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vendredi 11 octobre 2013

Le travail sur le subconscient



Que connaît-on des hommes et des femmes que l’on rencontre tous les jours ? Pas grand-chose. On les voit vaquer à leurs occupations, de temps à autre on les entend exprimer des pensées, des sentiments, des souhaits, des soucis…. Mais tout cela ne nous révèle qu’une infime partie d’eux-mêmes.

L’éducation et l’instruction que l’on donne aux humains tendent avant tout à former un être social, ce qui est très bien ; mais un être social qui a un métier et qui fonde une famille, cela n e représente qu’une infime partie de tout ce qui existe en lui comme potentialités, positives ou négatives. C’est pourquoi on est si souvent étonné devant certaines manifestations des humains ; comme si des puissances inconnues, surgies on ne sait d’où, faisaient soudain irruption. Eh bien, il ne faut pas être étonné, car sous ces apparences très convenables que la société cherche à imposer à ses membres et que les membres eux-mêmes cherchent à sauvegarder pour qu’une vie en commun soit possible, il existe un monde souterrain qui n’est que chaos, obscurité et sauvagerie.

Bien sûr, la psychiatrie, la psychanalyse ont permis d’acquérir depuis quelques dizaines d’années une certaine connaissance de ce monde souterrain. Mais cela ne suffit pas, et les psychanalystes en particulier ignorent le plus souvent quelles régions dangereuses ils sont en train de remuer chez des patients qui viennent leur demander d e l’aide. Car ces régions du subconscient sont habitées par tous les monstres préhistoriques ; dinosaures, brontosaures, diplodocus… oui, tous ces monstres-là sont encore vivants. Il y a longtemps qu’ils ont disparu de la surface de la terre, amis ils habitent en l’homme sous forme de pulsions instinctives ; ils n’ont plus d’existence physique, mais leur corps astral existe toujours.

Et ce ne sont pas seulement des animaux préhistoriques, mais tous les animaux, par leur corps astral, qui sont présents dans le corps astral de l’homme. C’est pourquoi, lorsque sous prétexte d’aller chercher dans le subconscient des gens l’origine de certains troubles, le psychanalyste qui n’est pas instruit dans la science initiatique se lance imprudemment à remuer tant de couches enfouies, il ne fait souvent que réveiller ces animaux. Et alors, non seulement les malades ne sont pas guéris, mais ils sont dévorés !  

Il y a des êtres qui se considèrent eux-mêmes comme un champ d’expériences. Ils sentent confusément qu’ils sont habités par des mondes inconnus, étranges, et ils sont curieux d’en ouvrir les portes pour voir ce qui se cache derrière. Ce qui se cache derrière, c’est le ciel et l’enfer, et malheureusement il est plus facile de descendre en enfer que de s’élever jusqu’au ciel. Il n’est pas interdit d’aller explorer l’enfer, mais c’est une aventure très risquée. Notre subconscient abrite des entités obscures qui ne demandent qu’à être libérées ; alors, avant d’ouvrir la porte il faut connaître la nature de ces entités et se dire que si elles sont enfermées quelque part en bas, dans les profondeurs il y a certainement des raisons. De même qu’on ne doit pas manipuler imprudemment des flacons de gaz toxiques enfermés dans un laboratoire, de même on ne doit pas toucher sans précautions aux forces du subconscient, car une fois libérées on ne les maîtrise plus.

D’une façon générale, les humains ne se préoccupent pas tellement de leur subconscient, ils se contentent d’en subir les manifestations (rêves, réactions instinctives, fantasmes, angoisses). Il faut qu’ils se sentent troublés, fragilisés, pour décider de s’occuper de lui en allant consulter un psychanalyste. L’apparition de la psychanalyse à notre époque est un signe que le temps est venu pour l’homme d’explorer les régions encore inconnues de son être ; pour le moment, il ne fait que commencer ; il s’aventure en tâtonnant sans bien savoir quelle est l’organisation de la structure de ces régions, ni comment se groupent les matériaux et les éléments dont elles sont formées, ni quelles sont les puissances et les entités qui y travaillent. Or, sans ces connaissances préalables, certains chercheurs, des médecins surtout, se sont lancés dans le domaine du subconscient parce qu’ils sont audacieux, mais aussi parce qu’ils sont poussés dans cette direction par les courants d’une ère nouvelle, l’ère du verseau. Même avec les moyens limités dont ils disposent, ils trouvent des bribes de vérités, et c’est une preuve que le moment vient de descendre pour explorer cet univers mystérieux. Mais il faut avoir les méthodes.

Le subconscient est une région très vaste et dangereuse, comparable aux profondeurs des océans, où l’on doit se frayer un chemin parmi les algues, les pieuvres, les requins ; celui qui veut y faire des plongées sans le matériel nécessaire, court les plus grands dangers, car non seulement il sera terrorisé par les monstres qu’il va rencontrer, mais il risque d’être dévoré. Personne ne s’aventurerait dans les profondeurs des mers ou de la terre sans s’équiper et s’être préalablement exercé. Mais quand il s’agit de descendre dans les profondeurs de sa propre nature, on s’imagine que c’est facile, qu’on ne risque rien. Eh bien, non, les plus grands dangers sont là, justement, et pour échapper il faut s’équiper et s’exercer. Comment ? En cherchant à s’élever jusqu’aux régions situées au-dessus de la conscience et de la soi-conscience ; la superconscience.

Oui, c’est en haut que doit aller, d’abord, l’explorateur du subconscient ; pourquoi ? Parce que c’est dans les régions supérieures de la conscience qu’il va acquérir des connaissances sur ces régions, ainsi que sur la nature des entités qui les habitent. Et il doit aussi développer la pureté, la maîtrise de soi, afin de former autour de lui une aura lumineuse qui le protégera et lui permettra de s’orienter dans ce labyrinthe inextricable. Or, la plupart des psychanalystes ne connaissent rien de ces différentes régions du subconscient, dont certaines sont réellement l’enfer. Ils ne sont pas préparés, ils ne savent pas qu’il faut avoir, comme les scaphandriers, les plongeurs d’autrefois, un lien avec la surface, une corde sur laquelle les camarades là-haut peuvent tirer pour les remonter en cas de danger. Ils vivent une vie tout à fait ordinaire et, sans s’être purifiés ni renforcés spirituellement, ils descendent dans les gouffres et ils y entraînent les autres.

Certains s’étonneront de ce que je dise : « sans s’être purifiés ni renforcés spirituellement ». Eh bien, s’ils s’étonnent, c’est qu’ils n’ont pas compris qu’il existe nécessairement une analogie entre l’étude et la pratique de l’inconscient et l’étude et la pratique spirituelles. Les deux domaines concernent le même sujet ; l’être humain et son psychisme, et les deux domaines exigent donc la même discipline, car dans les deux cas ils ‘agit d’abord de se mesurer avec des monstres, des entités ténébreuses. Si vous luttez avec vos seuls moyens, vous serez écrasé, dévoré, anéanti. Vous ne trouverez le salut qu’en vous liant aux esprits supérieurs du monde de la lumière ; demandez-leur des armes, une protection, et ensuite seulement partez au combat ! En sentant que vous êtes bien armé, les esprits inférieurs se disperseront. Et si vous êtes en danger, les entités célestes, qui savent qu’au terme de son évolution l’homme doit explorer les abîme sen lui, ne vous abandonneront pas.

N’allez pas, sous prétexte que c’est la mode, barboter imprudemment dans les marécages du subconscient. Certains psychanalystes ont peut-être réussi à améliorer l’état de leurs patients, mais ils ne savent souvent pas très bien pourquoi ni comment ils ont réussi ; et il  arrive qu’ils les détraquent davantage. Il existe d’autres méthodes pour guérir les troubles psychiques que d’aller fouiller dans les cavernes pour y réveiller des bêtes monstrueuses ; ce sont les méthodes de la vie spirituelle. Je ne dis pas que la psychanalyse soit nécessairement à déconseiller ; tout dépend de la qualité du psychanalyste. Mais surtout, chacun doit apprendre à travailler sur son subconscient sans attendre de tomber dans des états pathologiques.

Tout ce que nous vivons s’enregistre en nous et c’est donc comme si nous avions une discothèque intérieure. On sait que lorsqu’on retourne bien des années après sur des lieux où l’on a vécu de grandes joies ou de grandes souffrances, tout un monde de souvenirs enfouis remontent soudain à la conscience, avec des détails qu’on aurait pu croire complètement effacés. Mais rien n’est effacé, tout s’est enregistré dans le subconscient sous forme de clichés, et il suffit de se trouver dans des conditions favorable pour que ces enregistrements –images, émotions – se remettent en marche. Tout s’enregistre en nous. C’est pourquoi même les actes les plus simples de la vie quotidienne ont, eux aussi, un rapport avec le subconscient. Respirer, manger, bouger, s’endormir, s’éveiller… tous ces actes qui sont pour nous une question de survie, nous les faisons naturellement, instinctivement ; même l’enfant qui vient de naître possède déjà ces réflexes. Mais si nous apprenons à mettre notre conscience dans ces actes en y ajoutant une pensée, un sentiment, nous influençons notre vie subconsciente. De plus en plus nous introduisons l’harmonie entre les différents plans en nous jusqu’à faire de notre corps le réceptacle de la divinité. Contrairement à ce que beaucoup de gens imaginent, la spiritualité n’est pas un domaine séparé de toutes nos autres activités ; au contraire, la spiritualité consiste à rendre conscients les gestes et les actes de la vie de tous les jours afin d’y introduire l’esprit.

Et pour introduire l’esprit dans notre vie de tous les jours, nous devons sans cesse nous demander quelle direction nous sommes en train de prendre ; est-ce que nous allons vers l’intérieur ou vers l’extérieur, vers le centre – l’esprit – ou vers la périphérie – la matière ? Evidemment, l’existence est ainsi faite que l’être humain est continuellement poussé à sortir de lui-même. Dès l’instant où il se réveille le matin, il se dirige vers la périphérie ; il sort du lit, fait sa toilette, prend son petit déjeuner ; il regarde, il écoute, il parle, il quitte sa maison pour aller au travail ou dans les magasins ; il va visiter des amis, se distraire, se promener, voyager. C’est très bien, mais à la longue il se laisse prendre par toutes ces activités extérieures au point qu’il finit par perdre le contact avec son être profond, il ne sait plus véritablement qui il est. Et à partir de ce moment-là, non seulement il n’y voit plus clair dans les situations, il commet des erreurs, mais s’affaiblit ; le moindre choc, la moindre contrariété lui fait perdre l’équilibre et il est happé par les forces du subconscient.

Il est normal que l’homme sorte de lui-même, chaque contact avec le monde extérieur l’oblige à sortir. Mais pour ne pas finir par partir à la dérive, il doit sans cesse veiller à rétablir l’équilibre entre l’extérieur et l’intérieur, la périphérie et le centre. Des philosophes ont défini dieu comme un géomètre, et des peintres l’ont représenté en train de tracer un cercle avec un compas. Or, justement, il est très intéressant de voir comment on dessine un cercle : on commence par placer la pointe du compas sur le papier pour avoir le centre, car ce n’est qu’à partir du centre que l’on peut tracer la circonférence. Il y a donc d’abord le centre, et si les initiés ont fait du cercle un symbole d la création, c’est pour souligner cette idée que tout ce qui existe a un lien avec le centre et ne peut subsister qu’en conservant et en entretenant ce lien. Celui qui coupe le lien avec le centre, non seulement ne peut pas avoir une idée claire sur le monde ni sur les entités et les forces qui y travaillent, mais il se prive du courant de vie pure qui jaillit de ce centre, dieu lui-même.

Bien sûr, l’être humain est ainsi fait et ses conditions de vie sont telles qu’il ne peut pas maintenir continuellement son attention sur le centre et négliger la périphérie. Dans sa vie physique comme dans sa vie psychique il est obligé d’aller vers la périphérie, mais il n’est pas nécessaire pour cela qu’il rompe le lien spirituel avec le centre et qu’il s’éparpille ; il doit, au contraire, s’accrocher au centre divin en lui, parce que c’est le centre qui unit, qui rassemble, qui éclaire. Et depuis ce centre, il a ensuite toutes les possibilités de tendre des fils vers la périphérie. Au fur et  mesure qu’il se lie intérieurement au centre, l’homme façonne en lui un point d’attache solide et une fois solidement attaché, il peut s’aventurer sans danger vers la périphérie. Alors, de temps en temps, pensez à faire cet exercice ; arrêtez-vous, fermez les yeux, entrez en vous-même et essayez de retrouver ce centre qui est la source pure de la vie.

Le soleil est le centre d’un système qu’il soutient, qu’il organise, qu’il vivifie. Si le mouvement des planètes autour du soleil est considéré comme l’image même de l’harmonie universelle, c’est justement parce que les planètes tournent autour d’un centre qui maintient l’équilibre. Le soleil disparaîtrait de la place qui est la sienne, ce serait le chaos. Et sachez qu’il en est de même pour vous ; tant que vous n’aurez pas un centre qui maintient, qui équilibre et coordonne les mouvements de la périphérie, votre vie, vos activités ne seront ni harmonieuses, ni constructive. Alors, apprenez à regarder le soleil en pensant que c’est en vous-même que vous devez trouver aussi ce centre. Contempler le soleil à son lever est un exercice vraiment profitable si vous comprenez le soleil comme un symbole de la vie intérieure et si, en vous approchant de lui, vous vous approchez de votre esprit qui est toute-puissance, omniscience, amour universel. C’est à partir de ce centre que vous arriverez à reconstruire tout votre être. Auprès du soleil vous devenez plus vivant, parce que le soleil est le feu de la vie. En le regardant, pensez que vous allez capturer une étincelle, une flamme que vous enfouirez en vous et emporterez précieusement comme le plus grand trésor. C’est grâce à cette flamme que vous pourrez vous aventurer sans danger dans les profondeurs du subconscient, car non seulement elle éclairera votre chemin, mais elle fera reculer les fauves et tous les monstres devant vous.


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