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lundi 17 novembre 2014

Le système des chakras expliqué par Omraam


Il existe une coutume millénaire de faire brûler de l'encens ou d'autres substances odorantes dans les temples et dans les églises. La fumée qui s'élève en spirale du brûle-parfum est un symbole de la montée de Kundalini à travers les chakras. Le brûle-parfum avec la braise représente le chakra Muladhara, et la fumée représente le serpent de feu, Kundalini. Ce symbole du brûle-parfum montre qu'il faut jeter certaines matières dans le foyer et l'alimenter pour que la force commence à s'élever.

En maintenant la tradition de brûler de l'encens dans les églises, le christianisme a conservé des rites qui lui ont été transmis depuis un passé très lointain, même si leur sens a fini par se perdre.


Si on jette un regard sur d'autres traditions spirituelles, on trouvera cette science de Kundalini sous une autre forme. Dans la tradition grecque, par exemple, elle apparaît sous la forme du caducée d'Hermès avec les deux serpents entrelacés autour d'une baguette centrale. Les deux serpents, ce sont Ida et Pingala, les deux courants qui entourent le canal Souchoumna et que le yogi active par la respiration pour éveiller Kundalini. Dans la tradition kabbalistique, on retrouve cette même science dans l'Arbre séphirotique avec les deux piliers de la rigueur (positif) et de la clémence (négatif) situés de part et d'autre du pilier central ou pilier de l'équilibre. Deux courants descendent de la séphira Kéther, passent par Hohmah et Binah, se croisent dans Daath, passent par tlessed et Guébourah, se croisent dans Tiphéreth, passent par Netsah et Hod et se croisent enfin dans Iésod qui, symboliquement, représente les organes génitaux.

Et si vous allez au Tibet, vous verrez que les architectes tibétains ont caché cette science de Kundalini et des chakras dans la façon de construire ces édifices sacrés qu'ils appellent des « stupas ».

Partout, à l'entrée des sanctuaires, des monastères, sur les bords des chemins, on voit ces constructions qui possèdent toutes la même structure: une base en forme de cube, puis une partie ronde, sphérique ; ensuite une partie conique, triangulaire, au-dessus de laquelle se trouve un élément en arc de cercle comme un croissant de lune, lui-même surmonté d'un orne ment en forme de flamme que l'on peut aussi comparer à un pouce dressé, ou à la lettre lod de l'alphabet hébraïque .

Toute la science de l'homme et de l'univers est cachée dans la structure de ces édifices. En effet, ces cinq formes géométriques correspondent d'après la tradition tibétaine aux cinq éléments: le cube, à la terre; la sphère, à l'eau ; le cône, au feu; le demi cercle, à l'air; et la flamme, à l'éther. Ces cinq formes et ces cinq éléments correspondent en l'homme aux cinq chakras, car les Tibétains ont adopté le système des cinq chakras en réduisant deux fois deux chakras à un seul. Ainsi Je cube représente Muladhara et Svadhisthana réunis ensemble parce qu'ils sont tous les deux liés à la terre, à la matière la plus condensée. Au-dessus se trouve le chakra ombilical Manipura représenté par Je cercle; puis Anahata, le chakra du cœur, représenté par le triangle. Plus haut le chakra de la gorge, Visuddha, est figuré par la lune ; et les deux derniers Ajna et Sahasrara sont rassem blés eux aussi en une même figure, celle de la flamme.

Chacun de ces cinq centres est le siège d'un Dhyani-Bouddha ou Bouddha de méditation. Ce sont en commençant par le centre inférieur: Amogha siddhi, Ratnasambhava, Akshobhia, Arnithabha et Vairocana. Ces cinq Dhyani-Bouddhas ont chacun leur qualité, leur vertu propre. On les appelle aussi les Bouddhas des cinq sagesses car chaque vertu est considérée comme une sagesse.

Ces cinq Dhyani-Boudhas sont très vénérés au Tibet, mais au-dessus de tous est vénéré le Bouddha Avalokiteshvar. D'après la légende il est le fils du Bouddha Arnithabha, et c'est lui qui prononça pour la première fois les syllabes sacrées : OM MANI PADMÉ HUM. La légende rapporte aussi qu'un jour où il regardait le monde des humains, devant leurs souffrances et leurs misères infinies, il fut saisi pour eux d'une telle compassion que sa tête vola en éclats.

Son père, le Bouddha Amithabha, lui donna alors dix têtes auxquelles il ajouta la sienne propre, en même temps que du corps d' Avalokiteshvar sortaient mille bras. C'est donc avec onze têtes et mille bras qu'il est représenté venant au secours des humains. Voilà en résumé comment les Tibétains, qui ont reçu sur les chakras le même enseignement que les hindous, ont exprimé toute cette science dans la structure de leurs édifices sacrés qui reflète la structure de l'être humain et celle de l'univers.


Cf. Les fruits de l'Arbre de Vie , Œuvres complètes, t. 32, chap. III : « L'Arbre de Vie, structures et symboles ».

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