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samedi 8 novembre 2014

JERUSALEM QUI DESCENDAIT DU CIEL – PARTIE 1



"Et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel…. "

Depuis presque deux mille ans que ces lignes ont été écrites, on n’a encore jamais vu une seule ville descendre du ciel, et on n’en verra jamais – inutile de regarder vers le ciel pour voir si elle arrive. Pourquoi une ville devrait-elle descendre sur la terre ? Et comment la faire descendre pour qu’elle n’écrase pas les pauvres humains ? avec quels câbles ? Sans doute les meilleurs techniciens du Ciel seront-ils engagés pour cette entreprise ... Mais lisez bien le texte…..

"Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes vint, et il m’adressa la parole en disant : Viens, je te montrerai l’épouse, la femme de l’Agneau… Et il me montre la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d’auprès de Dieu, ayant la gloire de Dieu. Son éclat était semblable à celui d’une pierre très précieuse, d’une pierre de jaspe transparente comme du cristal. Elle avait une grande et haute muraille. Elle avait douze portes, et sur les portes douze anges, et des noms écrits, ceux des douze tribus des fils d’Israël : à l’orient trois portes, au nord trois portes, au midi trois portes, et à l’occident trois portes. La muraille de la ville avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de l’Agneau.

Celui qui me parlait avait pour mesure un roseau d’or, afin de mesurer la ville, ses portes et sa muraille. La ville avait la forme d’un carré, et sa longueur était égale à sa largeur. Il mesura la ville avec le roseau, et trouva douze mille stades ; la longueur, la largeur et la hauteur en étaient égales. Il mesura la muraille, et trouva cent quarante-quatre coudées, mesure d’home, qui était celle de l’ange.

La muraille était construite en jaspe, et la ville était d’or pur, semblable à du verre pur. Les fondements de la muraille de la ville étaient ornés de pierres précieuses de toute espèce ; le premier fondement était de jaspe, le second de saphir, le troisième de calcédoine, le quatrième d’émeraude, le cinquième de sardonyx, le sixième de sardoine, le septième de chrysolithe, le huitième de béryl, le neuvième de topaze, le dixième de chrysoprase, le onzième d’hyacinthe, le douzième d’améthyste. Les douze portes étaient douze perles ; chaque porte était d’une seule perle. La place de la ville était d’or pur, comme du verre transparent.

Je ne vis point de temple dans la ville ; car le Seigneur Dieu tout-puissant est son temple, ainsi que l’Agneau. La ville n’a besoin ni du soleil ni de la lune pour l’éclairer ; car la gloire de Dieu l’éclaire, et l’Agneau est son flambeau. Les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y apporteront leur gloire. Ses portes ne se fermeront point le jour, car là il n’y aura point de nuit". Saint Jean.

Comment l’ange présente-t-il cette ville ? Il dit : "Je te montrerai l’épouse, la femme de l’Agneau". A-t-on jamais vu le mariage d’une ville et d’un agneau ? Encore une fois, vous voyez, si on prend les textes sacrés à la lettre, cela devient risible.

Cette ville qui descend du ciel est un symbole, et pour comprendre ce qu’il signifie, il faut le mettre en relation avec la vision précédente du "nouveau ciel" et de "la nouvelle terre". La Jérusalem céleste est justement l’expression du nouveau ciel qui vient s’incarner sur la terre, c’est pourquoi il est dit qu’elle descend ; tout ce qui s’incarne est le résultat d’une descente. Et le ciel ne peut s’incarner sur la terre qu’à travers des êtres humains qui, inspirés par une nouvelle lumière, construiront la nouvelle Jérusalem, la nouvelle vie.

Toute réalisation, toute création est l’oeuvre des deux principes masculin et féminin qui sont les deux principes de l’esprit et de la matière. C’est pourquoi la ville, qui représente une construction matérielle, est annoncée comme "l’épouse de l’Agneau". Dans la religion chrétienne l’Agneau est un symbole du Christ, principe masculin et il s’unit au principe féminin figuré ici par la ville. Sous quelque forme que ce phénomène soit présenté, il s’agit toujours de l’union de l’esprit et de la matière. Vous direz : "Mais cet Agneau qui symbolise le Christ, c’est l’Agneau du sacrifice, on le voit, le plus souvent, portant une croix" ! Oui, mais il faut comprendre de façon plus large cette notion de sacrifice. La descente de l’esprit dans la matière est-elle autre chose qu’un sacrifice ? Chaque fois que l’esprit s’incarne dans la matière, il se limite, et la croix justement n’est qu’un des symboles de la matière. Donc, les noces de l’Agneau et de la ville, comme l’image de l’Agneau portant une croix, expriment exactement la même réalité.

Maintenant, pour que cette union de  l’esprit et de la matière soit féconde, il est nécessaire que la matière se purifie afin de donner à l’esprit qui descend les possibilités de manifester sa lumière et toutes ses richesses. Et c’est ce qu’exprime saint Jean quand il commence à décrire la ville en disant qu’elle est semblable à "une pierre de jaspe transparente comme du cristal". Le propre du cristal est de se laisser traverser par la lumière. Il symbolise donc une matière purifiée qui n’oppose aucun obstacle aux radiations, aux messages du monde divin. Et plus loin, cette même idée est reprise par la notation : "La ville était d’or pur, semblable à du verre pur".

Cette ville a la forme d’un cube puisque "la longueur, la largeur et la hauteur en étaient égales". Elle a douze portes : trois au nord, trois au sud, trois à l’est, trois à l’ouest, et elle repose sur douze fondements de pierres précieuses. Que de symboles à interpréter ! Mais ils se complètent les uns et les autres et forment une extraordinaire unité. La figure géométrique du cube, comme celle du carré, repose sur le nombre 4 qui est le nombre de la matière. Car la matière qui est constituée des 4 éléments : terre, eau, air et feu, s’organise d’après les 4 directions de l’espace, les 4 points cardinaux. Cette forme cubique de la Cité céleste, l’épouse de l’Agneau, cela souligne qu’elle est bien un symbole de la matière à laquelle l’Agneau, c'est-à-dire le Christ, s’unit en lui donnant l’éclat du cristal.

Omraam

A suivre….

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