Merci de votre visite

jeudi 31 octobre 2013

L’avenir est à construire



Les humains demandent souvent comment sera la vie sur la terre dans dix ans, cinquante ans, un siècle… C’est important, bien sûr, mais l’essentiel, c’est de savoir qu’un jour ils brilleront comme le soleil, que leur présence embaumera l’atmosphère, qu’on sentira le parfum de leur âme et que partout où ils passeront on entendra des symphonies, car toutes leurs cellules chanteront. Chaque jour, pendant quelques minutes au moins, représentez-vous cet avenir magnifique et, d’un seul coup, vous sentirez le courage et le sourire revenir.

Certains penseront : « Mais vraiment, il se moque de nous ! Nous sommes tellement handicapés, misérables. Quel avenir merveilleux pouvons-nous imaginer ? » Eh bien, sachez que cette réflexion prouve que vous raisonnez mal. Ce n’est pas ceux qui sont heureux et comblés, mais les malheureux qui ont besoin de souhaiter et d’imaginer, et ils sont capables de le faire cent fois plus puissamment que les autres. Alors, si vous vous sentez tellement déshérités, c’est justement le moment de créer par la pensée un avenir de richesse et de splendeur.

Que se passe-t-il quand on sait que l’on va hériter d’une grande fortune ou partir dans un grand voyage ? Déjà on vit par avance dans la joie de ce que l’on fera avec cette fortune, ou de tout ce que l’on vivra pendant ce voyage. Alors, ne pouvez-vous pas le faire aussi avec quelque chose de tellement plus important que l’argent et les voyages ; votre avenir divin ? Bien sur, c’est de l’imagination, mais cette imagination ne reste pas inopérante : les pensées et les sentiments que fait naître en vous la représentation de cet avenir divin influencent et transforment réellement votre destinée.

Utilisez donc toutes les années que vous avez encore devant vous pour préparer votre incarnation prochaine, en demandant les meilleures choses ; vous lancez ainsi des projets qui, dans l’avenir, vont se cristalliser. La cristallisation actuelle résiste et refus d’être changée, c’est normal : tant qu’elle n’est pas usée, elle ne peut pas être remplacée ; mais quand vous reviendrez sur la terre, tout ce que vous aurez créé de bon se matérialisera dans une nouvelle structure, et cette structure à son tour sera tenace, résistante, elle s’opposera aux forces de destruction. Je vous le répète, le travail que nous faisons maintenant ne peut pas apporter tellement de changements pour cette incarnation, mais pour la prochaine, oui. C’est pourquoi, si vous ne voyez pas encore les résultats de vos efforts, ne vous découragez pas, il faut attendre : dans une prochaine incarnation, quand la forme actuelle aura disparu, vous verrez la nouvelle, celle sur laquelle vous avez travaillé et vous serez stupéfait de sa splendeur.

Vous êtes un héritier du Ciel et de la Terre. Votre héritage est là, mais comme vous êtes encore trop jeune, vous ne pouvez pas en prendre possession. Est-ce que vous devez vous désespérer et perdre courage parce que vous avez encore à attendre un peu ? « Oui, mais en attendant, je vis misérablement, je m’exténue au travail, on ne me respecte pas, on m’insulte même – Ah, mais c’est nécessaire. Le Roi, votre Père, vous a envoyé faire un petit apprentissage, comme ça, pour des raison pédagogiques ».

Car la pédagogie existe aussi dans le Royaume de Dieu ! Et justement, c’est cela la vraie pédagogie ; parce que le Seigneur dit : « Quand cet enfant régnera, il aura d’immenses pouvoirs sur des millions de créatures, mais qu’est-ce que cela va donner s’il n’a pas d’abord développé des qualités de bonté, de patience, de générosité, de courage ? Il sera méchant, paresseux, capricieux, lâche. Il se conduira comme un despote, en s’imaginant que tous doivent être à son service ; donc, je ne le mettrai en possession de son royaume que lorsqu’il m’aura donné des preuves qu’il n’abusera pas de son pouvoir et de ses richesses ; pas avant ».

Vous pouvez donc tout espérer, mais en attendant, travaillez !

L’espérance modèle et réalise l’avenir dans les plans subtils, car c’est une force magique ; alors, rassurez-vous, je connais votre situation et si je vous donne de pareilles méthodes, ce n’est pas pour me moquer de vous, mais pour vous être utile. Après, faites comme vous voulez. Mois je vous dis ce qui est le meilleur pour vous, et c’est à vous ensuite de vous décider.


Il est dit dans la Genèse que l’homme a été créé à l’image de Dieu, mais quand on parle de l’avenir sublime qui attend l’humanité, il y a très peu de gens pour prendre cette idée au sérieux ; pourtant, si on croit vraiment que l’homme a été créé à l’image de Dieu, il faut être logique et en accepter toutes les conséquences. Et justement, une de ces conséquences, c’est qu’il a un avenir divin, sublime. On n’a pas de droit de supprimer la moitié de cette vérité, sinon quel avenir envisage-t-on pour l’image de Dieu ? 

Comment avoir un cœur pur



Le cœur doit être pur, c'est-à-dire débarrassé des sentiments égoïstes, de tous les désirs et convoitises qui le transforment en marécage, car les eux troubles du marécage ne peuvent refléter la splendeur du Ciel. L’intellect doit être lumineux, c’est à dire débarrassé de la poussière qu’il a ramassée sur tous les chemins tortueux et qui l’empêche d’y voir clair. L’âme doit être vaste et c’est l’amour qui la dilate : lorsque vous êtes rempli d ‘amour, vous vous sentez capable d’embrasser l’univers entier. Enfin, l’esprit devient puissant lorsqu’il se lie au Créateur, car la véritable force nous vient de la Source divine.

Malheureusement, toutes ces facultés que l’être humain doit mettre au service de son Père et de sa Mère Célestes pour devenir semblable à eux, il les met le plus souvent au service d’autres humains, et il est perdu. Quelqu’un vient vous voir et vous dit : « Mon amis, donne-moi ton cœur, j’en ai besoin » Vous commencez peut-être par refuser, mais il supplie, il pleure, un jour, une semaine, un mois… et enfin vous lui donnez votre cœur. Mais comme on ne peut pas se promener avec deux cœurs, il finit par laisser tomber le vôtre ; le voilà brisé et maintenant c’est vous qui pleurez ; « Qu’as-tu fait de mon coeur ?... » Un autre réclame votre intellect en disant qu’il en a besoin pour mener à bien ses affaires. Après quelques semaines, à force d’insister, il l’obtient, et vous avez perdu votre indépendance, votre liberté de pensée. Et quand on vous a pris votre cœur et voter  intellect, c’est comme si vous aviez aussi donné votre âme et votre esprit, car le cœur et l’intellect sont les intermédiaires qui vous permettent d’entrer en relation avec l’âme et l’esprit ; quand ces ponts sont coupés, vous avez tout perdu. En réalité, l’âme et l’esprit ne peuvent jamais être asservis, car ils sont d’essence divine ; si on peut dire qu’ils sont assujettis, c’est à cause de leur lien avec le cœur et l’intellect. Mais l’âme et l’esprit sont libres, invulnérables. Seuls votre intellect et votre cœur peuvent être asservis, mais à ce moment-là le chemin de l’âme et de l’esprit vous est aussi fermé.

C’est à vous maintenant d’établir une correspondance entre ces exemples et ce que vous pouvez donner de votre cœur, de votre intellect, de votre âme et de votre esprit. Ne donnez pas votre cœur, donnez seulement vos sentiments. Ne donnez pas votre intellect, donnez vos pensées. Ne donnez pas votre âme, mais l’amour qui émanent d’elle. Ne donnez pas votre esprit, mais les forces bienfaisantes qui jaillissent de lui.

Vous ne pouvez être en sécurité qu’à condition de tout donner à Dieu : votre esprit, votre âme, votre intellect, votre cœur et même votre corps, et aussi votre maison et l’argent que vous possédez. Bien sûr, Dieu ne viendra pas prendre votre argent pour le mettre à l’abri dans ses coffres (hihihi) ; mais rien que le geste, la pensée de tout Lui donner, déjà cet argent est en sécurité. Et vous attendez le moment où Il vous dira ce que vous devez en faire ; vous êtes le banquier, le caissier, et Dieu qui est le propriétaire vous donnera de bons conseils grâce auxquels cet argent ne sera jamais perdu. Mais avant toute chose, c’est votre cœur que vous devez donner à Dieu. Parce que c’est dans le cœur d’abord que se faufile le Malin. Le cœur correspond au plan astral qui touche le plan physique, c’est pourquoi les forces obscures peuvent l’influencer plus facilement qu’elles n’influencent l’intellect, l’âme, et surtout l’esprit. Quoi que vous fassiez de mal vous ne pouvez y entraîner votre esprit. C’est par le cœur que vous êtes le plus exposé. Donnez donc votre cœur à Dieu et à personne d’autre, et il sera en sécurité. Lui au moins sait comment le porter, Il ne le laissera pas tomber, alors qu’avec celui ou celle que vous aimez, ne donnez que vos sentiments, vous ne pouvez jamais être sûr de rien.


Tout simplement parce qu’en aimant Dieu, c’est nous-mêmes que nous aimons. Oui, en réalité, Dieu, c’est nous-mêmes, la partie supérieure de nous-mêmes. On pourrait dire que c’est notre « âme-sœur » si,  à notre époque, on n’avait pas fini par tourner cette expression en ridicule. Quand les gens disent de quelqu’un « il, ou elle, a trouvé son âme-sœur », c’est souvent sur le ton de la moquerie. Alors, disons qu’en aimant Dieu, c’est notre partie divine que nous aimons, notre Moi supérieur, et nous cherchons à nous rapprocher de lui pour nous fusionner avec lui.

mardi 29 octobre 2013

AMELIORER sa NUTRITION


Omraam nous donne maintenant une méthode pour améliorer notre nutrition.

Si vous avez de bonnes conditions et n'êtes pas dérangé, préparez tout ce qui est nécessaire pour ne pas avoir à vous lever de table. Lavez-vous les mains et asseyez-vous dans le calme et la paix. Dites votre prière comme vous avez l'habitude de la dire et commencez à manger, en liant chaque bouchée à une vertu. Dites: «J'absorbe la sagesse, la pureté, le force, la santé.» En mangeant attentivement, pensez à cette vertu. Je ne peux vous expliquer ce qui se passera à ce moment dans votre laboratoire alchimique: il y aura des transformations si grandes qu'on ne peut s'en faire une idée, la matière s'ouvrira et on recevra d'une seule miette ce qu'on avait jamais reçu auparavant.

Dans la manière de manger résident les plus grands secrets. Les enfants de Dieu mangeront peu, mais par la nourriture ils absorberont l'Esprit de Dieu. Ce sera la communion quotidienne: ils entreront en communion avec l'Esprit du Christ par la nourriture. Cette communion-là dépasse tout: elle dépend de la lumière qu'on porte en soi. Vous direz en mangeant: «C'est la paix...» ou «la bonté que j'absorbe.» Au bout d'une semaine, il y aura un tel changement en vous que vous en serez stupéfaits et que vos amis ne vous reconnaîtront plus. Ne mangez jamais avec précipitation. Ne mangez que dans la tranquillité et dans la paix et vous serez rempli de forces pour toute la journée. Tandis que si pour gagner quelques minutes, vous mangez vite, vous ne pourrez plus vous calmer. Mangez tranquillement, avec beaucoup d'amour et de sagesse, dans la paix absolue, ensuite vous ferez ce que vous voulez ; si vous avez couru, il vous suffira de deux minutes pour arrêter le mouvement, pour sentir la paix se rétablir en vous presque instantanément: les cellules rétabliront la paix. Mais si vous avez mangé autrement, l'inquiétude durera plusieurs jours.

Les hommes sont venus sur terre pour bien vivre la vie, et non pour manger et boire. Mais ils n'ont pas réfléchi deux minutes sur le processus si important de la nutrition, afin de le sanctifier. Chacun sait tout, mais ne sait rien. Le geste de manger est sacré. Chaque bouchée doit être reçue avec amour et pureté. Je vous en prie, conservez précieusement cette méthode que je viens de vous donner. Vous en verrez les résultats dans une semaine. Frère Michaël vous donne des pierres précieuses: le moyen de changer votre vie, de sanctifier le Créateur. Si vous l'utilisez, de votre bouche sortiront des paroles du Ciel et vos yeux jetteront des regards lumineux, tels qu'ils sortent des yeux des fils de Dieu.

Je vous révélerai encore un secret concernant la raison pour laquelle on ne doit pas manger de viande actuellement. C'est parce qu'une grande purification et un grand nettoyage sont en voie de réalisation dans les autres mondes. Nous vivons une nouvelle époque très importante, où Dieu crée une nouvelle terre et un nouveau ciel. Cela doit s'entendre spirituellement: Dieu crée un nouveau cœur et un nouvel intellect. Il envoie des forces tout à fait différentes de celles d'autrefois pour balayer et nettoyer le terrain, afin que les Anges puissent venir habiter un jour sur la terre. Toutes les forces du mal sont donc chassées du monde mental. Notre grand Maître bien-aimé nous a dit qu'elles en sont déjà expulsées mais qu'elles sont dans le plan astral, d'où l'on doit aussi les chasser. Elles viennent se réfugier dans le plan physique. C'est la période la plus terrible car ces esprits arriérés sont en fuite et ils entrent dans les animaux. Il ne faut donc pas manger les animaux afin de rester à l'abri des esprits les plus épouvantables.


Le 26 Janvier 1946

Se Nourrir comme une Abeille


Pythagore (le plus grand Initié de l'Antiquité, le plus éclairé, lumière immense, génie qui a laissé une science colossale et qui n'est pas encore bien compris des savants) avait des disciples qui ne mangeaient ni viande, ni œufs. Un jour, Pythagore vit quelqu'un qui battait son chien. Il lui dit: «C'est un de tes amis qui est dans ce chien et tu le bats.» Est-il possible que les âmes humaines se réfugient dans les animaux? C'est possible. Que ceux qui veulent construire la nouvelle vie évitent donc de manger de la viande. Pour entretenir son corps, il faut utiliser des matériaux solides qui ne peuvent ni rouiller, ni se démolir.

Je vous ai dit que plus la matière est pure, plus elle est résistante. Vous croyez que ce qui est gros et épais est solide. Je ne le crois pas. Si la matière est pure, elle est plus résistante, je peux vous en fournir les preuves. Tous ceux qui s'imaginent qu'ils sont très forts, très résistants dans la vie, possesseurs d'une chair robuste parce qu'ils ont mangé et bu, vérifient au cours de leur vie si cela est vrai ou non. Un toute petite calomnie, un regard, un mot et les voilà troublés, ils descendent en enfer. Un toute petite maladie et un peu de température suffisent pour qu'ils s'en aillent très vite. Ne pensez pas que les êtres très gros, épais, solides en apparence, les gros matérialistes, sont plus résistants et savent faire face à ce qui arrive. Non, ils ne résistent pas. Mais ceux qui sont construits d'une matière plus pure peuvent être coupés en morceaux, cuits, congelés, ils sont toujours vivants, comme les chats. On raconte qu'on ne peut tuer les chats, qu'ils ont neuf âmes.

Ceux qui, par la nutrition, se préparent des pensées nobles, lumineuses, des sentiments pleins d'amour et de douceur, se préparent des matériaux solides, qui sauront résister à toutes éventualités. Il faut maintenant préparer l'apparition d'une race qui mangera, pensera, chantera et agira autrement que l'humanité actuelle
.
Il reste encore tant de choses à vous dire sur la nutrition. Tout est à dire. Quand on mange trop, on ne peut être extrêmement pur et propre. De même, ne peuvent être propres ceux qui, dans le plan astral (sentiments) se nourrissent comme des animaux, des souris, des rats, des grenouilles. Mais cette question n'est pas très esthétique.


Il faut arriver à se nourrir comme une abeille. C'est notre idéal. Il n'y a qu'elles qui ne produisent pas de déchets malpropres. Ce qu'elles mangent et qu'elles rejettent, c'est le miel. Vous n'avez encore jamais compris pourquoi l'abeille est le symbole de la sixième race. C'est parce qu'elles ne produisent pas d'impuretés. Elles mangent la nourriture la plus sublime, celle qui se transforme en miel. Où trouverez-vous d'autres êtres qui ressemblent à l'abeille? Nous devons arriver à ressembler à l'abeille et adopter la nourriture la plus pure. Actuellement, la nourriture la plus pure est la nourriture végétarienne.

lundi 28 octobre 2013

L’écran de la conscience


Combien d’hommes et de femmes sont-ils capables d’analyser la nature exacte des mobiles qui les poussent à agir ? Ils avancent en trouvant toujours des arguments pour justifier leur conduite et, le plus souvent, ce qu’ils croient faire n’a que peu à voir avec ce qu’ils font réellement. Oui, de combien de gens on peut dire qu’ils sont inconscients !... Et d’autres, au contraire, se rendent parfaitement compte qu’ils ressemblent à la scène d’un théâtre sur laquelle toutes sortes de personnages viennent jouer différentes pièces, intéressantes ou ennuyeuses, comiques ou tragiques, sans qu’eux-mêmes puissent intervenir pour modifier quoi que ce soit. Cela se passe chez eux, en eux, ils en sont conscients, mais impossible d’arrêter la pièce ou de la remplacer par une autre ; Pourquoi ?

Notre conscience peut être définie comme le lieu où tous les représentants de nos différents organismes, physique, psychique et spirituel, sont convenus de se rencontrer. Exactement comme cela se passe, par exemple, pour l’Organisation des Nations Unies à Genève. Genève est une ville où les représentants des puissances du monde entier, amies ou ennemies, se donnent rendez-vous pour parlementer. Périodiquement, elle devient, au moins pour quelques temps, la conscience du monde ; il y a des discussions, des mises au point, des décisions ... De la même façon, la conscience humaine est une zone neutre, une zone franche ou, pour autant que les circonstances le permettent, les éléments et les forces de toutes natures viennent s’exprimer ; On peut aussi la comparer à un tableau ou à un écran sur lequel viennent s’afficher les événements qui se produisent dans les différentes régions de ce monde très spécial qu’est l’être humain, et selon son degré d’évolution, évidemment, la nature et le nombre de ces affichages sont différents.

C’est parce qu’ils n’ont ni une bonne connaissance ni une bonne maîtrise d’eux-mêmes que les humains n’arrivent pas à s’imposer à leur conscience et  ils se laissent influencer par tous les courants qui circulent en eux et autour d’eux. Personne, pas même in Initié, ne peut empêcher que certaines images, certaines suggestions obscures parviennent jusqu’à sa conscience pour la troubler ; mais l’Initié sait discerner l’origine de ces images et de ces suggestions, et il sait aussi comment les éloigner. Il a compris que les intérêts des différents corps et organes en lui – des différents corps et organes physiques et psychiques – doivent converger dans l’intérêt de l’être entier ; alors il impose l’harmonie à tous leurs représentants et quand il y est vraiment parvenu, sa conscience devient superconscience.

Au contraire, la conscience d’un homme ordinaire est un écran où toutes les impulsions les plus chaotiques s’expriment sans retenue, de sorte qu’il n’arrive pas à dominer la situation ; il est toujours harcelé, toujours troublé, toujours en discussion et en guerre ; Car le ventre, l’estomac, le sexe, le foie, le cœur, le cerveau ne cessent d’envoyer leurs représentants qui font chacun des réclamations différentes, et alors quel désordre, quel vacarme ! Chez un tel être, ce que l’on appelle conscience n’est souvent que la manifestation du subconscient ; tous les instincts héréditaires, toutes les tendances animales tentent continuellement de sortir pour se projeter sur un écran intérieur et il reste impuissant devant ce spectacle.

Celui qui s’engage sur le chemin de l’Initiation doit savoir ce qui l’attend. Car il ne suffit pas de réciter des prières pour arriver à se lier au Ciel, ni de vouloir être bon, honnête et généreux pour y parvenir. Il y aura toujours d’autres voix qui se feront entendre en lui : « Se maîtriser, faire des efforts, des sacrifices ? Ah non ce n’est pas ça que nous voulons » Mais s’il ne cède pas, s’il cherche toujours à remplacer un désir obscur par une aspiration spirituelle, grâce aux relations qui existent en lui entre le bas et le haut il parviendra à se libérer et à vivre dans les régions de la conscience supérieure. Pour tout être humain, le but de l’évolution est d’arriver à ce que ses corps supérieurs finissent par s’incarner dans les corps inférieurs qui leur correspondent ; sa nature divine vient alors prendre possession de lui, et on dit qu’il a reçu l’illumination. Quant à la conscience, représentée sur le schéma comme une ligne de démarcation, elle est donc cet écran sur lequel la nature inférieure (la personnalité) et la nature supérieure (l’individualité) viennent faire leurs projections.


Mais alors même qu’il sait de quel côté se trouvent la liberté, la paix intérieure, l’harmonie avec toutes les créatures, pourquoi l’homme continue-t-il à vivre dans la séparativité, les agitations, les affrontements ? Parce que les niveaux de conscience qu’il a atteints pour le moment sont une formation de sa personnalité et que la personnalité plonge ses racines dans les trois corps inférieurs. C’est la qualité de ses pensées, de ses sentiments, de ses désirs, de ses activités qui détermine la conscience que l’homme a de lui-même ; Donc, tant qu’l ne fait pas un travail sur ses corps physique, astral, et mental, il stagne dans les niveaux inférieurs de sa conscience ; et dans les niveaux inférieurs de la conscience il se sent non seulement séparé des autres hommes et de la nature, mais aussi coupé de son origine divine.

La conscience n’existe que comme une conséquence de tous les processus physiques et psychiques qui se déroulent en l’homme ; Elle est comme un écran sur lequel son être intérieur projette des images ; Et si ces images le tourmentent, le font souffrir, c’est dans sa vie même qu’il doit apporter des changements. Sinon il ressemble à celui qui, allant au cinéma et, mécontent du film qu’il voit projeter, en rendrait l’écran responsable et voudrait le changer. Eh non, ce n’est pas l’écran, c’est la bobine du film qu’il faut changer ; De même, quand une émission de télévision ne vous plaît pas, vous ne vous en prenez pas à l’écran ; vous changez de chaîne ou bien vous éteignez le poste.

Parce que la conscience se manifeste au niveau du cerveau, on s’imagine que c’est dans la tête, dans la pensée qu’il faut changer quelque chose pour changer d’état de conscience. Non, c’est une erreur. La conscience est le résultat du fonctionnement de toutes les cellules du corps ; c’est donc sur toutes les cellules du corps qu’il faut agir pour changer la conscience, et non sur l’écran, le cerveau, qui n’y est pour rien. Combien de personnes se plaignent d’être tourmentées par des angoisses, des obsessions dont elles ne savent pas comment se débarrasser. Elles ne se doutent pas que c’est elles-mêmes qui, depuis plusieurs incarnations, ont fabriqué ce film : la bobine a été donnée quelque part à un opérateur qui la projette maintenant sur l’écran de leur conscience. Toutes ces images qui tourmentent les êtres viennent de très loin. Ce n’est pas la conscience qui les fabrique, elle ne fait que servir d’écran, elle n’est en rien responsable de tout ce qui s’y projette de bon ou de mauvais. Le film a été préparé depuis longtemps, et maintenant il tourne ; par moments ce sont des images harmonieuses avec de belles couleurs ; puis tout s’assombrit, des images peu rassurantes défilent à nouveau… Et ainsi de suite, le film se déroule implacablement jusqu’à ce que l’homme ait compris qu’il doit mobiliser toutes les puissances de son être afin de travailler à réaliser un nouveau film.

Nous n’avons pas le pouvoir de changer notre conscience, nous n’avons que celui de changer notre vie ; Mais comment convaincre les humains ? Pour avancer dans la vie avec assurance et vous sentir en sécurité, vous devez soumettre vos pensées, vos sentiments et vos actes aux lois de la droiture, de l’intégrité, du désintéressement. Dès qu’une de ces lois est transgressée, vous perdez vos pouvoirs. Ils ne reviennent que si vous réparer vos erreurs et reprenez la bonne direction. Et justement, ce qui différencie les vrais spiritualiste des hommes ordinaires, c’est qu’ils prennent rapidement conscience de leurs erreurs et s’empressent de les réparer. Voilà où est leur pouvoir ; dans le fait de reconnaître qu’ils se sont trompés et de chercher à réparer ; C’est ainsi qu’ils agissent indirectement sur leur conscience ; d’autres inscriptions apparaissent alors sur l’écran et ils peuvent continuer à avancer dans la lumière et dans la paix.

Une conscience tourmentée ne peut pas être apaisée d’une façon durable par des raisonnements, des médicaments ou des visites chez un psychologue. Je le répète, si on veut vraiment aider les humains, il faut leur fournir des conditions pour réparer leurs erreurs et donner ainsi une nouvelle orientation à leur existence ; les philosophes, les psychologues, les psychanalystes, les psychiatres devraient mieux étudier cette question de la conscience ; qu’est-ce que la conscience et comment travailler sur elle.

Comme Dieu, qui l’a fait à son image, l’être humain par sa conscience existe dans toute la création. Et c’est parce qu’il ne le sait pas que sa vie est tellement difficile. En particulier, quand il se heurte aux êtres et aux choses sans savoir qu’ils sont en lui et que lui est en eux. Cette vérité est la base de la morale. Touts les commandements concernant le respect, l’amour du prochain, ont pour fondement que ce que l’on fait aux autres, c’est également à soi-même qu’on le fait. Même s’il ne le sent pas, parce que sa conscience est tellement limitée et obscurcie, les souffrances que l’homme inflige à son prochain se reflètent sur lui ; en détruisant quelque chose chez les autres, il détruit à son insu quelque chose en lui-même. Un jour, il éprouve certains malaises, certains troubles, et il ne comprend pas pourquoi ; eh bien, c’est tout simplement la manifestation en lui des dégâts qu’il croyait avoir seulement commis chez les autres.


Celui qui travaille avec la sagesse, développe son corps causal, et un jour son corps causal ne fera qu’un avec son corps mental. S’il travaille avec l’amour désintéressé, il développe son corps bouddhique qui viendra se fondre dans  son corps astral. S’il travaille avec la ferme détermination de réaliser la volonté de Dieu, il développe son corps atmique qui représente la force primordiale et cette force se manifestera à travers son corps physique ; L’homme ne doit jamais séparer en lui ces deux natures, mais travailler à réaliser leur fusion, car c’st à ce moment-là qu’il deviendra tout-puissant dans le plan physique, tout amour dans son cœur et omniscient dans son intellect. Pour le moment, le haut et le bas en lui sont séparés ; il y a entre eux cet écran où l’un et l’autre viennent se projeter à tout de rôle. Mais un jour, quand ils se seront fusionnés, il n’y aura plus d’écran, ou plutôt tout sera écran parce que ce n’est pas avec un petit écran que l’on peut tout connaître et être partout à la fois. Si vous êtes limité, vous vous trouvez devant un écran limité ; mais si vous n’avez plus de limite, tout l’univers devient écran, vous habitez l’immensité et vous possédez la connaissance véritable. 

dimanche 27 octobre 2013

La conscience Individuelle


La conscience est un domaine très vaste. Chaque cellule qui compose notre corps physique, chaque cellule de chaque organe possède sa conscience propre. Evidemment cette conscience est réduite, mais elle est aussi bien réelle, car chaque cellule est vivante et tout ce qui vit est doté d’une conscience. Seules les modalités sont différentes.

Le Créateur a donné une conscience à toutes les créatures animées ou inanimées, mais selon leur degré d’évolution cette conscience est plus ou moins éloignée de leur corps physique, matériel. Chez les minéraux, elle se situe très loin, c’est pourquoi ils sont dans cet état d’inertie. Chez les plantes, elle est plus proche, et chez les animaux encore davantage. Les minéraux, les végétaux et les animaux ne possèdent pas une conscience individuelle, mais une conscience collective. Pourquoi les animaux, par exemple, ont-ils des périodes déterminées pour la procréation, pour la ponte, pour les migrations, pour la mue, etc ? Parc qu’ils obéissent à une âge-groupe qui les dirige. Seuls les humains ont une conscience individuelle, donc une volonté propre. C’est cette conscience individuelle qui fait d’eux non seulement des êtres pensants, mais des individus autonomes. La question maintenant pour eux est de savoir comment utiliser cette autonomie.

A quelque organe qu’elles appartiennent, les cellules ont des représentants dans le cerveau pour transmettre leurs réclamations, exprimer leur satisfaction ou leur mécontentement ; Exactement comme les citoyens qui élisent un député pour les représenter au Parlement ou les ouvriers qui choisissent un représentant syndical pour défendre leurs intérêts. Oui, c’est le même principe, parce que les humains ne peuvent rien inventer qui n’existe déjà quelque part dans l’organisme ou dans l’univers ; Par l’intuition, la réminiscence ou le tâtonnement, nous sommes obligés de retrouver des lois, des processus, des phénomènes qui existaient bien avant nous, car ils sont l’œuvre de l’Intelligence cosmique.

Dans la partie antérieure du cerveau se trouvent des cellules qui sont les représentantes conscientes de tout le corps ; les cellules des autres parties du cerveau sont aussi des représentantes, mais inconscientes ou subconscientes. La soi-conscience a seulement pour siège ces quelques cellules en avant du cerveau. Dans la partie postérieure, le cervelet par exemple est le siège des pulsions instinctives ;  l’avidité, la sexualité, l’agressivité. Ces cellules ont donc aussi des représentantes qui montent à la tribune pour réclamer, exiger. C’est ainsi que dans l’homme se manifestent des besoins dont il ne comprend pas toujours la nature ni l’origine.

Combien de personne, par exemple, sont étonnées des rêves qu’il leur arrive de faire la nuit. Et elles le disent : ces rêves n’ont aucun rapport, leur semble-t-il avec leurs préoccupations conscientes. Eh bien, justement le rêve est le moyen qu'a trouvé la nature pour faire apparaître à la conscience des désirs enfouis jusque-là dans les profondeurs de l’inconscient. Et la conscience, je vous l’ai dit, est un écran ou un tableau d’affichage où viennent s’inscrire les demandes formulées par ces différents » moi » qui constituent notre double nature inférieur et supérieure. Alors, de temps en temps, il s’y inscrit des choses tout à fait surprenantes qui n’apparaissent jamais à l’état de vielle.

L’être humain est donc une entité double, faite de deux natures, inférieure et supérieure, mais il est aussi l’écran sur lequel ces deux natures viennent se projeter. Sur cet écran, il peut produire des changements, mais indirectement, en agissant sur l’une ou l’autre de ses deux natures. Et en même temps, il peut agir dans l’univers entier, car par ses différents corps, il est lié à tout ce qui existe. C’est pourquoi il lui est tellement difficile, impossible même, de se connaître ; il se manifeste le plus souvent à son insu, tantôt dans un plan tantôt dans un autre, et c’est l’écran de sa conscience qui lui renvoie plus ou moins clairement les échos, les reflets de ce qu’il est en train de faire. Cet écran lui permet de s’étudier, de se regarder comme dans un miroir, mais il ne peut pas agir directement sur le miroir ; Il peut agir partout dans l’univers, parce qu’il possède ces instruments très puissants que sont la pensée, le désir, l’imagination, la volonté, mais sur le miroir il ne peut pas agir ; e l miroir ne fait que lui renvoyer le reflet de ses différentes activités.

Depuis des milliards d’années, l’être humain a attiré à lui des éléments de toutes les régions de l’espace, et c’est grâce à ces éléments qu’il a réussi à se construire non seulement un corps physique, un corps astral, un corps mental, lais aussi l’ébauche d’un corps causal, d’un corps bouddhique et d’un corps atmique. Son « moi » est donc dispersé à travers tous ces corps, toutes ces régions, et c’est pourquoi il arrive à toucher des puissances, des forces qui se reflètent ensuite sur sa conscience. S’il est lucide, attentif, il regarde cet écran, il déchiffre et ils e dit ; « Ah, là par ma pensée, par ma volonté, mes désirs, j’ai remué des marécages, ça se voit sur l’écran, il faut que j’y remédie ». Et s’il a touché le Ciel, il voit des splendeurs apparaître sur l’écran et il s’instruit, se réjouit. C’est ainsi qu’il « prend conscience », comme on dit, de la réalité des choses.

En fait, ces prises de conscience n’apportent à chacun de nous que quelques indices. Ce que nous découvrons dans ces moments-là ne représente pas encore la totalité de nos activités ; nous possédons un champ d’action beaucoup plus vaste, même si nous ne savons ni comment ni où nous agissons, car notre conscience ne reflète qu’une infime partie de notre véritable existence et de nos véritables activités. Nous avons des racines dans toutes les régions de l’espace et nous sommes donc formés des particules de toutes ces régions. C’est pourquoi, même si notre conscience ne reflète pas la totalité de nos activités dans ces différents plans et régions, elle nous fournit suffisamment d’indices pour nous éclairer sur la nature et l’origine de nos pensées, de nos sentiments, de nos désirs, de nos actes. Pour mieux se connaître, chacun doit s’habituer à travailler avec ce miroir qu’est la conscience, sinon il ne deviendra jamais le maître de sa destinée. Car il faut le savoir, chaque être humain héberge en lui-même des ennemis qui ne se sont pas encore déclarés, jusqu’au jour où, tout à coup, ils sortent, et alors qu’elle surprise ! Oui en nous des ennemis sont là depuis longtemps ; nous n’en avons aucune idée parce qu’ils ne se sont pas encore manifestés sur l’écran de notre conscience, mais un jour ou l’autre ils font irruption et nous devons nous y préparer afin d’avoir des armes pour nous défendre ; De même, il nous arrivera certainement aussi de prendre soudain conscience que, depuis longtemps déjà, nous étions accompagnés d présences lumineuses qui nous orientaient, nous soutenaient, nous réconfortaient.


Par sa conscience, l’homme est donc placé à la frontière des mondes inférieur et supérieur. S’il n’est pas vigilant, si sa conscience n’est pas éveillée, ce sont les forces obscures du monde inférieur, et particulièrement les forces du plan astral, qui cherchent à s’emparer de lui pour le broyer et le dévorer. Mais de même qu’il ne doit pas se laisser aller à l’attraction du monde inférieur, il doit aussi éviter de s’abandonner totalement à elle du monde supérieur ; il faut qu’il travaille avec les forces célestes bénéfiques, oui, mais sans perdre de vue l’équilibre qui doit régner entre le haut et le bas. Du moment qu’il est sur la terre, il ne doit pas chercher à la quitter prématurément ni à se dérober à ses obligations car il a pour mission de travailler sur la terre avec les moyens du Ciel. La conscience de l’homme doit être une conscience du milieu, du centre, à la limite des mondes supérieur et inférieur.

l’intuition, faculté du corps causal


Chaque matin, quand le soleil se lève, dans l’espace limité qu’il éclaire, tout devient visible et précis ; nous pouvons nous diriger, observer, faire des recherches. Et quand il se couche, tout s’estompe, nous ne voyons plus ni formes ni couleurs, nous entrons dans l’indifférencié, dans l’illimité de la nuit ; face à cet espace infini, un vertige s’empare parfois de nous et notre âme s’envole, elle est attirée par cette immensité sans bornes et tend à se fusionner avec d’autres existences.

Nous faisons quotidiennement cette expérience ; le jour et la nuit, la lumière et l’obscurité… pendant le jour, la lumière du soleil, qui nous rend visibles les objets terrestres, éclipse le reste de la création ; pourtant, cet espace où nous ne distinguons rien est peuplé de planètes et de bien d’autres soleils plus grands et plus puissants que celui qui nous éclaire. Alors, l’important pour nous est de comprendre comment cette alternance du jour et de la nuit se retrouve dans notre monde intérieur.

Le soleil nous donne sa lumière afin que nous puissions étudier, agir et travailler. Il est donc absolument nécessaire à notre évolution. Sans la lumière du soleil, nous n’aurions pas de conscience individuelle, nous nous perdrions dans l’immensité, l’illimité. Le soleil est absolument indispensable pour l’individualisation et pour le développement de la conscience. Et notre intellect est cette faculté qui, comme le soleil, est capable d’éclairer l’espace autour de nous afin que nous puissions voir, étudier et comprendre. L’intellect est notre soleil. Mais ce soleil a ses limites ; en nous individualisant, en nous permettant de prendre conscience de notre propre moi, il nous isole, il nous sépare de la véritable réalité qui est l’immensité. C’est pourquoi les hindous disent que l’intellect est l’assassin de la réalité. Il détruit la réalité parce qu’il nous la cache ; exactement comme le soleil qui, nous empêchant d’embrasser l’espace infini peuplé de milliers d’autres soleils, nous laisse voir seulement une petite portion de terre.

Le soleil est un symbole extrêmement vaste ; en disant qu’il nous cache les immenses richesses de l’univers, je ne considère évidemment qu’une partie de son symbolisme, je veux seulement attirer votre attention sur un aspect de la vie psychique ; par sa lumière le soleil délimite un espace autour de nous, et cette délimitation est nécessaire, indispensable : elle fixe l’espace dans lequel l’intellect doit exercer son activité. Mais l’intellect ne doit pas maintenant prendre la prépondérance sur toutes les autres facultés, comme cela se produit de plus en plus à l’époque actuelle, car tel qu’il est en train de se manifester chez la plupart de nos contemporains, on peut dire qu’il devient un instrument de destruction. Plus il se fie à lui, à la manière dont il aborde les questions et tire des conclusions, plus ils se coupent des créatures visibles et invisibles, plus ils se coupent de la réalité, c’est à dire de la vie.

L’homme doit travailler avec l’intellect, il doit développer son corps mental afin de se manifester en tant qu’individu autonome et maîtriser le monde matériel. S’il se laisse seulement aller aux impulsions de sa sensibilité, au besoin de vivre en osmose avec les humains et avec l’univers, là aussi, il lui manquera quelque chose. Et c’est d’ailleurs le cas de certains tempéraments mystiques quand ils s’abandonnent seulement au monde nébuleux des sensations et développent uniquement leur corps astral. Evidemment, ils ressentent quelque joies, mais non seulement ils deviennent incapables d’assumer les charges de la vie quotidienne, mais ils sont menacés de grave déséquilibres psychiques ; lorsque le monde astral n’est pas maîtrisé par le monde mental, c’est la voie ouverte à tous les désordres.

Qu’est-ce qui rend l’intellect tellement précieux ? C’est sa capacité d’analyser tout ce qui vient de la région inférieure des instincts, des désirs, des convoitises, et de faire un triage afin de ne garder que ce qui est utile et bénéfique pour soi-même et pour les autres. Evidemment, ce n’est pas ainsi que les humains considèrent le rôle de l’intellect. Ils ont surtout compris que cette faculté leur permet d’explorer et d’exploiter la matière, de satisfaire leurs ambitions et leur besoin de domination. C’est pourquoi, jusqu’à maintenant, l’intellect n’a pas beaucoup contribué au véritable progrès de l’humanité. Les machines, les outils, les appareils se perfectionnent, les produits de toutes sortes se multiplient, mais ils ne contribuent pas vraiment à résoudre des problèmes essentiels. Il n’est pas nécessaire d’insister sur ce point, tout le monde est en train de le constater. Et pourquoi cette situation ? Parce que cet intellect, sur lequel on a tellement mis l’accent pour le développer, ne se préoccupe pas tellement du bien des autres ; il essaie de se donner l’apparence de l’honnêteté, de la justice, de l’altruisme, et il y arrive car il est très doué pour trouver des arguments, mais ce n’est que l’apparence.

On a longtemps cru que le progrès de l’instruction amènerait le bonheur sur la terre. Eh bien, on voit maintenant de quelle nature est ce bonheur et combien en bénéficient. Il est très utile de faire travailler l’intellect, mais comment et à quoi ? Voilà la question qu’il faut se poser. L’intellect est surtout devenu une arme redoutable chez certains, parce qu’en même temps que l’instruction, on ne leur a pas inculqué le besoin de développer leurs qualités morales. Or, l’intellect par lui-même n’est pas moral, il est naturellement porté à chercher les moyens de se satisfaire en l’homme que les intérêts les plus égoïstes.

En réalité, l’intellect pourrait jouer un rôle très bénéfique dans la vie morale des humains s’ils savaient mieux comment l’utiliser. Si on étudie les statistiques, on voit que c’est dans les milieux intellectuels qu’on rencontre le plus de personnes fragiles et même déséquilibrées, malades. Car l’usage qu’elles sont habituées à faire de l’intellect ne les protège pas des troubles psychiques ; au contraire il contribue à les amplifier. L’intellect est capable d’observer et de réfléchir sur les événements qui se déroulent en nous et autour de nous, mais il n’est pas capable de trouver de véritables solutions. Car l’intellect, ce n’est pas encore l’intelligence, il est trop limité ; son champ de vision est trop étroit, trop superficiel.

La véritable intelligence commence au moment où l’homme, ayant appris à lier le corps mental au corps causal devient capable de maîtriser ses pensées et ses sentiments afin de tout utiliser pour son bien et celui du monde entier. Sinon, il ne peut que se nuire à lui-même et nuire aux autres. Ce n’est qu’après avoir jugulé les forces anarchises des plans astral et mental que l’homme accède à la véritable intelligence. Il ne faut pas s’étonner si certains que l’on considère comme de grands savants, de grands philosophes commettent de grossières erreurs ; quand on ne cherche pas à s’élever au-dessus des plans astral et mental pour atteindre le plan causal, on en peut que se tromper.

L’intuition est une vision, une réception instantanée, une saisie immédiate et totale de la réalité. On peut la définir comme une faculté du corps causal. Dans le plan causal, qui se situe au-delà des plans astral et mental, le sentiment et la pensée sont confondus ; il est donc possible, en même temps, de sentir et de comprendre ; parce que les humains ne connaissent d’eux-mêmes que les manifestations du corps astral et du corps mental, cette possibilité supérieure de penser et de sentir à la fois leur est fermée. La majorité d’entre eux se débattent, tiraillés entre leur cœur et leur intellect, sans comprendre que la seule façon d’harmoniser ces deux principes psychiques est de développer l’intuition.

L’intuition est en même temps une sensibilité et une intelligence, une sensibilité et une intelligence à un niveau supérieur. Pour arriver jusque-là, le chemin est difficile ; celui qui veut développer cette faculté doit non seulement être animé par un haut idéal, mais recevoir d’un maître des notions justes afin de ne pas s’égarer ; et il doit aussi avoir une volonté inébranlable, car c’est chaque jour qu’il y a des exercices à faire pour conserver, quoi qu’il arrive, la direction vers le haut. L’intuition ne peut se manifester chez celui qui accepte de vivre dans la turbulence des émotions et des passions du cœur, ou dans les intrigues, les manigances, les calculs intéressés de l’intellect. Pour y voir clair, il doit mettre de l’ordre dans tout son être, afin de ressembler à la surface d’un lac limpide où le ciel vient se refléter.

Grâce à ses capacités d’observation, de raisonnement, l’intellect nous permet de faire déjà une partie du chemin. Oui, mais arrivé à une certaine limite, il nous abandonne, il est incapable de nous mener plus loin, il nous dit : « c’est une région où je ne peux pas te guider, il est impossible d’aller plus loin ; je t’ai amené jusqu’ici et maintenant c’est à d’autres forces, d’autres facultés, d’autres entités de te conduire ». L’intellect est l’instrument le plus formidablement utile pour préparer les conditions, déblayer la voie, mettre les choses en place en attendant que l’intuition puisse se manifester. Il vous aide à surveiller, à contrôler ce qui se passe dans votre tête et dans votre cœur, à éliminer les pensées et les sentiments négatifs, à conserver au contraire les pensées et les sentiments constructifs, bénéfiques, et à décider de les amplifier. Quand vous avez ainsi introduit en vous l’ordre, la clarté, la paix qui sont les conditions indispensable pour entrer en contact avec le ciel, ce sont d’autres courants qui viennent vous prendre pour vous amener jusqu’à la région divine de la lumière infinie et du savoir absolu. Là, d’un seul coup, vous avez des révélations.

Car c’est cela, l’intuition : une étincelle, une lumière projetée, un savoir que l’on capte de l’intérieur, sans pouvoir discerner d’où et comment c’est venu ; mais on ressent avec une certitude absolue que c’est ainsi et pas autrement. Les vérités, les connaissances que nous recevons par l’intuition sont sans défaut. C’est comme s’il existait en nous un être dont le regard est capable de pénétrer la réalité des choses et de nous communiquer ce qu’il perçoit, en prenant en considération non seulement les éléments du plan physique, mais tous les éléments invisibles et subtils qui échappent à la compréhension ordinaire. Ainsi, l’intuition est une révélation d’un ordre supérieur à l’intellect ; c’est tout le ciel qui vient se refléter sur la surface limpide de notre conscience. Il est bon d’avoir une pratique quotidienne de ce monde de l’intuition.

C’est pourquoi, lorsque vous avez un problème important à résoudre, trouvez un lieu et un moment propices pour vous concentrer. Faites taire les voix discordantes du cœur et de l’intellect, et quand vous avez obtenu le silence, essayez de vous élever très haut par la pensée. Lorsque vous sentez que vous avez réussi à atteindre un certain point, posez la question qui vous préoccupe et attendez paisiblement ; il y aura toujours une réponse. Au début, ce ne sera peut-être qu’une sensation vague, difficile à interpréter, mais ce sera déjà un indice. Alors, n’abandonnez pas, recommencez à vous fier au monde de la lumière, reposez la question… plus vous aurez appris à maîtriser les mouvements des plans astral et mental, plus la réponse que vous recevrez sera claire et précise.

L’intuition est une forme de vision, mais une vision dans laquelle l’intelligence s’allie à la sensibilité pour nous donner la connaissance complète. C’est en ce sens qu’elle est supérieure à la clairvoyance, car la clairvoyance n’est que la vision du côté objectif, matériel des plans astral et mental. On voit et on est terrifié ou émerveillé, mais ces sensations n’apportent ni la connaissance, ni la compréhension. Tandis qu’avec l’intuition, on ne « voit » peut-être rien, maison comprend les choses beaucoup mieux que si on les voyait, car on les vit, on les sent. L’intuition est donc supérieure à la clairvoyance, c’est elle qui donne la véritable compréhension de la vie.

Un véritable spiritualiste ne se préoccupe donc pas de ce qu’il peut voir dans les plans astral et mental. Il ne travaille pas pour ça, il passe au-delà, il veut des réponses supérieures. Quand il aura appris à recevoir des réponses de l’intuition, il pourra essayer de développer la clairvoyance et la clairaudiance. Mais d’abord, il doit viser le but le plus élevé, sinon ces visions, ces images flottantes s’accrocheront à lui et l’empêcheront d’aller plus loin. Oui, il faut le savoir, les mondes astral et mental sont des lieux de troubles, de confusion. Celui qui s’y aventure est harcelé, agrippé par toutes sortes d’existences malsaines dont il n’arrive pas à se dépêtrer pour aller plus haut ; il est obligé de s’arrêter en chemin, et c’est une entrave à son évolution. Donc, tant que vous ne possédez pas les connaissances et les pouvoirs qui permettent d’explorer sans risque ces régions, il est préférable de les traverser rapidement, les yeux fermés, et de concentrer tous vos efforts sur l’intuition.


Il existe de nombreuses méthodes pour développer l’intuition. La plus sûre est de travailler sur la pureté, c’est à dire d’éviter d’avoir des partis pris et d’agir par intérêt. Plus vous serrez capable de vous montrer ouvert, compréhensif, désintéressé, soucieux de l’épanouissement des autres plus ce qui vous empêche d’y voir clair disparaîtra et vous pourrez connaître enfin les choses et les êtres dans leur réalité.

samedi 26 octobre 2013

LES QUATRE CHOSES : par Peter DEUNOV


II y a quatre choses qui doivent constamment occuper la pensée de l'homme :

Dieu créa la terre pour que L'homme fût bon.
Dieu créa l'eau pour que l'homme fût pur.
Dieu créa l'air pour que l'homme pensât bien.
Dieu créa la lumière pour que l'homme suivît le bon chemin.

L'homme arrive à la vraie vie par quatre chemins ; par le chemin de la terre, par le chemin de l'eau, par le chemin de l'air et par le chemin de la lumière.
L'homme ne peut arriver à la vraie vie s'il n'est pas bon. Vous direz : "Comment devenir bon ? En faisant le bien ?"

- Le bien ne se fait pas. L'homme doit marcher dans le chemin du bien, y marcher toujours.
L'homme ne peut arriver à la vraie vie s'il n'est pas pur.L'eau le rendra pur ; l'eau, qui est un bon conducteur de la vie. En aspirant l'air, en respirant, il apprendra à penser juste. En suivant le chemin de la lumière il apprendra à lire le grand livre de Dieu. Aussi ne suffit-il pas à l'homme de marcher. Il faut qu'il apprenne en même temps à lire ; il faut qu'il sache ce que lui apporte la lumière.

La lumière, c'est une lettre que Dieu nous envoie.
Les gens regardent le monde, mais ils n'y comprennent rien. '

Le monde, c'est une lettre. Il y a de quoi y lire chaque jour. Et celui qui ne lit pas reste borné.
Une âme avancée est une âme qui est bonne. Elle sait pourquoi la terre a été créée. Une âme avancée est une âme qui est pure. Elle sait pourquoi l'eau a été créée. Une âme avancée est une âme dont la pensée est juste. Elle sait pourquoi l'air a été créé. Une âme avancée est une âme qui suit le bon chemin. Elle sait pourquoi la lumière a été créée. Et si les gens sont mauvais, c'est parce qu'ils ne savent pas pourquoi la terre a été créée. Ils sont mauvais parce qu'ils ne savent pas pourquoi l'eau a été créée. Ils sont mauvais parce qu'ils ne savent pas pourquoi l'air a été créé. Ils sont mauvais parce qu'ils ne savent pas pourquoi la lumière a été créée. Ils vivent sur la terre, mais ils ne sont pas bons. Ils boivent de l'eau, mais ils ne sont pas purs. Ils respirent l'air, mais leur pensée n'est pas juste. Ils ont la lumière, mais ils ne suivent pas le bon chemin. Et les gens demandent alors : "Pourquoi Dieu a-t-il créé l'e monde ?» ou "Que devons-nous faire ?

Si quelqu'un te pose ces questions, dis-lui : "Sois bon !» - Et après ? "Sois pur !" Et après cela ? - "Pense bien !" Et enfin : "Suis le bon chemin et apprends à lire !" Si tu es bon, la terre est à toi. Si tu es pur, l'eau est à toi. Si tu penses bien, l'air est à toi. Si tu suis le bon chemin, la lumière est à toi. Eh bien, l'homme qui possède toutes ces choses, peut-il être pauvre ?

La terre restera seulement aux bons. Les méchants perdront courage et s'épuiseront. Ils ne pourront tirer profit ni de la terre, ni de l'eau, ni de l'air, ni de la lumière. D'ailleurs, un malade, un infirme est-il en état de travailler ?

Pour le moment, ce sont encore les méchants qui gouvernent la terre ; mais cela ne durera qu'un certain temps. Il fut un temps où les animaux étaient les dominateurs et gouvernaient la terre. Maintenant c'est l'homme-animal qui la gouverne. Mais le temps vient, et il est venu, où "les débonnaires hériteront de la terre" et la gouverneront.

Le véritable homme est l'homme bon. Et l'homme bon, l'homme pur, l'homme qui pense bien et suit le bon chemin est l'homme fort. C'est l'homme né de Dieu. Et l'homme né de Dieu et vivant en Lui, peut-il être faible ?

Il faut que l'homme soit né de Dieu. Il ne lui suffit pas de croire en Lui. La foi n'est qu'un chemin vers l'amour. Et l'amour est le lien intérieur qui unit l'homme à celui dont il est né.
Tu veux devenir fort. Tu n'as qu'à servir Dieu. C'est en servant Dieu que l'homme acquiert la force dans la vie. C'est par ce moyen seulement que tu deviendras un homme vraiment fort dans le monde. Et l'on demande : "Y a-t-il un Dieu ou n'y en a-t-il pas ? Du moment que tu manges du pain, il y a un Dieu : Dieu est au dedans du pain. Du moment que tu bois de l'eau, il y a un Dieu : Dieu est au dedans de l'eau. Du moment que tu respires l'air, il y a un Dieu : Dieu est au dedans de l'air. Du moment que tu jouis de la lumière, il y a un Dieu : Dieu est au dedans de la lumière. Si tu ne crois pas au divin qui se trouve dans ces choses auxquelles tu es lié, comment trouveras-tu Dieu ailleurs ?

Rappelle-toi ceci : si tu cherches Dieu au dehors, tu trouveras la terre. Si tu cherches Dieu au dehors, tu trouveras l'eau, l'air, la lumière. Et si tu ne manges pas du pain que la terre te donne, c'est la mort qui t'attend. Si tu ne bois pas l'eau, tu mourras de soif. Si tu ne respires pas l'air, tu étoufferas. Si tu ne perçois pas la lumière, tu deviendras aveugle et tu broncheras à chaque pas dans la vie.

Il y a des gens qui se plaignent de ce que leurs frères ne les reçoivent pas. Mais il faut que vous sachiez qu'il y a, au monde, des frères qui représentent le bien. Si tu n'es pas bon, ils ne te recevront pas. Il y a des frères qui représentent la pureté. Si tu n'es pas pur, ils ne te recevront pas. II y a des frères à la pensée juste. Si tu ne penses pas de cette manière, ils ne te recevront pas. Il y a des frères de la lumière. Si tu n'apprends pas, ces frères-là ne te recevront pas non plus.

Voilà pourquoi je dis : "Deviens bon, et ils te recevront. Deviens pur, et ils te recevront. Commence à bien penser, et ils te recevront. Commence à apprendre, et ils te recevront. Qui est-ce qui ne recevrait pas l'homme riche dont la bourse est pleine ? Quant à celui qui va mendier par-ci par-là, on lui donnera quelque croûte de pain et on le chassera. Ne demande pas si les gens sont bons. L'important est que toi, tu sois bon. Il importe de savoir si les œuvres de Dieu sont bonnes, si ce que Dieu a créé est bon. Et cela est bon !

Ne demande pas si les gens sont purs. L'important est que tu sois pur toi-même. L'important est que l'eau, que Dieu a créée, soit pure. Je parle de la terre vivante, de l'eau vivante - non de la terre ordinaire, de l'eau ordinaire. Ne demande pas si les pensées des gens sont justes.
L'important est de savoir si l'air que tu respires, peut exprimer la pensée divine. Peu importe si les gens suivent le bon chemin. L'important est que toi, dans la lumière, tu suives le bon chemin.

Puisque nous nous mouvons et vivons en Dieu, II nous observe continuellement. Il nous observe secrètement et remarque jusqu'à quel point nous sommes bons, purs, jusqu'à quel point nous pouvons penser juste et marcher dans le droit chemin. Rien ne peut se soustraire à son regard, mais II se tait. Et quand Dieu se tait II nous donne à souffrir. Quand Dieu parle, II nous suscite des joies. Dès que tu souffres, c'est que Dieu se tait. Dès que tu éprouves de la joie, c'est que Dieu parle.Celui qui veut servir Dieu, celui qui veut Le voir sur la terre, doit savoir qu'il se trouve en Sa présence lorsqu'il prend le pain pour s'en nourrir. Il faut qu'il soit saisi d'un saint tressaillement en voyant que le pain a paru sur sa table.

Il n'y a que l'homme bon qui ait le droit de manger. Il n'y a que l'homme qui pense, qui ait le droit de respirer. Et il n'y a que l'homme qui suit le bon chemin, qui ait le droit de jouir de la lumière.
Dès qu'il peut jouir de toutes ces choses, il verra que tout ce que Dieu a fait est bon, et son âme se remplira de joie. Et dès que l'âme de l'homme se remplit de joie, c'est qu'il comprend Dieu déjà : il est en relation avec Lui. Il faut que les âmes éveillées travaillent et qu'elles aient la ferme conviction que Dieu bénira le bien qu'elles font sur la terre où elles vivent. Que les hommes boivent de l'eau et qu'ils sachent que Dieu leur donnera cette pureté que recèle en soi l'eau vivante, parce que l'eau ordinaire n'est que le véhicule de l'eau vivante.

Nous sommes venus sur la terre pour déclarer avec certitude que Dieu est toujours doux et bon, et que nous devons être comme Lui ; qu'il est pur et saint, et que nous devons être comme Lui ; que Sa pensée est toujours juste, et que nous devons penser comme Lui ; qu'il s'exprime continuellement par la Lumière, pour que nous suivions le bon chemin. 


Soyez bons, soyez purs, pensez en homme droit, gardez le bon chemin, étudiez les voies de Dieu et vous aurez Sa bénédiction.

LA NATURE VIVANTE: par Peter DEUNOV


La Nature Vivante, dans sa totalité, est la manifestation de forces intelligentes, d'êtres très raisonnables de divers degrés, vivant en pleine harmonie, dans les meilleurs rapports et dans une union parfaite. Ils ont tous un but auguste, que nous appelons Dieu, - Raison Suprême - c'est-à-dire ce qui est sans limites, sans commencement, ce en quoi tout existe, se meut et se développe. Il est évident que lorsque je parle de la «Nature Vivante» je n'entends pas ce que les naturalistes contemporains désignent sous ce nom. Pour nous, la Nature est quelque chose de sublime, non seulement par son organisation mais aussi par son intelligence, par cette raison suprême qu'elle manifeste.

La Nature Vivante est l'ensemble des êtres pensants qui représentent les "atomes" du grand, de l'auguste monde. Tout l'espace dans lequel nous vivons et nous nous mouvons, est rempli d'êtres de catégories et de cultures différentes. De sorte que lorsque nous parlons de l'univers, nous comprenons la totalité des êtres intelligents ayant entre eux des rapports d'une harmonie absolue. Ce sont précisément ces êtres vivants qui donnent un si grand prix à tout le cosmos. Et voilà pourquoi, pour ceux qui ont la conscience cosmique, le cosmos tout entier avec sa nature est un être vivant dans lequel tout s'unit. Et ce cosmos peut être "illimité" et "limité", grand et petit : un admirable attribut de l'Eternel est de pouvoir prendre les formes qu'il veut. Devant le regard spirituel des grands Initiés de tous les temps et de toutes les époques, l'univers entier ou, comme on l'appelait dans l'antiquité, tout le "macrocosme" a la forme de l'homme - le Grand Homme Céleste. En contemplant l'image de cet Homme Cosmique, ils ont saisi les correspondances qui existaient entre lui et l'homme ordinaire, le petit homme, "le microcosme".

C'est pourquoi je vous dis que l'homme, en qui chaque cellule du corps est éveillée et consciente, peut entrer consciemment en communication avec toute la Nature Vivante.
En regardant le ciel vous y voyez les étoiles comme des points lointains et brillants. Mais chaque étoile de la voie lactée ou de n'importe quel système galactique a ses centres réceptifs dans le cerveau humain. L'homme peut recevoir instantanément les vibrations qui viennent des différentes étoiles. C'est dans ce sens que je dis que l'homme peut s'entretenir avec tout le cosmos. Si pour les habitants de la terre les étoiles ne sont que des points brillants, pour un ange ce sont des mondes immenses habités par des millions et des millions d'êtres. Et ces millions d'êtres qui y vivent ont une culture de beaucoup supérieure à la nôtre.

Retenez donc que ce qui est manifesté, nous l'appelons la Nature Vivante intelligente. Et ce qui n'est pas manifesté, nous l'appelons l'Ame-Idéatrice de l'être. L'éternel, le sacré, le non-manifeste, c'est cela qui est Dieu, c'est cela l'auguste Principe de la Vie. Il est lié à ce qui est manifesté. Aussi appelle-t-on parfois la Nature lecorps de Dieu. Cependant ceci n'est qu'une métaphore. Mais beaucoup d'hommes sont tellement fascinés par cette métaphore qu'ils vont jusqu'à soutenir que la Nature et Dieu sont une et même chose. Mais si la Nature et Dieu sont une seule et même chose, alors Dieu est un être limité. Nous savons positivement que la Nature est "le manifesté" et Dieu est "le non- manifesté", l'illimité, qui éternellement se manifeste et reste toujours non-manifesté. Les gens ordinaires, qui voient un petit coin du monde, pensent que la Nature est quelque chose de mécanique, quelque chose qui est entièrement dépourvu de raison et où règne l'imprévu, le hasard. Il est évident qu'ils se projettent eux-mêmes dans la Nature. De fait, dans la Nature il n'y a rien d'accidentel ; rien n'y est arbitraire : tout s'y édifie et s'organise selon l'immuable mathématique divine. Et ainsi, tout ce que la Nature fait est strictement et intelligemment déterminé.

Cette haute raison se remarque partout dans la Nature Vivante. Quel que soit l'organisme que nous considérions, si nous le soumettons à un examen approfondi, si d'un clair et pénétrant regard nous pouvons saisir le côté merveilleux de son organisation, de ses fonctions où tout se fait conformément au but poursuivi nous resterons éblouis devant cette suprême Sagesse de la Nature qui dirige si admirablement toutes choses.
Il va sans dire qu'il faut à l'homme un esprit clair et perspicace, des capacités bien développées et ce don de fine et pénétrante observation pour qu'il soit à même de saisir les subtilités de la souveraine Raison qui se manifeste dans la Nature.

La Nature Vivante a une langue qui lui est propre, et celui qui veut bien la comprendre doit s'efforcer d'apprendre sa langue. La Nature se sert toujours d'images. Elle parle par images, par symboles. Sa langue ne ressemble en rien à notre langue contemporaine - conceptions sèches, pauvres formes logiques de l'intellect analytique. Sa langue est vivante, imagée, symbolique ; c'est la langue de la grandiose et magnifique diversité. En général la Nature ne tolère pas l'uniformité ; elle ne se répète pas. Elle aime la diversité dans sa marche progressive et ascendante. Aussi produisent-ils le mal ceux qui, dans la vie, veulent tout réduire à une uniformité mécanique. Tandis que ceux qui créent selon les lois de la diversité et de l'harmonie, comme le fait la Nature, font le bien.

La Nature Vivante aime la diversité et l'abondance, mais elle ne tolère rien de superflu. Et elle réagit dès que ses énergies ne sont pas raisonnablement utilisées, dès qu'on les arrête dans leurs cours continu et leurs transformations, ou lorsqu'on les enserre dans le cercle sans issue de l'uniformité. Dans la Nature il n'y a jamais d'arrêt. Il y a en elle un éternel mouvement, une création éternelle réglée par de sages lois. Dans ces lois nous remarquons un rythme constant, une périodicité qui se trouve au plus profond de l'essence même de l'Etre, dans les lois de sa manifestation. C'est sur ce rythme cosmique que reposent les deux grands processus de la Nature Vivante - l'involution où nous avons un mouvement du centre vers la périphérie, et l'évolution qui représente le mouvement de la vie de la périphérie vers le centre. Dans ces deux processus s'éveille l'énergie indispensable à la création de toutes les conditions dans lesquelles la vie universelle peut se manifester.

Il y a deux grands courants - l'un de l'infini, qui diminue graduellement et descend vers l'infiniment petit, vers la cellule ; l'autre qui grandit constamment allant de l'infiniment petit, de la cellule vers l'incommensurable, l'infini. Et c'est lorsque ces deux courants cosmiques se rencontrent chez l'homme que d'admirables capacités et vertus naissent dans son âme. Tout ce qui existe dans le monde, la Nature Vivante l'enveloppe de son aura. Elle est claire, pure, pleine de raison et de douce bonté. La Nature Vivante a tout déposé en l'homme et elle travaille continuellement au développement des germes semés dans son âme. Comme une mère pleine de sollicitude, elle tient à chaque instant sa conscience en éveil, et par toutes sortes de voies et manières, elle attire son attention sur tout ce qui se passe autour de lui.

Les hommes contemporains font fausse route en pensant qu'ils peuvent se rendre maîtres de la Nature. Et si vraiment ils avaient réussi dans leur dessein, toute la terre eût été détruite et pas un seul être vivant n'eût pu y rester. Mais la Nature Vivante ne se laisse pas conquérir. L'unique chose qu'elle permette à l'homme, c'est d'atteler les forces naturelles à son char de travail. Mais il n'y a que l'homme intelligent, celui qui se conforme à ses lois qui puisse faire un emploi judicieux de ces forces. Tout être qui n'agit pas conformément à ses lois est anéanti. Et l'expérience a démontré que ceux qui ont vécu avec l'illusion d'avoir dominé la Nature, se sont enfin trouvés ensevelis sous les débris de leurs rêves écroulés. Bien des gens s'imaginent qu'ils doivent lutter contre la nature afin de la subjuguer. Cependant on a toujours constaté qu'ils ont été cruellement déçus dans leurs espérances juste au moment où ils étaient arrivés au faîte de leur entreprise et se préparaient à en goûter les fruits. Au dernier instant la Nature les a privés du fruit de leurs efforts et les a mis en devoir de recommencer à travailler et à peiner afin de réparer toutes leurs fautes et de revenir de leurs erreurs.

L'homme ne doit pas lutter contre la Nature car le résultat est infailliblement la défaite. Et savez-vous ce qu'est cette défaite ? - La mort. La cause de la mort de l'homme réside dans le fait qu'il se trouve en lutte continuelle contre la Nature vivante, qu'il s'efforce de soumettre. Car retenez bien que la Nature ne pardonne pas très facilement. Vous pouvez vous repentir bien des fois sans que pourtant elle vous pardonne vos fautes. La Nature ne pardonne à l'homme que lorsque celui-ci se conforme à ses lois, à la volonté de Dieu, et pas seulement d'une manière extérieure, mécanique, mais consciemment. Tous ceux qui s'efforcent de soumettre la Nature, tous ceux qui luttent contre elle, tous ceux qui lui résistent sont, si l'on y regarde plus profondément, au "dehors" d'elle. Je parle allégoriquement. La Nature leur a fermé sa porte ; elle reste pour eux un monde inconnu. Et voyez-vous (quelles beautés renferme ce monde, quels êtres y habitent ?

Les hommes qui rampent aujourd'hui sur la terre peuvent être appelés "les élèves renvoyés de la Nature des prisonniers. C'est dans ce sens que l'on peut dire qu'ils sont "hors" d'elle.
Pour ceux-là, la Nature a ses "maisons de correction " où elle entre souvent elle-même armée de sa verge !

Mais pour les hommes raisonnables, la Nature Vivante est un monde admirablement ordonné. C'est le monde de l'harmonie, de la musique, de la beauté.

Et lorsqu'un jour les yeux des hommes s'ouvriront ils entendront de partout dans le monde la sublime musique de la Nature. Il y a une musique toute particulière dans la Nature Vivante. Parce qu'elle ne chante pas non plus toujours. Il arrive qu'elle se taise. Un silence indicible règne alors dans son sein. Mais ce silence a un sens intérieur imposant : au plus profond de son sein germe une idée grandiose, et jusqu'à ce que cette idée prenne forme et naisse, l'auguste Nature se tait. Mais à peine est-elle née que la Nature entonne un chant nouveau.


Et si vous vivez d'une vie consciente, si votre âme est toujours en éveil et disposée à aimer tous les êtres vivants vous percevrez la divine musique de la Nature comme un tressaillement intense dans tout votre être. Par cette musique vous seront transmises les pensées de toutes les hautes Intelligences. La vie de tous les êtres supérieurement intelligents de la Nature Vivante vous parviendra avec une rapidité dépassant de beaucoup celle de la lumière, et vous éprouverez l'indicible joie de vous sentir citoyen de son royaume souverain.