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vendredi 30 août 2013

La création d’un Dieu


Au commencement, tout ce que l’homme ne comprenait pas était inquiétant : la nuit, l’orage, la naissance, la mort, la pluie … Afin de lutter contre ses angoisses, il créa les premières divinités responsables de ce qu’il ne pouvait expliquer. Ces divinités étaient sensées le protéger, mais aussi le punir. Puis il s’aperçut que cela était pratique et permettait d’expliquer et aussi d’accepter énormément de choses. Les puissants de ces mondes naissants s’aperçurent vite du parti qu’ils pourraient tirer de ces croyances, tandis qu’une autre catégorie se fit les portes parole de ces divinités. Ces nouveaux prêtres au service du pouvoir purent vivre grâcement en délivrant la bonne parole en adéquation avec les intérêts des princes et des puissants. Profitant de la crédulité des populations et les menaçant des foudres de ces nouveaux dieux, les puissants et les serviteurs des dieux engrangeaient pouvoir et richesses …, jusqu’à ce qu’apparaisse un concept révolutionnaire : le Dieu unique !

Les cartes du pouvoir sont alors redistribuées, l’humanité allait avoir une seule divinité ! Mais c’était compter sans les hommes, qui allaient diviser ce dieu unique en trois entités et chaque entité sous divisée en multitudes de versions de la parole divine, chaque version pouvant elle même être divisée en différents courants ou autres branches. Ensuite s’ensuivirent de grands massacres, pour savoir qui avait le mieux interpréter le message de dieu, des massacres sur aucune certitude, rien de tangible, rien, ou plutôt l’opportunité pour certains d’acquérir puissance et pouvoir. Evidement Dieu laisse les hommes libres, libres pour les plus malins de faire massacrer les plus … naïfs ! Et pour les plus crédules il y a aussi cette phrase « les premiers seront les derniers », et l’on remarquera que les premiers ne la remettent jamais en question ! Les premiers préfèrent profiter tout de suite, car ils savent qu’après… et apprendre aux plus humbles à s’agenouiller devant un dieu leur permet ensuite d’accepter plus facilement de s’agenouiller devant un roi !

Dieu n’a pas besoin d’apporter aux humains la preuve ultime, incontestable, irréfutable de son existence, car par définition, Dieu est improuvable, et les croyants disposent de la réponse ultime : « les voies du seigneur sont impénétrables », formule magique qui réfute définitivement tout discours rationnel. Dieu n’a rien à prouver, il est, un point c’est tout ! Et comme Dieu ne s’occupe de rien, chacun peut lui faire dire n’importe quoi : pour les juifs Dieu en a fait le peuple élu, pour les chrétiens Dieu nous a créés à son image, pour les musulmans Dieu nous a créés pour qu’on l’adore, et pour les créationnistes Dieu aurait créé l’univers en 7 jours… De toute façon chacun pense ce qu’il veut, car ce qui caractérise Dieu, c’est bien qu’il n’a pas de comptes à rendre.

Pour beaucoup d’esprits sains, limiter l’existence de l’humain à 6000 ou 10 000 ans est une thèse difficilement défendable, mais lorsque l’on a la foi on ne compte pas, ou plutôt si, car toutes les religions aiment bien en général les espèces sonnantes et trébuchantes ! Par contre Dieu n’étant pas responsable de nous, il s’en lave les mains, et ne fait absolument rien pour empêcher une guerre ou une épidémie ou toute autre saloperie qui toucherait l’humanité. Il a bien raison, car après tout lui n’a rien demandé, c’est nous qui l’avons créé, et maintenait lui se contente d’exister ! Ce concept ultime de la divinité universelle est tout de même un coup de maitre du génie humain en matière de créativité. Et ceux qui émettent des doutes, en sont pour leur frais, car on ne lutte pas contre quelque chose d’impalpable, qui est partout et nulle part à la fois. Dieu devient légende et on ne lutte pas contre une légende !

Les religions restent l’opium des peuples, la clef de voûte d’un dogme insidieux qui, de la même façon que le libéralisme économique est le discours du capitalisme, ne donne prise à aucune réfutation ; croire l’incroyable, concevoir l’inconcevable, pour nous faire accepter le système et nous faire croire que ce qui nous arrive n’est que ce que nous méritons. Alors flagellons-nous car croire est une paresse de l’esprit !

De Alex CAPUCIN pour Conscience Citoyenne Responsable


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