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vendredi 4 avril 2014

Politique et Science initiatique



Au cours des siècles, des philosophes, des penseurs se sont demandé comment on pouvait ramener la paix et la prospérité dans les sociétés humaines, et pour cela ils ont imaginé des formes idéales de gouvernement et d’organisation politique. C’est ainsi que Platon a écrit "La République", Thomas More "L’Utopie", Francis Bacon "La Nouvelle Atlantide", Campanella "La Cité du soleil », etc. Et dans toutes les traditions religieuses ou populaires de l’humanité, on trouve des allusions à des terres lointaines et mystérieuses où des dieux, des héros ont fondé un royaume ; là, à l’abri du besoin et des maladies, les humains vivent heureux et dans l’harmonie. Les traditions de l’Inde, du Tibet et de la Chine rapportent l’existence d’un royaume souterrain, un royaume de paix et de justice nommé l’Agartha qui es mentionné par Saint Yves d’Alveydre dans "La mission de l’Inde" et par F.Ossendowski dans "Bêtes, hommes et dieux – l’énigme du Roi du monde".

Ce qu’écrit Saint-Yves d’Alveydre de la forme de gouvernement, appelée synarchie, qui existe en Agartha, est très intéressant. A la tête se trouvent trois personnages qui représentent l’Autorité. Ils donnent leurs directives à sept personnes qui représentent le Pouvoir et qui ont elles-mêmes sous leurs ordres douze autres personnes chargées de l’Economie, c'est-à-dire de la production et de la répartition des richesses. Vous direz : "Alors, c’est cette organisation avec à la tête trois personnes, puis sept, puis douze, qui peut assurer le bon fonctionnement d’un pays ?" En réalité, non, ce n’est pas parce qu’il y aura trois personnes, puis sept, puis douze à la tête d’un pays ou d’une collectivité que les affaires marcheront mieux, car ces trois, sept et douze peuvent être des ambitieux, des malhonnêtes, des insensés ou des incompétents qui amèneront aussi bien que les autres le pays à la catastrophe. Ce ne sont pas les nombres qui arrangent les affaires, mais les humains, ce qu’ils sont, eux en profondeur, les qualités qu’ils possèdent. Donc, avant de vouloir établir la synarchie dans le plan psychique comme mode de gouvernement, il est essentiel que chacun travaille à l’installer d’abord en lui-même. Parce que l’être humain lui-même, tel qu’il a été conçu par l’Intelligence cosmique, est déjà une synarchie.

Commençons par le nombre 3. Tout être humain possède un intellect, un cœur et une volonté. Par son intellect il pense ; par son cœur il éprouve des sentiments ; et par sa volonté il agit. C’est à travers ces trois facteurs qu’il se manifeste dans le monde. Alors, s’il réussit à installer la sagesse dans son intellect, l’amour dans son cœur et la force dans sa volonté, il réalise en lui-même cette trinité, et il devient semblable à la Trinité divine de la lumière, de la chaleur et de la vie qui correspond, da s l’Arbre séphirotique, aux trois séphiroth supérieures : Kéther, Hohmah et Binah. C’est ainsi qu’il est l’Autorité, il règne sur sa propre existence.

Ensuite, il gouverne en manifestant les vertus des sept planètes, c’est à dire des sept séphiroth suivantes : Hessad (Jupiter), Guébourah (Mars), Tiphéreth (le Soleil), Netsah (Vénus, Hod (mercure), Iésod (la Lune) et Malhouth (la Terre).

Ce sont ces sept qualités qui représentent le Pouvoir. Il est lui, l’Autorité, et c’est par ses qualités et vertus qu’il exerce son pouvoir. Car ses qualités et vertus sont ses meilleures servantes. Oui, nos véritables serviteurs, nos véritables servantes, ce ne sont pas les gens que nous prenons à notre service pour satisfaire nos désirs, nos besoins, ou nous faciliter la vie, mais les vertus en nous qui obéissent à la véritable autorité de Kéther, Hohmah et Binah. Et ces vertus, c’est la capacité à réaliser de Malhouth, la pureté de iésod, l’intelligence de Hod, la douceur de Netsah, la beauté de Tiphéreth, l’audace de Guébourah, la générosité de Hessed. Ces sept serviteurs transmettent les ordres de l’Autorité jusqu’aux douze qui sont chargés de l’Economie.

Et qu’est-ce que l’Economie en nous ? Elle est représentée par les douze parties du corps physique auxquelles sont liés les douze signes du zodiaque ; la tête (le Bélier, le cou (le Taureau), les bras et les poumons (les Gémeaux), l’estomac (le Cancer), le cœur (le Lion), le plexus solaire (la Vierge), les reins (la Balance), les organes sexuels (le Scorpion), les cuisses (le Sagittaire), les genoux (le Capricorne), les mollets (le Verseau) et les pieds (les Poissons). C’est ainsi que les sept vertus agissent sur les différentes parties du corps pour les éveiller, les vivifier et faire en sorte que l’activité des milliards de cellules qui les constituent, contribuent à l’harmonie de l’ensemble.

Voilà la véritable synarchie dont il faut s’occuper : la synarchie intérieure. Quant à la synarchie comme mode de gouvernement des humains, cela peut attendre. Car est-on seulement sûr qu’on trouverait dans chaque pays ces trois personnes tellement évoluées pour les mettre à la tête ? Et aussi ces sept qui seront réellement capables non seulement de comprendre les directives données par les trois premières, mais encore de les faire correctement exécuter ? Et même si on trouvait ces personnes, à l’heure actuelle, seraient-elle acceptées ?...

Pour installer la paix et l’harmonie dans le monde, il faut commencer par le commencement, et le commencement, c’est l’homme lui-même. La véritable synarchie s’installera le jour où chacun deviendra le roi de son propre royaume, et d’abord de ses pensées, de ses sentiments et de ses désirs. Oui,  et surtout de se désirs. Car aussi longtemps que les humains n’auront pas de vrais critères pour analyser l’origine de leurs exigences et de leurs revendications, la scène politique restera un lieu d’affrontements. Combien de fois au cours de l’histoire ont-ils fait l’expérience des changements de régime et des révolutions. Mais la situation ne s’est pas vraiment améliorée pour autant. Et pourquoi ne s’est-elle pas améliorée ? Parce que ces changements n’ont pas été décidés par des gens qui avaient la volonté de s’arracher à leurs instincts, à leurs convoitises. Tant qu’il n’y a pas d’évolution dans les consciences, dans les mentalités, quelles que soient les réformes qu’on envisage, il ne peut y avoir aucun progrès réel.

C’est seulement quand les humains sortiront du cercle étroit de leurs appétits égoïstes que les changements qu’ils proposent seront de véritables améliorations. Jusque-là, même si le mot "changement" est celui qu’on entend le plus souvent prononcer en politique, on continuera à assister aux mêmes efforts acharnés d’une quantité d’ambitieux et de cupides pour arracher les places qui leur donneront plus de pouvoirs et plus d’argent. Ils ne se préparent pas à assumer la tâche grandiose qui est la leur, ils ne travaillent pas à devenir plus désintéressés, plus nobles, plus maîtres d’eux-mêmes… des modèles.  Ça ne les intéresse pas. A quoi ça leur servirait de s’améliorer ? Ce n’est pas de ça qu’ils ont besoin ils recherchent le pouvoir pour assouvir leurs passions, leurs désirs de conquêtes, de domination, de vengeance. Et ceux qui les élisent le font avec l’espoir de se servir d’eaux pour satisfaire à leur tour ces mêmes convoitises. Donc, tous dans le même panier !


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