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vendredi 29 août 2014

SOYEZ PARFAITS COMME VOTRE PÈRE CÉLESTE EST PARFAIT



Le pire des esclavages pour l’homme est la perte de cette lumière venue de tous les sanctuaires de l’antiquité qui enseignaient qu’il est fils de Dieu. Quand Jésus est venu révéler cette grande vérité à la foule, il a été crucifié ; jamais jusque-là cette vérité n’avait été révélée au peuple de peur qu’en prenant conscience de sa grandeur, il n’obéisse plus aux règles qui lui étaient imposées par les pharisiens et les sadducéens. Le Christ a été le plus grand révolutionnaire parmi les messagers de Dieu, il a passé outre à toutes les lois anciennes, c’est pourquoi on lui a fait expier sur la croix cette audace qu’il avait eue de dire que tous les hommes étaient fils d’un même Père.

 Il était déjà écrit dans l’Ancien Testament : « Vous êtes des dieux », mais cette vérité avait été volontairement mise à l’écart et elle l’est encore aujourd’hui. Pourtant le salut des humains est dans la reconnaissance de cette réalité qu’ils sont tous les fils du même Père, Dieu, et de la même Mère, la Nature, l’Âme universelle. Tant qu’ils n’en prendront pas conscience, ils ne connaîtront pas leur véritable nature, ils passeront à côté de l’essentiel, et évidemment ils souffriront.

Aussi bien ceux qui ne veulent pas reconnaître à tous les hommes leur origine divine que ceux qui ne cherchent pas à découvrir cette origine en eux-mêmes, tous ceux-là souffriront, car il est impossible de trouver le bonheur tant qu’on rejette cette vérité fondamentale de l’essence divine de l’homme.

 Oui, car Dieu a déposé en l’homme un noyau, un germe, un modèle de perfection, de splendeur, dont nous devons nous approcher jusqu’à ne plus faire qu’un avec lui.

C’est pour les pousser à atteindre ce modèle que Jésus disait à ses disciples : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait ». Et comment peut-on devenir parfait comme son Père céleste quand on ne sait pas comment Il est puisqu’on ne L’a jamais vu ?… En réalité il n’est pas nécessaire de L’avoir vu. Puisque dans chaque créature est déposée, comme une graine, cette image de la perfection du Père céleste, si vous nourrissez cette graine, si vous l’arrosez, si vous la vivifiez, peu à peu vous vous approcherez de la perfection. Il y a en vous une semence où est gravée l’image de la perfection divine, mais il faut avoir un idéal élevé pour pouvoir l’alimenter, la renforcer, afin que cette semence se mette à germer.

C’est pourquoi on peut dire que l’homme est venu sur la terre avec une mission. Mais ne comprenez pas mal ce mot « mission ». Beaucoup de gens très ordinaires s’imaginent qu’ils ont une mission : ils n’ont ni facultés, ni dons, mais ils se sont mis dans le crâne qu’ils sont envoyés par le Ciel pour rétablir l’ordre dans le monde, et quand on les voit tellement faibles et chétifs, on est stupéfait ! Bien sûr, nous tous, nous avons une mission, mais il faut savoir laquelle. Cette mission est de développer tous les germes des qualités et des vertus que le Ciel a déposés en nous. Que, de temps en temps, le Ciel choisisse un être pour une mission exceptionnelle, c’est possible aussi, mais la mission collective des humains est de se développer peu à peu jusqu’à la perfection. Même s’ils n’ont pas de grandes facultés, même s’ils sont encore abrutis, ils ont cette mission à accomplir : travailler, s’améliorer, évoluer.

Malheureusement, pour les fausses missions beaucoup sont prêts – ils se croient capables de sauver la France comme Jeanne d’Arc ! – mais leur vraie mission ne les intéresse pas. Non, il faut s’occuper d’abord de cette mission que Dieu a donnée à tous les hommes : devenir parfaits comme Lui. Et comme dans une existence, qui est tellement courte, ils n’y arriveront pas, ils reviendront pour continuer leur travail.  Car lorsque Jésus disait : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait », il sous-entendait la réincarnation.

Sinon, lui qui était tellement sage et éclairé, comment pouvait-il demander aux humains de devenir parfaits en une seule  existence ? Ou bien il ignorait la faiblesse humaine, ou bien il n’avait aucune idée de la grandeur de Dieu. S’il n’avait pas envisagé la réincarnation, ce précepte aurait été insensé. Avec la réincarnation tout devient possible et sensé. Et si Jésus a demandé la perfection aux humains, c’est justement parce qu’il savait que le perfectionnement est la loi de l’univers entier.

 Dieu est parfait, l’homme ne l’est pas, mais il peut le devenir puisqu’il est écrit au début de la Genèse que Dieu l’a créé à son image. « Et Dieu dit : Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail… » Et plus loin : « Dieu créa l’homme à son image, à son image Il le créa. » Le mot image est répété alors qu’on ne trouve plus le mot ressemblance… Pourquoi ? et quelle différence y a-t-il entre l’image et la ressemblance ? Dieu avait donc l’intention de créer l’homme à son image et à sa ressemblance, mais Il ne l’a pas fait. Il l’a créé seulement à son image, c’est-à-dire avec les mêmes facultés, mais sans lui donner la plénitude de ces facultés : la ressemblance.

 Pour mieux comprendre, prenons le gland d’un chêne par exemple : il est à l’image de son père le chêne, c’est-à-dire qu’il a potentiellement les mêmes qualités que lui, mais il ne lui ressemble pas – regardez la différence entre les deux ! C’est seulement quand le gland sera planté qu’il deviendra chêne comme son père. L’homme est à l’image de Dieu, c’est-à-dire qu’il possède la sagesse, l’amour, la puissance, etc., mais à un degré infiniment moindre que le Seigneur. Quand il se sera développé – au cours du temps – il lui ressemblera, il possédera ses vertus en plénitude. Donc, vous voyez, ce développement, le passage de l’image à la ressemblance, sous-entend la réincarnation. Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance », mais Il n’a pas réalisé la ressemblance. « Dieu créa l’homme à son image, à son image Il le créa ». Dans l’absence du mot ressemblance et la répétition du mot image, Moïse a caché l’idée de la réincarnation.

 « Mais, direz-vous, il n’y a aucune trace de l’idée de réincarnation dans les Évangiles. » Eh bien, c’est là que vous vous trompez. Bien sûr, elle n’y est pas mentionnée explicitement, mais pour celui qui sait lire, c’est clair.

 Étudions dans les Évangiles certaines questions qui sont posées par Jésus ou ses disciples et les réponses données. Un jour, Jésus demande à ses disciples : « Qui dit-on que je suis ? » Que signifie cette question ? Est-ce que vous avez souvent vu des gens demander : « Qui dit-on que je suis ? » Et regardez la réponse des disciples : « Les uns disent que tu es Jean-Baptiste, les autres Élie, les autres Jérémie ou l’un des prophètes ». Comment peut-on dire que quelqu’un est tel ou tel autre qui est déjà mort depuis longtemps, si on ne sous-entend pas l’idée de réincarnation ?

 Une autre fois, Jésus et ses disciples rencontrent un aveugle de naissance, et les disciples demandent : « Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ?» Où donc cet homme aurait-il pu pécher avant sa naissance ? Dans le ventre de sa mère ? Ou c’est une question stupide, ou elle sous-entend que Jésus et ses disciples parlent d’une vie antérieure. Les disciples ont demandé si c’étaient les parents qui avaient péché, parce qu’ils avaient appris dans la loi hébraïque que chaque anomalie, chaque infirmité, chaque malheur est dû à une transgression des lois, mais que souvent une personne peut payer pour une autre, et donc, lorsqu’on voit quelqu’un dans le malheur, on ne peut savoir s’il expie ses propres fautes ou s’il se sacrifie pour un autre.

 C’était là une croyance admise chez les Juifs. Tout ce qui peut arriver de mauvais étant le résultat d’une transgression, les disciples ont donc posé la question parce qu’ils savaient qu’un homme ne peut pas naître aveugle sans raison… ou seulement parce qu’il plaît à Dieu de le faire aveugle, comme l’imaginent les chrétiens. Et Jésus répondit : « Ce n’est pas que lui ou ses parents aient péché, mais c’est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui », c’est-à-dire pour que, passant par là, je le guérisse et que le peuple croie en moi. Les hommes souffrent pour deux raisons : ou bien ils ont commis des péchés et sont punis, ou bien, sans avoir eux-mêmes commis de fautes, ils prennent le karma de certains autres, ils se sacrifient pour évoluer. Mais il existe une troisième catégorie qui a fini son évolution, qui est libre, et que rien n’oblige à redescendre sur la terre. Et souvent ils descendent parce qu’ils acceptent de supporter n’importe quelle maladie, souffrance ou infirmité, et même d’être martyrisés, afin d’aider les humains. Eh bien, cet aveugle-né faisait partie de la troisième catégorie.

 Et si vous n’êtes pas encore convaincus, voici encore d’autres arguments. Un jour, Jésus apprend que Jean-Baptiste vient d’être emprisonné, et le texte dit seulement : « Jésus, ayant appris que Jean avait été livré, se retira dans la Galilée ». Quelque temps après, Jean-Baptiste est décapité sur l’ordre d’Hérode. Après la transfiguration, les disciples demandent à Jésus : « Pourquoi les scribes disent-ils qu’Élie doit venir premièrement ? » Et Jésus répond : « Il est vrai qu’Élie doit venir et rétablir toute chose, mais je vous dis qu’Élie est déjà venu, qu’ils ne l’ont pas reconnu et qu’ils l’ont traité comme ils l’ont voulu ». Et le texte ajoute : « Les disciples comprirent qu’il parlait de Jean-Baptiste ». Donc, il est clair que Jean-Baptiste était la réincarnation d’Élie. D’ailleurs, l’Évangile rapporte aussi que lorsqu’un ange apparut à Zacharie, père de Jean-Baptiste, pour lui annoncer que sa femme Élisabeth allait donner naissance à un fils, il lui dit : « Il marchera devant Dieu avec l’esprit et la puissance d’Élie ».

 Allons voir maintenant la vie du prophète Élie et cherchons ce qu’il a fait pour avoir la tête coupée lorsqu’il s’est réincarné plus tard en tant que Jean-Baptiste. C’est toute une histoire, très intéressante. Élie vivait au temps du roi Achab.

Achab avait épousé Jézabel, fille du roi de Sidon, et à cause d’elle rendait un culte à Baal. Élie se présenta devant le roi Achab pour lui reprocher son infidélité au Dieu d’Israël et lui dit : « Il n’y aura ces années-ci ni rosée ni pluie, sinon à ma parole ».

Puis il partit sur l’ordre de Dieu se cacher dans les montagnes pour échapper aux recherches du roi. Au bout de trois ans la sécheresse avait fait de grands ravages dans tout le pays : le peuple souffrait de la famine, et Dieu envoya Élie se présenter de nouveau devant Achab. Dès qu’il l’aperçut, le roi reprocha violemment à Élie d’être la cause de cette sécheresse. « Non, dit le prophète, c’est toi qui en es la cause, parce que tu as abandonné l’Éternel pour rendre un culte au dieu Baal.

Maintenant on va voir qui est le vrai Dieu. Ordonne le rassemblement de tous les prophètes de Baal sur la montagne du Carmel… » Tous les prophètes furent rassemblés, et Élie dit : « Maintenant, qu’on amène deux taureaux, nous allons faire deux autels, un pour Baal et un pour l’Éternel. Les prophètes invoqueront Baal et moi j’invoquerai l’Éternel. Le Dieu qui répondra par le feu sera le vrai Dieu. »

 Les prophètes commencèrent ; depuis le matin jusqu’à midi ils firent des invocations : « Baal… Baal… Baal… réponds-nous… » Mais aucune réponse, et Élie se moquait d’eux : « Criez un peu plus fort, pour qu’il vous entende, parce qu’il est peut-être préoccupé par quelque chose, ou bien il est en voyage, ou bien il dort ». Les prophètes crièrent plus fort, et même, comme ils pratiquaient la magie, ils se firent des entailles sur le corps, parce qu’ils espéraient, par le sang qui coulait, attirer des larves et des élémentaux qui feraient tomber le feu sur l’autel. Mais rien ne se produisit. Alors Élie dit : « Maintenant, ça suffit, qu’on apporte douze pierres ». Et avec ces pierres il fit un autel autour duquel il creusa un fossé ; il plaça du bois sur les pierres, et sur le bois, le taureau coupé en morceaux. Puis il fit tout arroser d’eau et remplir aussi d’eau le fossé. Maintenant, tout était prêt, et Élie invoqua le Seigneur :
« Éternel, Dieu d’Abraham, d’Isaac et d’Israël, que l’on sache aujourd’hui que tu es Dieu en Israël, que je suis ton serviteur et que j’ai fait toutes ces choses par ta parole ». Et le feu tomba du ciel, tellement puissant qu’il consuma tout : il ne restait plus ni victime, ni bois, ni pierres, ni eau. Tout le peuple terrifié reconnut que le vrai Dieu était le Dieu d’Élie. À ce moment-là, Élie, sans doute un peu trop fier de sa victoire, fit conduire les quatre cent cinquante prophètes de Baal près d’un torrent où on les égorgea.

 Voilà pourquoi il fallait s’attendre à ce qu’il ait, à son tour, la gorge tranchée. Parce qu’il existe une loi que Jésus a énoncée dans le jardin de Gethsémani au moment où Pierre, se précipitant sur le serviteur de Caïphe, lui coupa l’oreille : « Remets ton épée au fourreau, lui dit-il, car tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée ». Or, dans une même existence, on ne voit pas toujours la véracité de ces paroles. Et Élie, justement, comment est-il mort ? Non seulement il n’a pas été massacré, mais on lui envoya un char de feu par lequel il fut transporté au ciel. Mais il reçut la punition de sa faute lorsqu’il revint sur la terre en la personne de Jean-Baptiste. Jésus savait qui il était et ne fit rien pour le sauver : la justice devait suivre son cours.

 Jusqu’au quatrième siècle, les chrétiens croyaient à la réincarnation, comme les Juifs, les Égyptiens, les Hindous, les Tibétains, etc. Mais sans doute les Pères de l’Église se dirent-ils que cette croyance faisait traîner les choses en longueur, que les gens n’étaient pas pressés de s’améliorer, et ils voulurent donc les pousser à se perfectionner en une seule vie en supprimant la réincarnation. D’ailleurs, peu à peu l’Église inventa des choses tellement affreuses pour effrayer les humains, qu’au Moyen-Âge on ne croyait plus qu’au Diable, à l’Enfer et aux châtiments éternels.

L’Église a donc supprimé la croyance en la réincarnation en pensant obliger ainsi les humains à s’améliorer plus vite, mais non seulement ils ne se sont pas améliorés, mais ils sont devenus pires… et ignorants par-dessus le marché ! C’est pourquoi il faut reprendre cette croyance, sinon rien n’est au point : la vie est insensée et le Seigneur, que Jésus a présenté comme notre Père, apparaît comme un monstre.

 La preuve : vous allez trouver un prêtre ou un pasteur, et vous lui demandez : « Expliquez-moi pourquoi tel homme est riche, beau, intelligent, fort, pourquoi il réussit tout ce qu’il entreprend, et pourquoi tel autre est malade, laid, pauvre, misérable et stupide ». Il vous répondra que c’est la volonté de Dieu. Quelquefois, il vous parlera de la prédestination et de la grâce, mais cela ne vous expliquera rien de plus. De toute façon, c’est la volonté de Dieu.

 De cette réponse on est obligé de conclure que le Seigneur a des caprices, Il fait ce qui Lui chante, Il donne tout aux uns et rien aux autres. Bon, admettons, Il est Dieu, c’est sa volonté, il n’y a rien à dire, on doit s’incliner. Mais ce qui est incompréhensible, c’est qu’Il soit ensuite mécontent, furieux et outragé lorsque ceux à qui Il n’a rien donné de bon, commettent des fautes, sont méchants, incroyants, criminels.

Du moment que c’est Lui qui a donné aux humains cette mentalité, ce manque d’intelligence ou de cœur, pourquoi les punit-Il ? Lui qui a tous les pouvoirs, ne pouvait-Il pas les rendre bons, honnêtes, intelligents, sages ? Non seulement c’est sa faute à Lui s’ils commettent des crimes, mais encore Il les punit à cause de ces crimes ! C’est là que ça ne va plus.

Pourquoi n’est-Il pas plus conséquent, plus logique, plus juste ? Il devrait au moins laisser les humains tranquilles. Eh non, Il va les jeter en Enfer pour l’Éternité !  Et là encore, il y a quelque chose qui ne va pas. Car combien de temps ont-ils péché ? Trente ans, quarante ans, cinquante ans ? Bon, qu’ils restent en Enfer autant d’années, pas plus. Mais l’éternité… c’est d’une cruauté invraisemblable!

 Tandis que si on accepte la réincarnation, alors là, tout change : Dieu est vraiment le Maître de l’univers, le plus grand, le plus noble, le plus juste, et nous comprenons que si nous sommes pauvres, stupides, malheureux, c’est notre faute à nous, parce que nous n’avons pas su utiliser toutes les richesses qu’Il nous a données à l’origine : nous avons voulu faire des expériences coûteuses, et Lui qui est généreux et tolérant, nous a laissés abuser de notre liberté en disant : « Eh bien, ils souffriront, ils se casseront la tête, mais cela ne fait rien, car je leur donnerai encore mes richesses et mon amour… ils ont de nombreuses réincarnations devant eux… ce sont mes enfants, et un jour ils reviendront. »

 Alors vous comprenez mieux maintenant le sens des paroles de Jésus : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait ». On a rejeté ce précepte, parce qu’il était trop difficile à réaliser. Mais en réalité, la question n’est pas de réussir ou de ne pas réussir, la question est de prendre cet idéal au sérieux et de tendre vers lui. Est-ce que vous arriverez à le réaliser… et dans combien de temps… cela ne dépend pas de vous, mais ce n’est pas cela qui doit vous préoccuper. Peut-être n’y a-t-il personne qui y soit arrivé – la perfection divine est tellement éloignée des humains ! Mais il faut la souhaiter, la désirer, car c’est cette aspiration qui déclenche les qualités et les vertus qui existent en vous en puissance. Vous bénéficiez donc de
leur présence, de leur efficacité et vous vous sentez aidés, soutenus.

Le Créateur a mis dans l’homme des possibilités inouïes, mais pour pouvoir les déclencher et les rendre efficaces il faut avoir le plus haut idéal, car c’est cet idéal qui met tout en mouvement.

Omraam 




MON PÈRE ET MOI NOUS SOMMES UN

  


Quand on jette un regard sur l’histoire des religions, on constate que Moïse a apporté une idée vraiment révolutionnaire en présentant Yahvé comme un Dieu unique. Mais ce Dieu était redoutable, c’était le Maître de l’univers, un Maître implacable, intransigeant, un feu dévorant : les humains en face de Lui n’étaient rien que des créatures craintives et tremblantes, obligées d’appliquer ses commandements sous peine d’être anéanties. Puis Jésus est venu et il a présenté le Seigneur comme un Père dont nous sommes les enfants ; la distance qui nous séparait de Lui a diminué, nous étions même unis à Lui par des liens familiaux, tout était changé. En réalité, où était le changement ? Tout simplement dans nos têtes, dans nos cœurs, dans notre for intérieur : nous nous sommes sentis rapprochés de Dieu.


 Mais ne faut-il pas maintenant aller encore plus loin ? Tant que vous situez le Seigneur quelque part dans une région de l’univers qu’on appelle le Ciel avec ses anges et ses archanges, vous avez de Lui une compréhension objective : Il est situé en dehors de vous ; même s’Il est votre Père et vous son fils, Il reste extérieur à vous. Que Dieu existe en dehors de l’homme, c’est possible ; seulement quand l’homme Le conçoit extérieur à lui, il sent ses propres limitations, il sent les obstacles qui le séparent de Lui : trop de mondes, trop d’étoiles, des espaces infinis… impossible de Le rejoindre.

 Si nous considérons le Seigneur extérieur à nous, cela veut dire que nous aussi nous sommes extérieurs à Lui et nous devrons subir le même sort que les objets. Or, justement, qu’est-ce qu’un « objet » ? Prenez par exemple un cultivateur, un artisan, un ouvrier : il se sert d’objets qui sont évidemment distincts de lui ; il les utilise un moment, puis, le travail fini, il les laisse de côté, et le lendemain, ou plus tard, il les reprend. Nous aussi, tant que nous croyons exister en dehors de Dieu, Dieu nous prend, puis Il nous laisse de côté comme des objets. Oui, regardez le potier avec ses pots ou la maîtresse de maison avec les casseroles de sa cuisine : si les casseroles avaient une conscience, que diraient-elles ? Elles gémiraient : « Depuis si longtemps déjà notre maîtresse nous délaisse ! Quand elle se servait de nous, au moins nous étions chauffées, la cuillère nous grattait et cela faisait un bruit agréable, nous nous réjouissions, mais maintenant c’est fini, elle nous a oubliées : quelle méchanceté, quelle cruauté ! »

 Que voulez-vous, si nous sommes comme de la vaisselle vis-à-vis du Seigneur, il est normal qu’Il nous oublie de temps en temps, on ne peut pas le Lui reprocher. Est-ce qu’une de vos casseroles un jour dans votre cuisine osera venir vous reprocher de l’avoir abandonnée ? Vous êtes maître chez vous, vous faites ce que vous voulez, c’est normal. Alors pourquoi se révolter contre le Seigneur quand on se sent abandonné ? Ce n’est pas logique, ce n’est pas juste… Quand vous serez quelque chose en Lui, dans sa tête, dans ses membres, alors là, oui, vous serez tout le temps avec Lui, sinon il faut s’attendre à être de temps en temps délaissé.

 Bientôt, croyez-moi, il se produira des changements dans la philosophie et les conceptions religieuses des humains. Pour le moment ils trouvent normal, naturel de mettre une distance entre Dieu et eux, tout le monde est convaincu que cela doit être ainsi. Mais alors pourquoi poussent-ils des cris quand ils en subissent les conséquences ?

 Je vous l’ai déjà dit, dans l’avenir il y aura un troisième Testament qui viendra compléter les deux précédents et on trouvera cette vérité soulignée, appuyée, présentée comme l’essentiel : que l’homme doit apprendre à se rapprocher encore de Dieu, à Le sentir au-dedans de lui-même. À ce moment-là il n’éprouvera plus l’impression d’être abandonné.

 En réalité, si nous nous sentons abandonnés par le Seigneur, c’est que nous L’abandonnons nous aussi. Est-ce que nous sommes toujours avec Lui ? On a fait sa première communion, c’est entendu, et pendant quelques minutes on a prié le Seigneur, mais depuis ce jour-là jusqu’à cinquante, soixante ans, est-ce qu’on a de nouveau pensé à Lui ? Non, alors pourquoi devrait-Il tout le temps penser à nous ? Que sommes-nous, que représentons-nous pour qu’Il soit obligé de s’occuper sans arrêt de nous ? Évidemment, si, le Seigneur pense toujours à nous, mais d’une façon très différente de ce que nous imaginons ! Quand un enfant naît, l’Intelligence cosmique lui donne tout ce qui est nécessaire pour vivre sur la terre, rien ne lui manque : la tête, les bras, les jambes, les organes, tout est là. On l’a expédié sur la terre tout équipé comme on fait avec un soldat : on lui donne son fusil, ses bottes, son casque, ses munitions, et après c’est à lui de se débrouiller. Nous aussi, tout ce dont nous avons besoin : la vie, la santé, la force, l’intelligence, le Seigneur nous les a données ainsi que tout ce qu’il nous faut pour les maintenir, et c’est de notre faute si nous ne savons pas les utiliser.

 Certains diront qu’ils trouvent plus respectueux de mettre une grande distance entre le Seigneur et eux comme on le leur a enseigné. La vérité a des milliers et des milliers de degrés, et maintenant le moment est venu d’aller plus loin. Il faut penser que le Seigneur est là, en nous, et en même temps considérer que nous sommes une partie de Lui, une parcelle infinitésimale, qu’Il est le Tout et que nous sommes une particule de ce Tout. Si vous priez le Seigneur en pensant qu’Il est quelque part au-delà des étoiles, comment voulez-vous que votre prière aille jusqu’à Lui ? Oui, j’ai bien dit un jour que la prière parcourait l’univers tout entier, mais il lui faut tellement longtemps pour traverser l’espace infini ! Tandis que si le Seigneur est là, tout près, en vous, vous n’avez qu’à dire : « Allo, allo, Seigneur ! » et tout de suite vous aurez la communication. Vous trouvez que ce n’est pas respectueux ?

Non, comprenez-moi, c’est une façon de parler. Alors, désormais quand vous méditerez, tâchez de vous exercer à sentir le Seigneur au-dedans de vous, et vous verrez les résultats : de moins en moins vous aurez cette impression d’abandon. Pour le moment, tantôt vous ressentez la joie, l’inspiration, le ravissement, vous êtes heureux pour quelques jours ; tantôt vous êtes envahis par une sécheresse terrible, tout est désert, aride, et c’est à ce moment-là que vous dites : « Oui, Dieu m’a abandonné ».

 Je vous donnerai une image. Il fait beau, le soleil brille, mais voilà que des nuages commencent à couvrir le ciel, et vous êtes à leur merci. Vous aimeriez bien continuer à recevoir la chaleur et la lumière du soleil, mais c’est impossible. Que faire ? Vous allez attendre, et en attendant vous direz : « Le soleil m’a abandonné ». Pas du tout, mais vous êtes trop loin, vous êtes au-dessous des nuages. Supposez maintenant que vous preniez un avion ou un ballon et que vous montiez au-dessus des nuages : plus rien ne peut s’interposer entre le soleil et vous. Il est là, il brille sans arrêt, il ne vous a pas abandonné.

Quand vous vous croyez abandonné, cela prouve tout simplement que vous êtes descendu trop bas sous les nuages. Tandis que celui qui se sent toujours joyeux, inspiré, montre qu’il a su dépasser la région des nuages : pour lui le soleil brille sans arrêt, et il contemple sa lumière, il sent sa chaleur… Voilà une explication très simple.  Puisque cette sensation d’être abandonné ou non dépend de nous, pourquoi ne pas changer sa façon de voir les choses ? Pourquoi rester dans une région si basse, où chaque jour, à chaque minute, un écran intercepte la lumière et nous empêche de recevoir la joie et les révélations du soleil ? Pourquoi rester si bas ?

 Et voilà justement la raison d’être de l’Initiation : elle nous apprend à nous élever très haut au-dessus des nuages, là où l’on ne dépend plus de rien ni de personne, où l’on est invulnérable, inattaquable, invincible, immortel ! Mais oui, il faut monter plus haut, toujours plus haut. Il faut déplacer les conceptions que l’on a du Seigneur, les faire s’approcher du Seigneur, s’approcher tellement qu’on arrive à Le placer au-dedans de soi, à Le rendre si proche, si intérieur à soi-même que l’on est tout le temps baigné par sa présence…

 Bien sûr, il n’est pas facile d’arriver à concevoir le Seigneur comme inséparable de nous. Mais il existe des exercices qui permettent d’y parvenir. Le disciple d’un Enseignement initiatique sait qu’il doit apprendre à arracher sa conscience au cercle limité de sa nature inférieure, pour qu’elle puisse se fondre dans la conscience illimitée de l’Être cosmique qui vit au-dedans de lui et dont il n’a pas une connaissance claire.

 Cet Être-là, cette partie de la Divinité est en lui, et il doit la rejoindre.

 Vous devez comprendre qu’il y a deux pôles : vous-même, ici, la conscience que vous avez de vous-même, c’est-à-dire votre moi inférieur, et puis votre Moi sublime dont vous n’avez pas encore conscience. Il est là qui vit en vous et qui travaille ; vous ne savez pas encore ce qu’il fait, mais d’ici, en bas, vous pouvez imaginer cet Être sublime qui habite en vous, qui cherche à se manifester à travers vous pour se connaître lui-même à travers cette matière dense que vous êtes. Il se connaît en haut, mais il veut se connaître à travers vous, à travers la matière opaque. Grâce à l’effort que vous faites pour imaginer cette approche de votre Moi supérieur, il se produira un jour une telle illumination que votre conscience n’aura plus de limites. Vous serez dans la lumière, dans l’éblouissement, et vous vous sentirez un avec cet Être sublime : votre Moi supérieur.

 C’est un exercice très difficile, bien sûr, mais il est parmi les plus puissants et les plus efficaces. Si vous pouvez vous habituer à le faire de temps en temps, vous obtiendrez de grands résultats. Et alors, quoi que vous fassiez, cette superconscience sera là pour participer à toutes vos activités : oui, parce que vous aurez fait le lien. Tant que vous restez extérieur à Dieu, vous vous privez de ses richesses, Il ne peut pas vous les donner : vous et Lui êtes deux mondes qui ne peuvent pas communiquer entre eux parce qu’ils ne vibrent pas à l’unisson. Tandis que si vous apprenez à vous synchroniser, il n’y a plus de séparation, vous commencez à vous sentir un autre être, et c’est Dieu Lui-même qui vient se manifester en vous. C’est là le sens des paroles de Jésus : « Mon Père et moi nous sommes un ».

 Bien sûr, il n’est pas donné à tout le monde d’arriver jusqu’à ce sommet. Il est déterminé par les lois de la destinée si on peut y arriver ou non dans cette existence. Mais en faisant des efforts pour y parvenir, il est possible d’arriver à sortir de certaines limitations. Les humains ne savent pas utiliser les moyens que Dieu a mis à leur disposition. Dieu nous a donné la possibilité de devenir comme Lui. Tous les êtres ont cette possibilité, mais à cause de ce qu’ils sont pour le moment, ils sont empêchés d’utiliser cette chance. Ils ne la connaissent pas, ils ne la sentent pas, une majorité reste toujours très bas. Pourtant, personne n’est absolument ligoté, même les créatures les plus limitées possèdent les moyens de se dépasser ; si elles acceptaient de tourner leur regard et leur pensée vers ces régions où est le Seigneur, elles s’apercevraient de leurs possibilités. Mais combien de gens essaieront de changer quelque chose en eux ?… Évidemment, je l’ai toujours dit, la raison en est très simple : tout dépend de ce qui est le plus important pour eux. Si le plus important c’est l’argent, les plaisirs, et qu’il n’y ait aucune place dans leur tête pour la spiritualité, quels progrès voulez-vous qu’ils fassent ? Mais si vous trouvez un être qui donne la première place à la lumière, à l’amour, à la beauté, à l’esprit, sans se préoccuper de savoir s’il sera riche ou pauvre, s’il mangera chaque jour ou s’il ne mangera pas, s’il sera bien vêtu ou en guenilles, honoré ou ridiculisé, pour lui tout est possible.

Omraam

mercredi 27 août 2014

OUVRIR A L’AMOUR UN CHEMIN VERS LE HAUT



Les Initiés nous enseignent qu’à l’origine du monde, seul existait l’Absolu que la tradition kabbalistique appelle Aïn Soph Aur, c’est-à-dire Lumière sans fin. Entité inconnaissable, inconcevable, on peut dire seulement qu’il était l’Etre et le Non-Etre - seul le silence pourrait l’exprimer. Il contenait tout en puissance, et quand II a voulu Se manifester, Il a émané une partie de Lui-même. Mais pour que cette manifestation soit possible, Il a dû se polariser en positif et négatif, masculin et féminin, car sans polarisation, il ne peut y avoir de manifestation.

C’est donc par la polarisation que sont apparus les deux principes, et c’est avec ces deux principes que Dieu a tout créé. Il serait évidemment trop long d’expliquer cette question, mais en quelques mots on peut dire que le monde subtil, organisé et lumineux, émané par l’Absolu, est le monde de la «création», l’Esprit, le Ciel ; et qu’à son tour ce monde de la création s’est condensé, concrétisé par étapes successives pour donner le monde de la «formation», la matière, le plan physique. C’est pour exprimer cette vérité qu’un des plus grands Initiés, Hermès Trismégiste, a laissé cette phrase: «Tout ce qui est en bas est comme ce qui est en haut.» Il a voulu montrer que si l’on sait raisonner correctement et bien comprendre ce qui est en bas, dans le plan physique, on peut connaître ce qui est en haut, c’est-à-dire le domaine des Idées, le domaine des forces, des puissances, tout ce qui est invisible et subtil. Puisque dans le plan physique l’homme et la femme sont un reflet des deux principes masculin et féminin qui existent en haut, nous devons en conclure que - contrairement à ce qu’enseigne la religion chrétienne pour qui Dieu a seulement un Fils - Dieu, qui est le principe masculin, possède aussi son pôle féminin, c’est-à-dire qu’il a aussi une Epouse.

Dans toutes les religions, Dieu, l’Esprit cosmique, a une Epouse; dans la Kabbale, on l’appelle Shékina. Oui, l’Epouse de Dieu, c’est la Nature ; et l’Esprit cosmique et la Nature, sa femme, ont des enfants. Dans toutes les religions on retrouve cette Trinité: dans l’Inde, avec Brahma, Prakriti et Purusha ; dans la religion égyptienne, avec Osiris, Isis et Horus. Seule la religion chrétienne fait exception. Pourquoi?

Parce que d’après une opinion erronée qui s’est répandue, tout ce qui est masculin est parfait et tout ce qui est féminin ne l’est pas. Souvent, dans le passé, les pères étaient furieux lorsqu’il leur naissait une fille. Et même, pour beaucoup de chrétiens, la femme est une créature du Diable parce que c’est elle qui a séduit Adam. Mais là encore, on n’a rien compris de ce que dit la Bible, et cette erreur doit être corrigée.

Dieu aussi a une Epouse, sinon nous ne serions pas créés d’après son image et sa ressemblance. Sans le principe féminin, il n’y aurait pas de création, car rien dans la nature ne peut vivre et s’épanouir sans la participation des deux principes. Puisque nous sommes créés d’après l’image de Dieu, on doit redonner sa véritable place à ce principe féminin, qui est, lui aussi, splendeur et perfection. Mais revenons aux trois personnes de la Sainte Trinité représentée dans la religion chrétienne par le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Le premier principe représente la puissance, la Source de toute vie. Le deuxième principe, le Christ, représente la lumière, l’intelligence. Et le troisième principe, le Saint Esprit, est le principe de l’amour. Oui, le Saint-Esprit est le feu de l’amour.

S’il est dit dans les Ecritures que tous les péchés seront pardonnés sauf le péché contre le Saint-Esprit, c’est parce que justement le péché contre le Saint Esprit est le péché contre l’amour. Le christianisme n’a jamais su expliquer ce qu’est ce crime contre le Saint-Esprit et pourquoi il n’est pas pardonné, mais aujourd’hui je veux éclaircir cette question et j’en prends la responsabilité. Dans la vie, tout le monde sait que si l’on manque d’intelligence ou de volonté, on ne rencontre que des échecs et des désillusions. Mais on s’imagine que si, dans le domaine de l’amour, on n’a pas de conceptions justes ni de manifestations convenables, ce n’est pas grave, on ne peut pas subir d’échec, on ne commet pas de crime. Eh si, justement. Etre bête, c’est grave, être faible aussi, et faire l’amour comme un animal, ce ne serait pas grave?... Eh bien voilà un raisonnement stupide. C’est cette faute justement qui n’est pas pardonnée, parce que les conséquences en sont déplorables ; pour elle il ne peut y avoir de pardon, on est puni et on doit payer. Vous direz : «Payer? Mais de quelle façon?» Du moment que vous éprouvez certaines sensations, que vous vous permettez certains plaisirs, cela signifie que vous brûlez des matériaux, et donc que vous êtes en train de payer.

Toute manifestation physiologique est une combustion. Déjà, rien qu’en pensant, en parlant, on brûle des matériaux... C’est encore plus vrai pour les émotions : quand vous avez soudain une grande joie ou un grand chagrin ce sont des matériaux qui brûlent et qui produisent des déchets, et il faut ensuite beaucoup de temps pour récupérer. Chaque manifestation, chaque émotion, chaque sensation est une dépense de matériaux et d’énergie. Alors combustion d’intelligence ou de volonté, on ne rencontre que des échecs et des désillusions. Mais on s’imagine que si, dans le domaine de l’amour, on n’a pas de conceptions justes ni de manifestations convenables, ce n’est pas grave, on ne peut pas subir d’échec, on ne commet pas de crime. Eh si, justement. Etre bête, c’est grave, être faible aussi, et faire l’amour comme un animal, ce ne serait pas grave?... Eh bien voilà un raisonnement stupide.

C’est cette faute justement qui n’est pas pardonnée, parce que les conséquences en sont déplorables ; pour elle il ne peut y avoir de pardon, on est puni et on doit payer. Vous direz : «Payer? Mais de quelle façon?» Du moment que vous éprouvez certaines sensations, que vous vous permettez certains plaisirs, cela signifie que vous brûlez des matériaux, et donc que vous êtes en train de payer.

Toute manifestation physiologique est une combustion. Déjà, rien qu’en pensant, en parlant, on brûle des matériaux... C’est encore plus vrai pour les émotions : quand vous avez soudain une grande joie ou un grand chagrin ce sont des matériaux qui brûlent et qui produisent des déchets, et il faut ensuite beaucoup de temps pour récupérer. Chaque manifestation, chaque émotion, chaque sensation est une dépense de matériaux et d’énergie. Alors comment peut-on s’imaginer que dans les effervescences de l’amour, on ne dépense rien, on ne perd rien? C’est là justement que les dépenses sont les plus grandes et qu’il est le plus difficile de récupérer, car on a brûlé dans la chaudière toutes les quintessences les plus utiles à la vie et à la santé.

Cela ne veut pas dire qu’il faut tout supprimer et vivre sans amour, non. La question, c’est de vivre une vie sensée, intelligente, esthétique. Mais quand on voit comment les gens se vautrent dans les plaisirs physiques sans essayer d’ajouter un autre élément plus spirituel, il y a de quoi être étonné et même choqué, car c’est une perte, une grande perte dans tous les domaines. Mais ils ne pensent jamais qu’ils perdent quelque chose, et d’ailleurs, ils vous le disent : «Ces organes ne s’usent pas.» Bien sûr, ces organes ne s’usent pas, mais ici, dans le cerveau, il y a une matière qui s’use très vite, il faut le savoir. Et maintenant, que les chrétiens ne soient pas choqués de ce que je vais vous dire. D’après la science des symboles, le Père Céleste est lié au cerveau. Le Christ est lié au plexus solaire qui est le vrai cœur. Quant au Saint- Esprit, il est lié aux organes génitaux. Pour la première fois je vous révèle ce mystère : le Saint-Esprit est lié à l’amour et aux organes génitaux. Donc, pour ne pas commettre de fautes et être puni, il faut apprendre la bonne attitude à avoir à l’égard de ces organes que Dieu nous a donnés. Moi je pense qu’il n’existe rien de plus merveilleux, de plus intelligent et de plus profond que les organes de l’homme et de la femme. Il faut les estimer, les apprécier, et même les consacrer à la Divinité.

Dans la Science initiatique, on apprend que même si la force sexuelle se manifeste dans les organes génitaux d’une façon très imparfaite, en réalité cette force vient du Ciel. Je ne suis pas d’accord avec les gens qui prétendent que «l’amour n’est que la friction de deux épidermes». Ils s’arrêtent sur les conséquences, mais la cause, l’origine de cette force est très lointaine et c’est pourquoi elle leur échappe.

En réalité, si cette énergie ne vient pas, aucune friction ne servira à rien. Oui, l’amour est une force divine qui vient d’en haut, et il faut donc la considérer avec respect, la préserver et penser même à la faire retourner vers le Ciel, au lieu de l’envoyer vers l’Enfer où elle est prise et utilisée par les monstres, les larves, les élémentaux. Il faut pouvoir renvoyer cette force, mais c’est toute une science, et les gens sont trop pressés pour s’arrêter et l’étudier; ils ne pensent qu’à se débarrasser de cette pression le plus rapidement possible parce qu’ils sentent une tension terrible et qu’ils sont poussés soi- disant...

Mais pourquoi ne pas comprendre que cette tension est la plus grande richesse?
On doit considérer l’être humain comme un bâtiment de cinquante, cent ou même mille étages, et on comprendra qu’une grande tension, une grande pression est nécessaire pour que l’eau puisse abreuver les habitants qui sont au dernier étage. Les hommes et les femmes doivent savoir ce qu’est cette tension qu’ils ressentent pour l’utiliser, ils arriveront ainsi à abreuver et à nourrir les cellules de leur cerveau, car cette énergie peut monter jusqu’au cerveau par des canaux que l’intelligence cosmique a spécialement aménagés. Ce n’est pas parce que la science ne les a pas encore découverts par ses appareils qu’elle a le droit de nier leur existence.

Quand l’homme et la femme gaspillent cette énergie sacrée, sans respect, sans véritable amour, sans volonté de réaliser des créations sublimes, ils commettent le péché contre le Saint-Esprit. Et actuellement, c’est le péché le plus répandu. Quels sont les hommes et les femmes qui considèrent encore l’amour comme une force qui peut leur permettre de se rétablir, de se recréer, de retrouver le chemin du Ciel et de devenir vraiment des divinités? C’est par l’amour que l’humanité retournera vers le Paradis, et malheureusement, c’est par l’amour aujourd’hui qu’elle s’en éloigne de plus en plus.

Mais que ce soit clair au moins pour vous une fois pour toutes. D’après le comportement que vous adoptez vis-à-vis de l’amour et des organes génitaux, vous entrez - ou vous n’entrez pas - en harmonie avec cet Etre Sublime qui est le Saint-Esprit cosmique, et vous retrouvez à nouveau le Royaume de Dieu en vous-même, ou bien vous transgressez ses lois. Vous pouvez donc tirer une conclusion : les mêmes organes sont capables de vous faire descendre jusqu’en Enfer ou de vous faire monter jusqu’au Ciel, cela dépend comment vous orientez vos énergies.

Il est écrit dans la Table d’Emeraude: «Il monte de la terre et descend du ciel et reçoit sa force des choses supérieures et des choses inférieures... C’est la force forte de toutes les forces...» Voilà le trajet normal de cette force : du ciel à la terre, et de la terre au ciel.

Donc, la question n’est pas de supprimer l’amour, de le comprimer, de le refouler, mais de trouver des méthodes, des moyens pour le manifester correctement.

L’amour est une énergie qui vient de très haut, qui est de la même essence que le soleil, et l’homme a la tâche de recevoir cette énergie et de la faire circuler en lui, pour la renvoyer ensuite vers le Ciel où elle a son origine.

Lorsque Dieu a créé l’homme et la femme, Il les a équipés de tout un système extraordinaire de canaux à travers lesquels la force sexuelle peut, si on sait la diriger, retrouver son chemin vers le haut. Toutes ces installations sont là, chacun les possède, seulement les humains les ont tellement négligées qu’elles sont rouillées, bouchées, débranchées. De plus, comme ces canaux sont de nature fluidique, donc encore beaucoup plus fins que ceux du système nerveux lui-même, seuls les clairvoyants peuvent les voir et discerner le trajet que suivent ces énergies qui, venues de très bas, se dirigent vers le haut pour aller alimenter le cerveau.

Comprenez-moi bien, les Initiés ne s’occupent pas d’empêcher cette énergie de descendre, ils n’essaient même pas. Ce sont quelques berlots de puritains qui luttent et qui sont toujours terrassés, broyés, parce qu’ils luttent contre le principe divin, contre la force solaire, contre ce fleuve qui coule et qui est le Christ lui-même, puisqu’il a dit : «Je suis le chemin, la vérité et la vie. » Lorsque des couches d’impuretés se sont entassées dans l’homme à cause de ses passions, de ses emportements, cette énergie ne peut remonter, elle s’enfonce dans la terre, elle est perdue. Mais si l’homme est pur, s’il est maître de lui-même, s’il est vraiment lié à Dieu, cette énergie qui descend chaque jour, sans arrêt, ne se perd pas, elle reprend son chemin vers le haut. C’est donc toute une circulation ininterrompue...

Quand l’homme comprendra les œuvres de Dieu et verra comment le monde est construit, que le point de départ est le Ciel, que le point d’arrivée est le Ciel, la terre ne sera plus pour lui un obstacle. L’amour vient du Ciel et doit retourner au Ciel. Il n’existe pas deux, trois ou quatre amours, c’est toujours le même, mais compris et vécu à des niveaux différents. Il est dit que Dieu est amour, il n’a jamais été dit que le Diable est aussi amour... L’amour vient de Dieu, et si en descendant il ne rencontre aucune résistance, il circule correctement sans provoquer de brûlure ou de fièvre.

L’amour qui brûle est un amour qui est entravé dans son chemin. Regardez un exemple analogue : vous êtes au lit avec la fièvre ; cette fièvre est causée par des impuretés qui entravent la circulation du sang et des forces vitales, et c’est la lutte de l’organisme pour éliminer ces obstacles, qui produit la fièvre.

L’énergie sexuelle vient d’en haut, et la question qui se pose est de la faire retourner vers le haut, c’est tout. Ce sera possible quand vous ne vous préoccuperez plus de chercher le plaisir, mais le travail. Le malheur des humains, je le répète, c’est qu’ils n’ont pas compris que l’énergie de l’amour n’est pas seulement destinée au plaisir, mais qu’elle peut servir à éveiller certaines facultés qui leur permettront de faire un travail psychique, spirituel, de la plus haute importance, de devenir des conducteurs de cette force formidable qui transformera le monde, qui transmutera le plomb et la cendre en or, en pierres précieuses, en diamants. C’est par la force de l’amour que cette transformation se fera, pas par d’autres moyens. Cherchez donc désormais l’attitude, les pensées, les sentiments, les projets que vous devez avoir pour que cette énergie divine puisse être contrôlée et orientée.

Le moment est venu de comprendre les mystères de l’amour dans la lumière, la paix, l’équilibre, la joie, l’émerveillement, et non dans les grandes éruptions volcaniques. Préparez-vous à faire un travail divin pour l’humanité tout entière ; c’est cela que le Ciel attend de vous: faire un travail. Que faites-vous avec votre amour?... Vous ne le gardez que pour votre plaisir, c’est pourquoi ces énergies deviennent des poisons. Pensez désormais à le faire revenir vers sa source et dites : «Seigneur Dieu, voilà, je consacre ces énergies pour ta Gloire et la venue de ton Royaume...»

Quels sont les hommes et les femmes qui pensent à consacrer leur amour au Ciel? Ils croient que les échanges qu’ils font ne concernent qu’eux. S’ils mangent, c’est pour eux- mêmes, et le Ciel n’a rien à faire là. Eh oui, mais à ce moment-là c’est l’Enfer qui a quelque chose à faire. Car ce «moi» qu’ils veulent satisfaire dans la sensualité est déjà une partie de l’Enfer. Ils suppriment le Ciel sous prétexte que ce qu’ils font est honteux (mais alors pourquoi le font-ils?) et que le Ciel ne doit pas les voir, mais devant l’Enfer ils ne se cachent pas, ils n’ont pas honte, c’est pourquoi l’Enfer vient tout manger. Et même l’Eglise n’a rien expliqué, elle s’est contentée de répéter: «Croissez et multipliez» et tous s’accouplent dans les ténèbres pour la plus grande joie de l’Enfer. On parle du sacrement du mariage, mais en réalité, même si les humains se marient suivant les règles, ils font, avec leur mari ou leur femme, une débauche à laquelle ils invitent tout l’Enfer. Ils sont là ensemble dans un lit à essayer toutes sortes de postures pour éprouver le plus de sensations possibles, pour se repaître comme des animaux, et c’est ça qu’on appelle la sainteté du mariage ! Pauvre humanité !

Je comprends que le côté physique de l’amour soit important, et même qu’il puisse aider à trouver le côté spirituel, mais il faut apprendre à le considérer comme un point de départ, et non un but. Supposons que vous ressentiez une attirance physique envers un homme ou une femme : eh bien, au lieu de vous plonger là-dedans pour vous y noyer, utilisez cette attirance comme une occasion d’aller très loin, de vous élever spirituellement. Il peut vous arriver aussi de voir un spectacle, de lire un livre, de feuilleter une revue qui déclenche en vous certaines réactions; au lieu de vous laisser emporter et de sombrer, prenez cela comme un point de départ, un tremplin et tâchez de vous élever si haut dans la contemplation divine que, lorsque vous redescendrez, vous serez stupéfait de voir quelles richesses vous venez d’amasser, et comment ce qui vous troublait vous a servi en définitive de stimulant, d’aide et d’encouragement pour progresser.

Dès que vous éprouvez une sensation trouble, pourquoi vous y abandonner aveuglément sans savoir où vous irez? Souvenez-vous que dans la Science initiatique on utilise tout; donc, réjouissez-vous et remerciez le Ciel en disant : «Ah ! aujourd’hui, quelle chance, quelle bénédiction! Voici une situation où tout le monde s’arrache les cheveux et succombe, et où j’ai, moi, la possibilité de triompher. Merci, Seigneur, j’ai compris. Allez, à nous deux!» Et vous appliquez les méthodes que je vous ai données. Ainsi, vous vous habituez à triompher de tout, rien ne peut vous troubler ni vous vaincre, vous devenez fort et puissant, vous devenez une divinité.

Mais non, on se laisse aller aveuglément, parce qu’on est poussé. Evidemment tout le monde est poussé... Seulement il existe différentes directions, et il est préférable de se laisser pousser vers le haut.

Cet amour humain, d’où serait-il venu, si ce n’est de Dieu Lui-même? On dit que Dieu est amour, mais on ne sait pas ce qu’est cet amour, et on sépare l’amour physique, l’amour sensuel, de l’amour divin. Non, il n’y a pas de séparation: ce sont des degrés, c’est la même force, la même énergie qui vient de très haut. Vous n’avez pas encore assez de lumière sur le nombre 1, indivisible, inséparable. C’est cela l’amour, justement: le nombre 1, et c’est ce nombre 1 qui produit les autres ; 2, 3, 4 ne sont que des manifestations du 1, des degrés, des formes du 1.

Dieu est 1, l’amour est 1, Dieu est amour. Tout ce qui n’est pas le 1 est en réalité un aspect du 1 ; c’est pourquoi il faut retourner vers l’unité. Nous sommes dans la multiplicité, nous sommes à la périphérie, et lorsqu’on parle du retour à l’unité, cela signifie qu’il faut retourner vers Dieu, vers cet amour qui est 1. Quand je vous dis que nous devons faire retourner l’amour vers le Ciel, c’est parce que l’amour doit retourner à sa source. On n’a pas compris ce que signifie que Dieu est amour, comme on n’a pas compris ce que signifie le mot «unité» et que nous devons retourner vers l’unité. Mais pour moi, c’est tellement clair! L’unité, c’est Dieu, Dieu est amour, et il faut retourner vers cet amour.


UN TRANSFORMATEUR DE L’ÉNERGIE SEXUELLE : LE HAUT IDÉAL



On est souvent venu me demander s’il est préférable de vivre dans la chasteté ou, au contraire, d’avoir des relations sexuelles. En réalité, ce n’est pas ainsi qu’on doit poser la question ; il est impossible de dire d’une façon générale ce qui est bon ou ce qui est mauvais... Tout dépend de la personne. Vivre dans la chasteté, la continence, peut donner de très mauvais résultats, mais aussi de très bons. La continence peut rendre les uns hystériques, névrosés, malades, et d’autres, forts, équilibrés et bien portants. Et donner libre cours à l’instinct sexuel peut faire beaucoup de bien aux uns et beaucoup de mal à d’autres. On ne doit donc pas classer les choses en disant: «Ça, c’est bon... ça, c’est mauvais.» Le bien et le mal dépendent d’un autre facteur: comment on utilise les forces, comment on les dirige. Rien n’est ni bon ni mauvais, mais devient bon ou mauvais.

La question, c’est de savoir d’abord quel est votre idéal, ce que vous voulez devenir. Si vous voulez faire de grandes découvertes dans le monde spirituel, évidemment vous êtes obligé de diminuer le nombre de certains plaisirs ou même d’y renoncer complètement afin d’apprendre à sublimer votre force sexuelle. Mais si vous n’avez pas ce haut idéal, à ce moment-là, c’est idiot de se retenir, d’être chaste et vierge, et même vous tomberez malade parce que vos efforts ne rimeront à rien. Il n’est pas raisonnable de donner dans ce domaine les mêmes conseils et les mêmes règles à tous.

Quelqu’un vient me voir et me dit: «Maître, je pense qu’il n’est pas bon pour moi de me marier et d’avoir des enfants, c’est la spiritualité qui me tente.» Et quand je regarde sa constitution, sa structure, je réponds: «Non, non, c’est mieux pour vous de vous marier, sinon ce sera épouvantable, vous serez malheureux et tout le monde sera importuné.» Et à quelqu’un d’autre qui veut se marier, il arrive parfois que je dise : «Mariez-vous si vous voulez, mais vous devez savoir que vous n’êtes pas construit pour le mariage et que vous souffrirez.» Beaucoup de filles et de garçons ne se connaissent pas eux-mêmes et ne savent pas ce qu’ils doivent faire. Chacun vient sur la terre avec un programme à remplir. Ce n’est pas lui qui peut décider de ses tendances et de ses instincts.

Expliquez par exemple à un chat qu’il doit devenir végétarien et ne plus manger de souris, il vous écoute et il fait : «Miaou ! » c’est-à-dire : d’accord, j’ai compris, c’est promis. Mais pendant que vous êtes entrain de le prêcher, voilà qu’il entend quelque part un petit bruit : c’est une souris qui grignote... Tout de suite le chat vous plaque, mais alors sans remords, pour se jeter sur la souris. Pourtant il vous avait écouté attentivement, il vous avait même fait une promesse... Maintenant il revient en se léchant les babines, et il dit encore: «Miaou!» c’est-à-dire: c’est plus fort que moi (oui, traduction littérale!) je ne peux pas changer ma nature de chat du jour au lendemain. Donc, tant qu’on est encore un chat, on mangera les souris.

Maintenant, cela ne veut pas dire que vous ne devez pas faire des efforts pour sublimer la force sexuelle. Mais ça, je vous l’ai déjà expliqué, vous ne pouvez pas lutter contre elle ; si vous essayez, c’est elle qui va vous broyer. Donc, voilà comment vous devez vous y prendre : vous devez avoir un associé très puissant à qui vous envoyez cette force, et lui, grâce à son savoir alchimique, parvient à la transformer en santé, en beauté, en lumière, en amour divin.

Cet associé-là, c’est un haut idéal, une idée fondamentale avec laquelle vous vivez, que vous chérissez, que vous nourrissez et c’est elle qui transformera cette énergie, pas vous. C’est pourquoi celui qui n’a pas d’idéal spirituel n’y arrivera jamais, et à celui-là on ne peut donner que ce conseil : trouve vite quelqu’un et marie- toi, sinon tu seras un danger public, tu vas embêter le monde entier.

Vous voyez, je ne vous embarque pas dans des aventures incertaines, je vous présente très clairement la question. Si vous n’avez pas le désir de devenir un être magnifique, un conducteur de la lumière, un bienfaiteur de l’humanité, jamais vous n’arriverez à juguler cette force ; alors donnez-lui une issue, mariez- vous, ayez des enfants. Mais si vous avez ce haut idéal, ce serait criminel d’abandonner tout le Ciel pour aller satisfaire un mari ou une femme, que d’ailleurs vous n’arriverez peut-être jamais à satisfaire quoi que vous fassiez. Au contraire, cela vaut la peine de travailler pour un idéal formidable, parce que ces énergies iront alimenter, nourrir et renforcer cet idéal. Oui, si au moment où vous ressentez une impulsion sexuelle, vous vous concentrez sur votre idéal, cette énergie remonte vers le cerveau pour aller l’alimenter, et quelques minutes après vous êtes libéré, vous avez la victoire.

Combien de fois je vous ai parlé de l’importance d’avoir un haut idéal! Eh bien, voilà encore aujourd’hui une application inattendue dans le domaine sexuel. Faites converger toutes les énergies vers une idée sublime et pas seulement vers le plaisir : ce sont elles qui vous serviront et qui contribueront à la réalisation de cette idée. Depuis que je vous parle du haut idéal, vous n’avez pas encore compris quel puissant transformateur d’énergies il représente. Seulement, la question est de savoir comment on peut avoir ce haut idéal, comment on peut le faire naître et l’alimenter.

En réalité, c’est simple. Vous voulez vous améliorer, être plus sage, plus rayonnant, plus pur, plus fort?... Vous devez consacrer du temps à souhaiter et à visualiser ces qualités. Vous vous imaginez que vous êtes entouré de lumière, que vous émanez l’amour pour le monde entier. Peu à peu les images de ces qualités que vous formez deviennent vivantes, elles agissent sur vous, elles vous transforment, car elles travaillent à attirer de l’univers les éléments appropriés pour vous les infuser. Bien sûr, beaucoup de temps et de travail sont nécessaires avant de parvenir à un résultat, mais quand ce résultat est là, vous ne pouvez plus douter : vous sentez au-dessus de vous une entité vivante qui vous protège, vous instruit, vous purifie, vous éclaire et qui, dans des cas difficiles, vous apporte les éléments dont vous avez besoin. Il faut tout d’abord former cette perfection au moins dans le monde mental, et c’est
ensuite qu’elle descendra pour se concrétiser dans la matière.

Comprenez-moi bien: je ne suis pas aussi étroit ou fanatique que vous pouvez le croire. Je suis large, très large. Seulement, étant donnée ma tâche d’instructeur, j’ai envers vous le devoir de vous montrer ce qui est le meilleur. «Oui, mais on ne  peut pas vous suivre ! » Cela ne fait rien, vous réussirez dans une prochaine incarnation ; il ne faut pas se suicider sous prétexte qu’on n’arrive pas à obtenir les résultats que l’on souhaite. Je dois vous montrer de nouvelles possibilités, de nouveaux chemins, vous dire comment vous pouvez vous y engager; mais si pour le moment vous ne le pouvez pas, je ne vais pas vous prendre à la gorge. Ma tâche est de vous donner des explications, c’est ensuite à chacun de choisir, d’après sa nature, d’après son tempérament, d’après son degré d’évolution.

Si le Ciel m’a donné ce travail à faire avec vous, c’est parce qu’il sait que je suis large et que je ne vous induirai pas en erreur. Maintenant si quelqu’un n’est pas capable, s’il n’est pas doué, ce n’est pas de ma faute, c’est qu’il n’a pas encore travaillé dans ses incarnations passées, et maintenant, bien sûr, il rencontre d’énormes difficultés. Mais à ceux qui sont déjà prêts, je dois donner les moyens d’aller plus loin.

Si ce n’est pas moi qui vous les donne, qui d’autre vous les donnera?
C’est l’amour qui est précieux, c’est l’amour qui est essentiel, mais pour le renforcer, le protéger, le rendre durable, il faut en diminuer les manifestations physiques. Seulement, il faut aussi savoir qu’il est très dangereux de renoncer à une joie sans la remplacer par une autre joie, car cela se reflète douloureusement sur le système nerveux. Pour ne pas subir ensuite de réactions négatives, il faut toujours remplacer un plaisir par un autre plaisir, plus spirituel.

Dans la Science initiatique, il est dit que le renoncement n’est pas une privation, mais un remplacement, une transposition dans un autre monde. C’est la même activité qui continue, mais avec des matériaux plus purs, plus lumineux. Quand on dit qu’il faut se priver, renoncer, faire des sacrifices, ce n’est qu’une façon de parler. En réalité, il ne faut pas se priver, il ne faut pas renoncer, mais seulement se déplacer, c’est-à-dire faire en haut ce qu’on faisait en bas : au lieu de boire de l’eau dans un marécage où pullulent les microbes, il faut boire l’eau d’une source pure, cristalline. Ne pas boire, c’est la mort. Un véritable Maître ne se prive de rien: il mange, il boit, il respire, il aime, mais dans des régions, dans des états de conscience inconnus pour l’homme ordinaire.

La méthode que les gens adoptent généralement pour se débarrasser de l’envie de fumer, de boire ou d’aller avec les femmes (supprimer l’habitude sans la remplacer par rien) est extrêmement dangereuse : elle les désaxe et les plonge dans le vide. Il faut une compensation, il faut substituer au désir inférieur un désir supérieur. C’est pourquoi réfléchissez bien chaque fois que vous voulez renoncer à un besoin qui est très fort en vous, car c’est une décision très grave. Il faut remplacer ce besoin.

Ainsi, pour qu’il soit satisfait, vous continuez à manger, à boire, à aimer ou à vivre, mais à un degré qui ne vous expose plus aux mêmes dangers. Si vous ne remplacez pas vos besoins, vous succomberez.

Si un Initié ne trouvait pas la joie, le plaisir beaucoup plus haut, dans ses méditations, ses contemplations, sa façon de vivre, son amour pour les humains, il ne pourrait jamais vaincre : parce que les Initiés sont construits comme tout le monde. Mais c’est grâce à leur amour formidable pour un haut idéal qu’ils arrivent à sublimer leurs énergies.

Ne luttez jamais contre l’instinct sexuel par votre seule volonté. Pour vaincre il faut appeler des forces célestes, c’est-à-dire un haut idéal, un amour formidable pour la perfection, pour la pureté, pour la beauté. Si vous n’avez pas ce haut idéal, si vous n’aimez pas la vie divine, la vie parfaite, ne luttez pas contre la force sexuelle : vous serez brisé. Le refoulement n’est pas une solution au problème de la sexualité, car le refoulement n’est rien d’autre que le refus de donner à la force sexuelle son issue normale, sans avoir dans la tête une idée, un idéal qui fasse un travail dans les plans supérieurs pour sublimer cette force.

Vous pouvez avoir confiance en moi, je connais la question. Je ne vous dis rien que je n’aie d’abord vérifié, et c’est parce que j’ai vérifié toutes ces grandes lois que j’ai le droit de vous parler. Depuis plus de quarante ans je vous donne des points de vue qui, si vous les comprenez comme il faut, ne peuvent jamais causer de dégâts. Toute ma vie je n’ai fait que des expériences sur moi-même pour étudier et trouver les meilleures méthodes, et c’est grâce à ces expériences que je peux vous être maintenant extrêmement utile. Mais si vous n’avez pas confiance en moi, si vous avez peur d’être malheureux en appliquant ces méthodes, ne les appliquez pas ; moi je n’ai rien contre, mais c’est vous qui souffrirez. Un jour vous vous apercevrez combien vous avez été stupides d’agir à la légère parce que vous n’aviez même pas vu où était votre véritable intérêt.

Omraam


lundi 25 août 2014

L'AMOUR par Omraam

Comprendre l'Amour













Omraam Mikhaël Aïvanhov. Extrait d'une conférence improvisée du 3 avril 1981.

La quintessence désigne l'élément le plus subtil de l'univers. Cet élément invisible permet aux êtres qui savent le capter de vivre comblés et dans la plénitude. Ce que l'être humain cherche
dans l'amour, c'est cette quintessence. C'est pourquoi l'homme recherche l'amour physique chez la femme parce qu'elle sait émaner cette quintessence. En s'exerçant à capter cet élément sous sa forme 
la plus haute, l'être humain trouve l'amour à sa source

Cet extrait de conférence non encore publiée est offert par les Éditions Prosveta S.A. éditrice de l'œuvre du Maître spirituel Omraam Mikhaël Aïvanhov.
Les Éditions Prosveta diffusent dans le monde les œuvres du Maître spirituel Omraam Mikhaël Aïvanhov, traduites dans de nombreuses langues. 
http://www.prosveta.com