme, ne donne prise à aucune réfutation ; croire l’incroyable, concevoir l’inconcevable, pour nous faire accepter le système et nous faire croire que ce qui nous arrive n’est que ce que nous méritons. Alors flagellons-nous car croire est une paresse de l’esprit !

De Alex CAPUCIN pour Conscience Citoyenne Responsable


jeudi 29 août 2013

La religion moderne


  
L'humanité est à un grand tournant de son évolution. Après la grande tourmente qui vient de secouer si terriblement le monde, les hommes sentent, plus ou moins fortement, la haute nécessité de se reprendre et de refaire un monde nouveau. Ils comprennent mieux qu'à aucun autre moment de leur histoire que le progrès n'est pas un vain mot et qu'il est la loi de l'être. Ils commencent surtout à comprendre que le bonheur humain ne dépend pas exclusivement d'une amélioration de la vie matérielle, ni même des moyens intellectuels. L'Allemagne en a donné, hélas ! Le plus sanglant exemple : armée des derniers perfectionnements scientifiques, mécaniques ou chimiques, elle a ensanglanté le monde, et sa science si orgueilleusement épanouie n'a apporté à l'humanité que ruines et deuils.

Devant ce terrible exemple, l'homme s'est épouvanté et s'est posé la terrible question : le progrès est-il vraiment un instrument de bonheur humain, et n'eût-il pas mieux valu que les hommes demeurent ignorants et sauvages puisqu'ils font un si mauvais usage de leur science et de leur civilisation ?

À ceux qui, meurtris par le grand cataclysme, seraient enclins à répondre oui, nous, frères aînés de l'humanité et protecteurs de votre pauvre Terre, nous crions : non, mille fois non ! Le progrès est une loi Divine, le progrès est une loi de vie ; mais le progrès, pour devenir un instrument de bonheur humain, doit aborder toutes les faces de la vie. S'il ne veut produire une monstruosité, il doit développer à la fois toutes les forces humaines ; il doit donner, en même temps qu'un aliment matériel au désir de bonheur sous la forme du bien-être, en même temps qu'une jouissance intellectuelle, une satisfaction à la conscience ; et, pour cela, il doit aborder le domaine moral. Aussi longtemps que les hommes, méconnaissant la loi d'harmonie universelle, s'acharneront à vivre sans une grande direction intérieure et morale ; aussi longtemps qu'ils ne vivront que physiquement, et même, scientifiquement, ils ne seront pas heureux. Il faut qu'ils donnent à toutes les forces de vie leur réalisation harmonieuse et vivent suivant la loi Divine du bien extériorisé ou humain sous les formes de la Justice et de l'Amour ; aussi longtemps qu'ils méconnaîtront cette loi et la violeront si délibérément, ils ne seront pas heureux et n'avanceront pas.

Encore une fois, les progrès matériels et scientifiques seuls ne suffisent pas au bonheur humain ; il lui faut aussi un développement moral duquel vienne la direction de la vie, et ce développement ne pourra s'obtenir que dans la connaissance de la loi que le Créateur a tracée aux hommes.

C'est à ce but que nous marchons, frères de la terre, et c'est à fonder la religion d'avenir que nous consacrons le meilleur de nous. Puissent nos humbles mais ardents efforts, soutenus par l'Amour que nous vous portons, arriver à donner à votre...


L’engendrement des mondes



« Au commencement, écrit Moïse, Dieu créa les cieux de la terre. La terre était informe et vide ; il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut ».

Plusieurs siècles après Moïse, c’est saint Jean qui écrit : « Au commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu, il était au commencement avec Dieu. Toute chose a été faite par lui et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans lui. En lui était la vie et la vie était la lumière des hommes ».

Comme Moïse, saint Jean situe son livre « au commencement » ; il reprend l’idée essentielle du début de la Genèse : la création du monde par le Verbe divin, puisque Dieu a parlé pour faire apparaître la lumière, et il lie l’idée de vie à celle de lumière.

Pour révéler les mystères de l’univers, les Initiés ont toujours été obligés d’utiliser les mots du vocabulaire concret et les images de la vie courant, mais comment ont-ils été compris ? Les gens soi-disant sensés, rationnels, n’ont souvent vu dans les Livres sacrés qu’un ramassis d’histoires à dormir debout. Evidemment, quand on a perdu les clés de l’interprétation des symboles, les récits bibliques de la création du monde n’ont pas grand sens. Mais celui qui veut faire l’effort de comprendre sent peu à peu tout ce que la science des Initiés peut apporter à son âme et à son esprit.

Pour essayer d’avoir une idée de cette région que les kabbalistes appellent Aïn Soph Aur, lumière sans fin, il faut commencer par prendre conscience du caractère relatif de ce que nous, les humains, appelons généralement Lumière. Dans l’Egypte ancienne, lorsque l’adepte atteignait le dernier degré de l’Initiation, le grand-prêtre lui chuchotait à l’oreille « Osiris est un dieu noir… Osiris est ténèbres, trois fois ténèbres…. » Comment Osiris, Dieu de la lumière et du soleil, pouvait-il être associé au noir et aux ténèbres ? parce que c’est l’intensité même de la lumière qui produit sur ceux qui ne peuvent la concevoir une impression d’obscurité. Pourquoi parle-t-on d’une « lumière aveuglante » ? Apparemment il y a contradiction, mais en réalité non. Des mystiques ont eux aussi parlé de « la ténèbre divine ».

Dans le plan physique, déjà, nous n’appelons lumière que ce que nos yeux peuvent discerner. Là  où ils ne peuvent rien percevoir, nous disons qu’il y a  obscurité. Mais tout cela est relatif, ne serait-ce même qu’en comparaison avec certains animaux qui, eux, y voient clair dans la nuit. Et dans le plan intellectuel, si rien n’a préparé les lecteurs à comprendre la pensée d’un très grand philosophe ou d’un très grand savant, quelle que soit la lumière qu’il est en train de projeter sur certaines questions, tout cela reste obscure pour eux ; et on peut même dire que plus sa pensée est lumineuse, plus elle devient obscure pour eux. Les mots « ténèbres », « obscurité » ne sont pas utilisés là pour définir objectivement une réalité, mais pour exprimer notre incapacité à la concevoir. Et ce que nous appelons lumière correspond à une réalité qui se trouve davantage à notre portée. C’est pourquoi on peut dire que, pour  nous, la lumière sort toujours des ténèbres.

Si Dieu a dit : « Que la lumière soit ! » cela ne signifie pas qu’auparavant régnaient les ténèbres, mais que la lumière existait sous une forme que nous ne pouvons pas nous représenter ; Aïn Soph Aur, l’Absolu, le Non-manifesté qui restera toujours pour nous un mystère. Et pour mieux exprimer encore ce mystère de la Divinité, au-delà d’Aïn Soph Aur les kabbalistes ont conçu une région qu’ils ont appelée Aïn Soph : sans fin, et encore au-delà d’Aïn Soph, Aïn ; sans. A l’origine de l’univers il ya donc une négation. Mais « sans », qui signifie absence, manque, ne signifie pourtant pas une non-existence. Aïn n’est pas le néant absolu tel que certains ont imaginé faussement le Nirvâna des hindous. En fait, c’est exactement l’inverse. Aïn Soph Aur, de même que le Nirvâna des hindous, n’est pas une non-existence mais une vie au-delà de la création, de la manifestation.

Il est donc erroné de prétendre que Dieu a créé le monde « ex nihilo » : à partir de rien ; car « rien » n’existe pas. « Rien » correspond à cette réalité que les kabbalistes appellent Aïn Soph Aur. Et dire que Dieu a « parlé » n’est qu’une façon d’exprimer l’idée que, pour créer, Il a projeté quelque chose de Lui-même. Il a voulu sortir de son état primordial d’indifférenciation dans l’immensité infinie afin de se manifester, et cette première manifestation a été la lumière. Or, toute création suppose une limitation et pour créer, Dieu s’est donc imposé des limites. L’Absolu, l’Inexprimable, l’Inconnaissable, Aïn Soph Aur, est sorti de cette immensité, de cet état indescriptible d’existence subtile où Il se trouvait pour former un réceptacle qu’Il a rempli de ses émanations ; ce réceptacle était Kéther, la première séphira.

A partir de Kéther on peut donc dire que toute la création n’est qu’une succession de jaillissements, de débordements de la lumière originelle. Car Kéther ne suffisait pas pour contenir ce flot formidable de la lumière divine ; elle a donc débordé et en débordant elle a engendré Hohmah qui à son tour, a débordé et a engendré Binah. Puis Binah en débordant a engendré Hessed et Hessed a engendré Guébourah. Au fur et à mesure qu’elle descendait pour donner naissance à des mondes nouveaux, l’émanation divine est devenue de plus en plus dense. C’est toujours la même quintessence, mais de plus en plus condensée pour réaliser un autre travail.

D’émanation en émanation, Dieu a donc créé toutes les régions de l’espace, les séphiroth, et la vie continue à couler de la Source infinie. Car pour que Kéther fasse jaillir la vie, il faut qu’elle la reçoive de plus haut, et elle la reçoit de Aïn Soph Aur ; Aïn Soph Aur la reçoit de Aïn Soph et Aïn Soph de Aïn, l’Absolu, le Non-manifesté, l’absence qui attend le moment de devenir présence…….


En Dieu il existe donc une relation ininterrompue entre l’Absolu et le Manifesté ; c’st ainsi que les éléments nouveaux s’introduisent sans cesse dans l’univers. L’univers est une création continue et sa matière augmente et se transforme sans cesse. Retenez surtout que la vie n’est qu’un jaillissement, un débordement et un transvasement d’énergies. C’est pourquoi, même si les kabbalistes se sont servis de l’arbre pour donner une image de l’univers et de sa création, on trouve aussi dans la tradition kabbalistique l’image du fleuve de vie qui jaillit de la Source divine et descend pour alimenter toutes les créatures. Il faut donc garder à l’esprit qu’il ne s’agit que d’images destinées à traduire des aspects de la réalité. La réalité elle-même est toujours beaucoup plus complexe et, pour la comprendre, il est nécessaire d’y introduire sans cesse de nouveaux éléments.

mercredi 28 août 2013

La continence sexuelle


Quand un être laisse libre cours à son amour purement égoïste, sexuel, il peut constater que tous ses organes fonctionnent ensuite indépendamment de sa volonté, il n'a pas la possibilité d'arrêter ou de freiner quoi que ce soit : il constate seulement, il ne peut rien. Car ce sont d'autres forces qui se sont emparées de lui, des entités qui lui prennent tout, et lui n'est là que pour observer... Tandis que dans l'amour spirituel vous constatez que c'est vous, c'est-à-dire votre âme, votre esprit qui dominent et qui se nourrissent. Ce n'étaient que des regards, une présence, un parfum, mais vous êtes heureux, dilaté parce que vous sentez que c'est vous-même, votre nature supérieure qui a mange, qui a bu, qui a respiré, et non pas d'autres forces à travers vous.

Beaucoup parmi vous se demandent s'il y a vraiment des préceptes à observer dans le domaine de la sexualité et s'il faut respecter certaines règles de continence enseignées par la religion. En réalité, tout dépend de votre idéal. Si vous ne désirez rien d'autre que de vivre une vie médiocre, ordinaire, il est inutile d'apprendre la maîtrise et d'observer la continence et la chasteté, ce sera même nocif pour votre santé. Sans parler de toutes les conséquences négatives qui s'ensuivront pour vous dans le domaine psychique, familial, social... Car vous allez vous aigrir, devenir dur, intolérant vis-à-vis des autres. Mais si vous avez l'idéal de réaliser dans votre vie quelque chose de grand, si vous aimez cet idéal de tout votre coeur, de toute votre âme, si vous voulez devenir un être vraiment utile, lumineux, rayonnant, vous êtes obligé de suivre des prescriptions, des règles de vie déterminées. A ce moment-là, oui, votre vigilance, votre maîtrise ont leur raison d'être.

Chaque année, le 25 Décembre, la chrétienté fête la naissance de Jésus, et dans toutes les églises on a préparé une crèche. L'enfant est là, couché sur de la paille, Marie et Joseph veillent sur lui, mais aussi un âne et un bœuf. Jamais on n'oublierait l'âne et le bœuf, ils sont étroitement liés à la naissance de Jésus. Pourquoi? Parce que cette représentation est symbolique. Elle correspond à des processus qui se déroulent dans l'être humain lui-même.

L'étable représente le corps physique. Le bœuf représente la force sexuelle. Quant à l'âne, il représente celui qui l'on appelle le vieil Adam, égocentrique, têtu, buté, mais bon serviteur.


Lorsque l'homme décide de se perfectionner pour faire naître le Christ en lui, commence par entrer en conflit avec les forces de sa nature inférieure et de sa sexualité. Ce sont elles qu'il doit maîtriser pour les mettre au service de l'Enfant divin. C'est pourquoi il est dit que dans l'étable, le bœuf et l'âme soufflait sur l'enfant Jésus, ils le réchauffaient de leur haleine... Quand l'être humain réussit à transmuer en lui l'âne et le bœuf, ils viennent chauffer et alimenter l'enfant nouveau-né. Tous ceux qui sont arrivés à faire naître le Christ en eux seront servis par les forces de leur nature inférieure et de leur sexualité, car ce sont des forces extraordinairement utiles si on est capable de les atteler à un travail.

La force sexuelle d’Hermès


Quelle est cette «force forte de toutes les forces» dont parle Hermès Trismégiste? C’est la force sexuelle. Car aucune autre force dans l’univers ne peut se comparer à elle, aucune autre force n’a le pouvoir de créer la vie. Hermès Trismégiste dit aussi de cette force que «le soleil est son père», ce qui signifie que l’énergie sexuelle est de même nature que l’énergie solaire, qu’elle est imprégnée de la sainteté, de la lumière, de la vie du soleil. Son usage ne se limite donc pas à la procréation, elle peut aussi être consacrée à des créations d’ordre spirituel. Mais quels sont maintenant les humains qui sont prêts à admettre que cet acte par lequel l’homme fertilise la femme peut devenir un acte solaire? 

Les humains doivent retrouver leur véritable origine solaire en ayant conscience que c'est toujours cette même force qui sort à travers tout leur corps: les mains, les yeux, le cerveau, etc.

... Et l'énergie sexuelle aussi est de même nature que l'énergie solaire. L'Intelligence cosmique a conçu l'être humain de façon divinement belle. Oui, l'homme parfait, l'homme idéal, l'homme tel que l'Intelligence cosmique l'a créé dans ses ateliers en haut, est semblable au soleil. C'est pourquoi ceux qui abusent de la force sexuelle, au lieu de comprendre qu'elle est imprégnée de la sainteté de la lumière du soleil et qu'ils peuvent s'en servir pour des créations magnifiques, se privent des trésors les plus précieux. Même si cette idée vous paraît encore invraisemblable, incroyable, acceptez-la. Elle vous encouragera à devenir plus conscient, plus maître de vous. C'est dommage d'entendre des révélations pareilles si elles ne produisent pas sur vous des résultats bénéfiques. Méditez-les en souhaitant devenir semblable à l'homme primordial, quand il sortit des ateliers du Seigneur rayonnant comme le soleil. 

L’amour, le véritable amour est non seulement au-dessus de l’attraction sexuelle, mais il est même au-dessus du sentiment. Oui, le véritable amour n’est pas un sentiment, mais un état de conscience. L’attraction sexuelle est une question de vibrations, de fluides, elle dépend d’éléments purement physiques et elle est donc sujette à des variations. Le sentiment est déjà supérieur à l’attraction, car il peut être inspiré par des facteurs d’ordre moral, intellectuel, spirituel. Mais le sentiment aussi est variable: un jour on aime, un jour on n’aime plus. Tandis que l’amour vécu comme état de conscience se situe bien au-delà des circonstances et des personnes. C’est l’état d’un être qui s’est tellement purifié, qui a développé une telle maîtrise qu’il a réussi à s’élever jusqu’aux régions sublimes de l’amour divin. Et alors, quelles que soient ses activités, cet être est habité par l’amour et dispose de l'amour pour aider toutes les créatures.   


Ce n'est pas parce qu'un homme se coupera un membre qu'il se débarrassera d'un désir. Les membres se contentent d'exécuter les ordres qui leur viennent de plus haut. Regardez : un bras peut donner des coups et il peut aussi donner des caresses ; il peut assassiner ou il peut sauver. Pourquoi accuser le bras ? Il n'est pas coupable, il n'est pas responsable ; on lui donne des ordres, bons ou mauvais, et il les exécute. Supposons qu'on ampute un homme de ses organes sexuels, il ne pourra pas assouvir ses appétits et ses désirs, mais ils n'auront pas disparu pour autant. Il y a des êtres qui, dans leur foi ardente, se sont mutilés pour se sauver soi-disant de l'Enfer, mais ils étaient dans un autre enfer, et encore plus brûlant ! Il faut donc laisser les membres tranquilles ; c'est dans la pensée, dans le sentiment, dans l'âme qu'il faut faire un travail de purification.